Les Italiens nomment leurs braves, ou leurs assassins de profession, Sicarii.
Nous avons vu le Tartufe sortir informe du théâtre italien, nous l’avons vu embelli par Moliere, nous l’avons vu défiguré par deux Auteurs modernes ; encore un pas vers la barbarie, nous le verrons retourner vers sa source & figurer de nouveau à côté d’Arlequin : la chose seroit risible. […] Nous avons vu cette scene dans le Théâtre Italien, dans Quinault, Moliere, Dufresny & Regnard.
Les matériaux qu’il a pris chez les Latins, les Italiens, les François, les Espagnols, sont revêtus de couleurs si propres au temps & au pays pour lesquels il écrivoit, qu’il éclipse ses modeles.
Il débuta par quelques farces ou bouffonneries dans le genre italien : Le Médecin volant, La Jalousie du Barbouillé. […] Dans Don Garcie de Navarre, comédie héroïque, dont le sujet fut emprunté par Molière à la littérature italienne, il y a une situation des plus dramatiques. […] L’auteur italien, Cigognini, poète de peu de renom, et en tout cas bien inférieur à Molière, n’a point mal rendu cette situation remarquable. […] Ce sont les mêmes sentiments, souvent les mêmes expressions que dans l’auteur italien, et pourtant quelle différence ! […] On lui en a fait un reproche : on a soutenu que le rôle du vieil avare amoureux doit être relégué dans la comédie à masques et l’opéra bouffe des Italiens ?