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230. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Il est très sensible à cette tendresse ; mais l’honneur lui défend d’en profiter : on l’accuseroit d’avoir séduit sa malade.

231. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Le mot du duc de Montausier, je voudrois ressembler au misantrope de Moliere, a pû donner lieu au reproche que l’on a fait à l’auteur, d’avoir voulu présenter sous une face désavantageuse, un caractére dont tout homme vertueux pourroit se faire honneur ; mais ce mot est plûtôt l’expression vive du cas que l’on doit faire de la vertu, quand même elle seroit poussée trop loin, qu’une critique solide de la piéce. […] Un astrologue, dont l’artifice démasqué sert à détromper les grands d’une foiblesse qui fait peu d’honneur à leurs lumiéres, dédommage en partie de la singularité peu vraysemblable d’un dénouement machinal.

232. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Tu n’auras plus l’honneur de voir un second Mars. […] Mais Molière a su tirer encore des autres personnages un comique inépuisable : l’humeur brusque et chagrine de madame Jourdain ; la gaieté franche de Nicole; la querelle des maîtres sur la prééminence de leur art ; les préceptes de modération débités par le philosophe, qui un moment après se met en fureur, et se bat en l’honneur et gloire de la philosophie; la leçon de M. […] S’il ne versifia point l’Avare, c’est qu’il n’en eut pas le temps; car il était obligé de s’occuper, non seulement de sa gloire particulière, mais aussi des intérêts de sa troupe, dont il était le père plutôt que le chef, et il fallait concilier sans cesse deux choses qui ne vont pas toujours ensemble, l’honneur et le profit.

233. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Il m’a rendu le faux si doux, et si aimable, Que sans m’en aviser, j’ai vu le véritable, Ruiné de crédit, et ai cru constamment, N’y avoir plus d’honneur qu’à mentir vaillamment. […] Un valet de cette fille, dans le dessein de la débarrasser des poursuites du vieillard, et mettre son honneur en sûreté, imagine de faire venir successivement plusieurs personnages qui, sur différents prétextes, entretiennent Pantalon, et lui font manquer le rendez-vous qu’il avait obligé la jeune personne de lui accorder : c’est de cette farce si peu vraisemblable que Molière a tiré l’idée et le motif de l’action de sa comédie des Fâcheux. […]       [*]Le troisième jour* aux flambeaux, Un grand ballet, et des plus beaux, Dont était en propre personne, Notre digne porte-couronne, Avec maint prince, et grand seigneur, Et d’autres gens, qui par honneur, Comme étant personnes de marques, Sont dans les plaisirs des monarques, Fut admirablement danséa, Et quand ce plaisir fut passé, On finit toutes ces délices, Par des feux, par des artifices, Allumés sur de claires eaux, Si radieux et si nouveaux, Que si les bruits sont véritables, On n’en vit jamais de semblables.

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