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89. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

je ne croyois pas que ma fille fût si habile, que de chanter ainsi à livre ouvert, sans hésiter. […] Toute l’assemblée se livre naturellement & presque machinalement à l’impression que cet air fait sur l’ame toujours sensible à la belle harmonie. […] Ne craignons point que notre ame refuse de se prêter à cette espece d’enchantement ; elle s’y livre au contraire avec transport, elle réalise tout ce qui peut la remuer agréablement.

90. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Le sujet, si intéressant qu’il soit, n’était pourtant point absolument neuf, attendu qu’il existe un gros livre d’une érudition énorme, tout rempli, tout farci d’anecdotes et de dates, intitulé : Molière musicien, auquel les habiles du métier ne se font point scrupule de recourir, quittes à le décrier après l’avoir dévalisé.

91. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

. — Vous devez me connoître, me dit-il, j’ai fait des livres. — Soit, je vous en estime davantage. | Je mourois d’envie de me débarrasser du personnage : je marche vîte ; je m’arrête ; je parle tout bas à mon valet : je suois à grosses gouttes. . . . . . . […] Henri IV lui donna une pension de deux mille livres sur l’Abbaye de Vaux dont son oncle étoit revêtu.

92. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Des traits épars qui circulent dans le monde, ou qui sont enfermés dans les livres, sont peu de chose pour l’écrivain, pour le poète : c’est l’art de la composition qui de ces traits fait un ouvrage, et c’est le génie qui de cet ouvrage fait un chef-d’œuvre. […] La partie essentielle de l’ouvrage, les caractères et les mœurs appartiennent à Molière ; il les avait trouvés dans la société qu’il observait sans cesse, et dont il ne détournait sûrement pas ses regards, pour aller chercher dans les livres ce qui se présentait à lui de toute part. […] Il livre l’un de ces coupables à la vengeance du ciel, et l’autre à la vindicte du prince. […] Il est inscrit au livre du ballet sous le nom de il signor Chiacchierone, qui signifie en italien, grand babillard, grand hâbleur, grand diseur de balivernes, et qui convenait parfaitement à celui qui se l’était donné par une impudente vanité de bouffon6.

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