Quand, six mois après le décès de sa sœur, Geneviève, veuve en premières noces de Léonard de Loménie, se remaria avec Jean-Baptiste Aubry, elle n’avait guère d’autres moyens d’existence que son talent d’artiste et les 400 livres de pension viagère que lui avait légués sa sœur : cela ressort des énonciations de son contrat de mariage. […] Je dois dire que cette écriture ne ressemble guère à celle des deux autographes découverts à Montpellier. » Voici enfin une troisième pièce qui, lorsqu’elle fut divulguée, ne rencontra pas moins de défenseurs que les deux précédentes, mais qui n’en parait pas moins tout aussi sujette a caution.
Cette pièce ne fut jouée qu’à la Cour et ne pouvait guère réussir que par le mérite du divertissement et par celui de l’à-propos.
Or, il n’est guère que deux manières d’atteindre ce but sur la scène: ou en excitant l’intérêt et la gaîté, c’est le rôle de la comédie ; ou en faisant surgir l’enthousiasme et l’émotion par la représentation des grands sentiments et des passions violentes, c’est le rôle delà tragédie et du drame. […] Si cette école ne s’est guère occupée des effets, des sentiments et des passions, ce n’est pas parce que, comme ses devancières, elle a attribué ces effets au libre arbitre, car les philosophes de cette école considèrent ce pouvoir comme n’existant à aucun degré, mais parce qu’un des buts qu’ils poursuivent est d’annihiler le plus possible tout ce qui est instinctif en nous, pour le rattacher à l’élément intellectuel, et par conséquent à la faculté d’association.
Il avoit de plus un talent singulier pour faire des vers d’un tour aisé et naturel, témoin son Voyage 32 avec Bachaumont, et ceux-ci qu’il fit sur le champ : Tout bon habitant du Marais Fait des vers qui ne coûtent guère ; Pour moi, c’est ainsi que j’en fais, Et, si Je les voulois mieux faire, Je les ferois bien plus mauvais.