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127. (1739) Vie de Molière

Quelques curieux ont conservé deux pièces de Molière dans ce genre : l’une est le Médecin volant, et l’autre la Jalousie de Barbouille. […] Elle fut accompagnée d’un prologue en musique, qui est l’une des premières compositions de Lulli.

128. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

« Il faut d’abord séparer la tragédie d’avec la comédie, a dit un maître ; l’une représente les grands événements qui excitent les violentes passions, l’autre se borne à représenter les hommes dans une condition privée, ainsi elle doit prendre un ton moins haut que la tragédie. » — Il ajoute, et cette louange a bien son prix dans cette bouche éloquente. […] Mais voici que cette Préface et la comédie de Molière, ont été en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière, par un homme auquel on pense toujours, lorsque l’on se trouve en présence de l’une des grandes difficultés de cette histoire du xviie  siècle, par Bossuet, cet exilé de la politique, espèce de Richelieu condamné à n’être qu’un éloquent apôtre et à parler comme parlait saint Jean-Chrysostome, quand il n’eût pas mieux demandé que d’agir comme saint Paul. […] Enfin la critique a ses audaces tout comme la poésie a les siennes, seulement l’une et l’autre doit tâcher que son audace soit heureuse et habile… Feliciter audet , et voilà toute la question. […] te voilà, ma chère préface que j’écrivais pour Cinna, pour Tancrède, sois la bienvenue, et prends ta place dans ces feuilles liées l’une à l’autre ; et toi, ma page folâtre, enivrée des parfums envolés du bouquet de roses fanées, toi l’étincelle et le diamant d’une heure, eh ! […] qu’il y avait, autrefois, deux sociétés bien différentes, Paris et Versailles, la ville et la cour ; ces deux sociétés étaient bien plus séparées l’une de l’autre, que si elles l’eussent été par des montagnes et par des villes, elles étaient séparées par les usages et par les mœurs.

129. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Ces deux pièces, sous le rapport de l’examen, sont aussi parfaites, aussi admirables l’une que l’autre ; mais je préfère le Misanthrope, parce que l’idée fondamentale de ce chef-d’œuvre me paraît plus profonde, plus philosophique que celle du Tartuffe.

130. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Moliere arrive au même but, mais par diverses routes, plus ingénieuses & plus comiques l’une que l’autre. […] L’une est intitulée le médecin volant, l’autre la jalousie de Barbouillé.

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