Mais, encore une fois, tous ces traits particuliers sont venus se fondre dans le tableau général de la société contemporaine, et la peinture de cette société elle-même a été subordonnée, dans le travail du poëte, à une conception plus grande, plus vaste, pour rendre son œuvre durable, et lui donner un caractère d’universalité. […] Impromptu, de Versailles, scène III ; et dans, La Critique de l’École des femmes, qui renferme également de si précieuses leçons d’art : « N’allons point nous appliquer à nous-mêmes les traits d’une censure générale : ce sont miroirs publics, etc., etc. »(Scène VII.)
Regle générale, tous les titres sont bons quand ils exposent aussi simplement, aussi briévement qu’il est possible ce qu’on trouvera dans la piece, sans cependant instruire trop bien le spectateur sur les incidents, & lui enlever, par cette mal-adresse, le plaisir de la surprise ou d’un intérêt gradué.
Le libertinage du roi inspirait un dégoût général dans cette société.
Au premier bruit de son apparition, quoiqu’il se fût pour ainsi dire glissé au milieu du tumulte des fêtes, ce fut un déchaînement général parmi tous les dévots ; c’était l’abomination de la désolation ; il n’y avait point de châtiment assez fort pour le téméraire qui avait joué les grimaciers religieux, et porté préjudice à leur sainte industrie. […] Lamoignon était d’ailleurs le modèle des magistrats, le protecteur des lettres ; ami de Boileau, il avait droit aux respects de Molière, et si le premier président défendit le Tartuffe, il céda moins sans doute à sa conviction personnelle qu’à ces cris impérieux d’une cabale que les hommes publics sont trop souvent exposés à prendre pour l’expression de l’opinion générale. […] Signorelli, savant auteur d’une Histoire générale des théâtres, imprimée à Naples il y a une trentaine d’années, prétend que Molière a pris la première idée de son imposteur dans L’Hypocrite de l’Arétin, et dans Le Bernagasse. […] « Onuphre ne pense point, dit-il, à profiter de toute la succession d’un homme opulent, ni à s’assurer une donation générale de tous ses biens, s’il s’agit surtout de les enlever à un fils, le légitime héritier.