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189. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

L’auteur y oppose l’amour de la gloire qui, chez les peuples anciens, à Rome surtout, payait les plus grands services ; il s’exalte de nouveau et avec une éloquente chaleur au souvenir de ces grands hommes de la république romaine, dont il sent si bien la dignité.

190. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

On le conjure de dépêcher bien vite son démon en France, pour en rapporter des nouvelles. […] Il fait des conjurations et des grimaces, se frappe le visage, se met tout en sang; mais le diable n’en est pas plus docile, et l’on n’en a pas de nouvelles.

191. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

La lutte dont il soutirait en secret ne tardait pas à se trahir de nouveau. […] Alceste nous révèle un idéal nouveau et qui est d’un autre ordre de grandeur que celui de l’honnête homme des salons du temps.

192. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Un « caractère » nouveau c’est un homme ou une femme qui a inventé un nouveau moyen de souffrir soi-même et de faire souffrir les autres. […] Parcourez encore une fois ses pièces à ce nouveau point de vue. […] Sans songer à les énumérer toutes, il y a le Don Juan par curiosité d’explorations et de découvertes nouvelles, et il n’est qu’esquissé dans l’œuvre de Molière ; il y a le Don Juan artiste qui cherche éternellement son idéal de beauté et qui ne le trouve jamais, et celui-ci n’est pas même indiqué par Molière ; il y a surtout le Don Juan par bonté (précisément le contraire de celui de Molière), qui ne séduit jamais les femmes, mais qui, ayant en lui Je je ne sais quoi qui les attire, est désiré par elles, obsédé par elles et n’a jamais la cruauté de les refuser, et ce type, dessiné, au comique, par quelques auteurs, mériterait : d’être traité au sérieux par un grand poète. […] C’est un bourgeois parisien catholique du xvie siècle, rien de nouveau ne s’étant introduit par la lecture ou par le commerce du monde dans sa famille depuis son grand-père. […] Car « on apprend par là chaque jour les petites nouvelles galantes, les jolis commerces de prose et devers ; on sait à point nommé qu’un tel a composé la plus jolie pièce du monde sur un tel sujet, qu’une telle a fait des paroles sur un tel air ; que celui-ci a fait un madrigal sur une jouissance et que celui-là a composé des stances sur une infidélité… » et en effet « n’est-ce pas renchérir sur le ridicule qu’une personne se pique d’esprit et ne sache pas jusqu’au moindre petit quatrain qui se fait chaque jour ».

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