L’idée première de « le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope » ne vient pas de la fameuse note de Rousseau. […] Cela est si vrai qu’au passage même où il proclame l’amour du beau moral comme éternel dans le cœur de l’homme (« l’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même… », à ce passage même, il ajoute une note qui est celle-ci : « C’est du beau moral qu’il est ici question. […] Rousseau ne s’aperçoit pas que sa note contredit son texte et que, même, la seconde partie de sa note contredit les premières lignes de sa note. […] Il s’intitulait citoyen de Genève, d’abord par sentiment aristocratique, à coup sûr, et pour rappeler qu’il appartenait à la classe aristocratique de Genève dont seuls les membres portaient ce titre ; mais aussi pour se distinguer des Français, qui eux étaient des sujets, et il faut observer le ton contempteur avec lequel il fait remarquer, dans une note du Contrat social, que les dictionnaires français ne savent même pas le sens du mot « citoyen ». […] Sophie « aura la voix flexible et juste, chantera avec goût, à la rigueur saura s’accompagner, mais sans connaître une seule note », elle n’aura eu « d’autre maître à chanter que son père, d’autre maîtresse à danser que sa mère ; elle aime la musique pour elle-même ; mais c’est un goût plutôt qu’un talent ; elle ne sait point déchiffrer un air sur la note ».
Bret a bien publié une édition des œuvres de ce grand comique, avec des notes grammaticales et quelques recherches historiques ; il y a joint aussi des observations de Voltaire sur chaque pièce de l’auteur du Misanthrope ; mais ces observations, composées précipitamment, se ressentent de la rapidité avec laquelle elles ont été faites.
Il tance Dangeau pour cette note écrite négligemment sur son journal : « Le bonhomme Corneille est mort. » Il se récrie comme il faut contre cette insulte et ce « blasphème. » Voilà qui va bien ; mais, de grâce, messieurs les sociétaires, est-ce que vous-mêmes, aujourd’hui, ne traitez pas Corneille un peu trop en « bonhomme ?
On retrouve les traces de cette accusation d’empoisonnement dans les notes de M. […] « Molière avait imaginé, selon l’abbé Dubos, des notes pour marquer les tons qu’il devait prendre en récitant ses rôles. » Maintenant, passons à la fille qui commence aussi la vie par le chapitre des enlèvements. […] « Le Misanthrope, dit Saint-Simon, dans ses notes sur le journal de Dangeau, fit grand bruit, et eut un grand succès à Paris, avant d’être joué à la Cour. […] Il a toutefois donné de curieuses notes sur les servantes de Molière sans rien prouver.