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103. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

. — Même on resta aussi belliqueux contre tous les ennemis de la foi qu’aux jours de Louis XIII : on empêcha des Huguenots d’entrer dans les Compagnies de commerce; on fit brûler un visionnaire, Simon Morin (14 mars 1663); on contribua grandement, en 1661, à la suppression de « la méchante comédie de Tartufe, » où les membres de la Compagnie du Saint-Sacrement avaient plus d’une raison, comme on le verra tout à l’heure, de s’estimer pris à partie; on travailla encore en 1660 à « procurer » contre les blasphémateurs « une forte déclaration du Roi. » Nulle part on ne « laissa périr l’œuvre de Dieu, » et d’après la correspondance de Paris avec Marseille14, comme d’après la relation de Voyer d’Argenson, les séances de la Compagnie furent toujours « pleines d’affaires. » Toutefois, à partir de 1661, les assemblées plénières, jusque-là hebdomadaires, se font rares.

104. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Le Barbouillé commence par se plaindre des chagrins que lui donne sa méchante femme. […] C’est donc toi méchant, filou, traîne-potence ?

105. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Ambitieux, rusé, méchant, vindicatif, au mieux avec Mme de Montespan, fort en crédit auprès du roi, qui ne voulait plus entendre d’autre musique que la sienne, compositeur et surintendant de la musique de sa chambre, choyé des plus grands seigneurs, qu’il amusait par ses saillies, ce Florentin pouvait dire, comme le marquis Acaste du Misanthrope : Il est fort peu d’emplois dont je ne sois en passe. […] Après avoir exposé ce qu’est Alceste à ses yeux, un homme de bien, droit, honnête, mais poussant à l’extrême l’ardeur de la sincérité et le besoin de dire tout ce qu’il pense, portant aux méchants.une haine vigoureuse, mais poursuivant d’une indignation trop chaleureuse certains défauts qui ne méritaient que sa pitié, le biographe ajoute que cette manière d’envisager son sujet fournissait encore au poète « l’occasion de reprendre, avec les ménagements qu’il mérite, un excès qu’on rencontrait alors chez quelques personnes, en bien petit nombre il est vrai, un amour outré de la vérité et une vertu trop rigoureuse ».

106. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

La symphonie était d’une flûte et d’un tambour, ou de deux méchants violons au plus. » Molière et les Béjart, en province, avaient joué bien des fois dans des loges du genre de celles que nous décrit Perrault ; mais ce fut au Louvre, sur un théâtre dressé par les ordres du roi, qu’eut lieu ce début devant leurs Majestés. […] Tout inspiré de l’auteur de Tartuffe, qu’il aimait, pour qui et avec qui il travaillait, il mit aussi ces deux vers dans le deuxième acte : Dans tous les climats on n’a que trop d’exemples, Qu’il est, ainsi qu’ailleurs, des méchants dans les temples.

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