Voir à la fin des Œuvres de Molière (Paris, Poirion, 1749, 8 vol. in 12) plus de vingt épitaphes ou épigrammes qui ne roulent que sur ce jeu de mots, qu’on trouve pour la première fois dans le Mercure galant, 1673, tome 1.
La renommée accuse juste, en contant ce que vous valez, et vous allez faire pic, repic, et capot tout ce qu’il y a de plus galant dans Paris », la note suivante jetée au bas de la page : « La métaphore serait aujourd’hui assez commune ; elle était distinguée au temps de Molière. » Rien de plus juste. […] Savez-vous rien de plus galant que le grand couplet de Jupiter : Ah ! […] Elle le détourne encore, mais il est emballé ; il n’y a plus moyen de se mettre en travers ; elle l’écoute dire et, quand il a fini : La déclaration (lui dit-elle) est tout à fait galante. […] Pourquoi pas tout de suite Les Fêtes galantes ou les divertissements de Benserade !
Célimène n’aime point, parce qu’elle est coquette : ce vice la rend incapable de comprendre la.seule passion vraie qu’elle ait inspirée dans toute la cour.de galants qui l’obsède465.
Combien de détours pour arriver, après quelques éclairs de verve comique, à choir honteusement dans une œuvre héroïque et galante ! […] Le règne était jeune, l’époque pleine de plaisirs, et l’on n’y trouve pas tout de suite l’à-propos d’une œuvre amère, qui semble plutôt, au premier abord, faite pour les derniers jours de ce roi galant et de ces courtisans débordés. […] Molière a oublié deux choses de grande conséquence : la première, que son Misanthrope n’est pas un vieux comédien, professeur émérite de mœurs galantes ; la seconde, que ce misanthrope, tel qu’il l’a dépeint, n’a pas mérité d’être et ne saurait devenir l’un des amants et l’un des jouets de Mlle Molière. […] Or, qui sera jamais l’ami de Célimène, et quel galant homme deviendra fou jusqu’à se résoudre d’épouser une femme dont il ne voudrait ni ne pourrait être l’ami ? […] Des plaintes qui s’élèvent contre lui, il résulte que Tartuffe condamne les bals, les divertissements suspects, les parures immodestes, veut éloigner les galants, faire taire les médisances et rappeler le souvenir de Dieu.