J’ai lu par ordre de Monseigneur le Chancelier, La Vie de Moliere, et j’ai cru que le Public la verrait avec plaisir, par l’intérêt qu’il prend à la mémoire d’un Auteur si Illustre. […] Il demanda à sa Troupe, plus par conversation que par intérêt, ce qu’elle lui donnerait, s’il faisait renaître cette pièce. […] Tout le monde lui fit compliment sur ce succès ; ses ennemis même lui en témoignèrent de la joie, et étaient les premiers à dire que le Tartuffe était de ces pièces excellentes qui mettaient la vertu dans son jour. ― Cela est vrai, disait Molière ; mais je trouve qu’il est très dangereux de prendre ses intérêts au prix qui m’en coûte.
L’intérêt naissait, dans l’Étourdi, de mille contre-temps inattendus. […] Mais ce que vous ignorez, c’est que je l’aime en un tel point que je vais jusqu’à entrer avec compassion dans ses intérêts, et quand je considère combien il m’est impossible de vaincre ce que je sens pour elle, je me dis en même temps qu’elle a peut-être la même difficulté à détruire le penchant qu’elle a d’être coquette, et je me trouve plus de disposition à la plaindre qu’à la blâmer. […] Autre disgrâce : Harpagon avait trouvé à placer, en cachette, au plus bel intérêt, une somme considérable ; mais c’est son fils qui emprunte, et l’hypothèque repose sur ses propres biens.
Il est vrai qu’il s’y divertit à prévenir l’assemblée sur qui doit arriver dans le courant de la piece, à lui enlever par-là tout le plaisir des surprises, & sur-tout de l’intérêt.
D’abord il prend les intérêts d’un sexe à qui tous les hommes doivent hommage ; & après avoir donné au brutal le châtiment de son insolence, il vient à la bergere, & voit une jeune personne qui, des plus beaux yeux qu’il eût jamais vus, versoit des larmes qu’il trouva les plus belles du monde.