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105. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Je vous l’ai déja dit, vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sous, & vingt sous en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sous ; les voilà, dix sous.

106. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Quelqu’ignorant qu’il puisse être de ces allusions, de ces emprunts à des faits personnels, le spectateur est pénétré de la chaleur, de l’émotion, et pour tout dire, de la vie qu’ils font circuler dans l’âme des personnages, dans leurs sentiments et dans leur langage.

107. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Qui verra là la moindre preuve, même le plus léger présage de pruderie dans les mœurs, et de mauvais goût dans le langage ?

108. (1910) Rousseau contre Molière

Transposez : ceci est le langage protecteur et insolent d’un roi parlant à un petit gentilhomme ou d’un petit gentilhomme parlant à un bourgeois ou à un paysan. C’est le langage que Molière aurait pu prêter à Clitandre s’adressant à George Dandin : « Comment donc, Monsieur Dandin, si vous saviez à qui vous parlez, ou si vous y appliquiez votre attention, vous vous sentiriez trop honoré d’un partage avec M. de la Haute-Butte. […] Je vis de bonne soupe et non de beau langage. […] Pour bien comprendre ces deux différents génies d’intelligence, songez, je suppose, à Molière et à Auguste Comte, l’un qui exprime admirablement les idées de tout le monde dans le langage de quelques-uns, l’autre qui exprime d’étonnantes et admirables idées personnelles dans un langage qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. […] C’est ce que je passerai ma vie à vous démontrer. » Voilà le langage que Rousseau eût tenu à Diderot et celui aussi qu’il eût tenu rétrospectivement à Molière, s’il avait aperçu dans Molière seulement des traces de philosophie de la nature.

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