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135. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Molière, jeté deux fois hors des voies de la bonne comédie, et transporté, comme de force, dans le domaine de la galanterie romanesque, essaya de parler la langue du pays, et eut le triste avantage d’y réussir.

136. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Il donnera le premier rang à Corneille s’il met au-dessus de tous les autres mérites la mâle fierté du langage, l’héroïsme, la grandeur et le sublime, même quand il est un peu voisin de l’emphase ; à Racine s’il préfère l’élégance, la passion touchante, la délicatesse un peu raffinée, la molle langueur des sentiments exprimés dans la langue la plus parfaite. […] Dans la langue conventionnelle de l’époque, le mot dévotion sans qualificatif s’entendait exclusivement (cela résulte d’un passage de La Bruyère) de la fausse dévotion et était juste le contraire de la piété.

137. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Une voix sourde, des infléxions dures, une volubilité de langue qui précipitoit trop sa déclamation, le rendoient, de ce côté, fort inférieur aux acteurs de l’hôtel de Bourgogne.

138. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

« Ce qui semblerait venir à l’appui de cette allégation, c’est d’abord la connaissance parfaite de la langue italienne que possédait Molière, ensuite sa propension à mettre en scène des Napolitains et des Siciliens, et enfin, le dénouement de la comédie de l’Avare, fondé précisément sur les événements politiques qui venaient de se passer à Naples. » Mais ne serait-il pas permis de penser que M. de Modène, bon camarade de Molière, lui donna çà et là des scènes toutes faites dans ses premières comédies. […] Il est probable qu’elle ne jouait pas les grands rôles chez Molière, puisqu’elle se contente de dire qu’elle n’a pas grand-chose à dire : « Mais avec cela, je ne répondrais pas de ne point manquer. » Molière la peint ainsi, en s’adressant à elle dans cet Impromptu de Versailles : « Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde ; de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d’avoir souffert qu’on eût dit du bien du prochain.

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