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240. (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589

Boileau a beaucoup loué Molière, et vivant et mort, mais dans L’Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le juger, il dit que Molière : Peut-être de son art eût remporté le prix Si, etc.

241. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

  Votre cœur, avec véhémence, M’étala de ses feux toute la violence, Et les soins importuns qui l’avoient enchaîné, L’aise de me revoir, les tourments de l’absence,  Tout le souci que son impatience   Pour le retour s’étoit donné ; Et jamais votre amour, en pareille occurrence, Ne me parut si tendre & si passionné. […] Ceux qui n’ont pas l’adresse de fixer la scene dans un lieu propre aux personnages qui doivent y paroître, & aux choses qui doivent s’y passer, sont d’autant plus blâmables, que rien n’est plus aisé, quand on connoît le Théâtre, & qu’on sait s’approprier les ressources qu’ont mis en usage nos meilleurs Dramatiques, pour arranger la scene de façon que leurs acteurs puissent y venir, y parler & y agir décemment, & sans contrainte.

242. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Jamais, dit-il, la pauvreté ne m’a paru un fardeau si insupportable que présentement. […] Une autre auroit paru effroyable en l’état où elle étoit ; car elle n’avoit pour habillement qu’une méchante petite jupe, avec des brassieres de nuit, qui étoient de simple futaine ; & sa coeffure étoit une cornette jaune, retroussée au haut de sa tête, qui laissoit tomber en désordre ses cheveux sur ses épaules : & cependant, faite comme cela, elle brilloit de mille attraits ; & ce n’étoit qu’agréments & que charmes que toute sa personne.

243. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Le Sieur Angelo, (Docteur de l’ancienne Troupe Italienne) m’a dit, (c’est ce M. de Tralage qui parle) que Moliere qui étoit de ses amis, l’ayant un jour rencontré dans le jardin du Palais Royal, après avoir parlé des nouvelles de Théatre & d’autres, le même sieur Angelo, dit à Moliere, qu’il avoit vu représenter en Italie, (à Naples) une Piece intitulée le Misanthrope : & que l’on devroit traiter ce sujet ; il le lui rapporta tout en entier, & même quelques endroits particuliers qui lui avoient parus remarquables, & entr’autres ce caractere d’un homme de Cour fainéant, qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds. […] Moliere vouloit le détourner de l’acharnement qu’il faisoit paroître dans ses Satyres contre Chapelain ; disant, que Chapelain étoit en grande considération dans le monde ; qu’il étoit particuliérement aimé de M.

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