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61. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

La même année il était question, dans l’Assemblée générale du Clergé de France, de proposer au Roi « la translation de toutes les foires qui se tenaient les jours de fête, » et c’était un des membres de la Compagnie du Saint-Sacrement, Mgr de La Barde, qui poussait cette pointe. […] Alors la justice fut saisie, et le Parlement de Paris informé par le procureur général que, « sous le voile de la piété et de la dévotion, il s’est introduit plusieurs assemblées, congrégations et communautés dans plusieurs endroits de cette ville, notamment sur les paroisses Saint-Eustache, Saint-Sulpice, faubourg Saint-Jacques et Saint-Antoine, » et que, de plus, « en un lieu appelé le Refuge Saint-Paul, se sont trouvées plusieurs femmes et filles détenues sans aucun ordre de justice. » Le 13 décembre 1660, un arrêt de la Cour13 « fit inhibitions et défenses à toutes personnes, de quelque qualité et condition quelles fussent, de faire aucunes assemblées en cette ville et partout ailleurs, sans l’expresse permission du Roi et lettres patentes vérifiées, comme aussi de tenir aucunes prisons pour retenir aucuns sujets du Roi contre leur volonté, sous quelque prétexte que ce fût. »Et bien que cet arrêt ? […] De son récit même, il se dégage qu’à la détruire des causes d’ordres assez divers collaborèrent, qu’il n’est pas indifférent, pour l’histoire générale, d’éclaircir. […] Les quelque dix années qui suivent l’affaire de L’Ermitage de Caen sont, peut-être, dans la deuxième moitié du xviie siècle, l’époque de la plus forte poussée réactive de la libre pensée contre le courant religieux général.

62. (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -

Chœur général.

63. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Je me récrierai toujours contre ces Juges, qui n’ayant qu’une légère connaissance de la langue, s’imaginent que ce qui n’est pas à leur goût et à leur portée, n’est pas bon : et que toutes sortes de sujets peuvent être traités d’un style général. […] J’avoue qu’il y a dans ces paroles un air de libertinage et d’impiété qui révolte ; se faire Prédicateur, ou se faire Comédien sont deux choses qui ne peuvent se mettre dans une même balance que par des gens qui n’ont aucun sentiment de Religion ; mais cependant il ne laisse pas d’être vrai que la vue générale de ces deux professions si opposées, est la même : c’est de toucher celui qui écoute. […] Ces caractères généraux peuvent s’appliquer à tant de sujets, que l’on peut aisément se tromper.

64. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Rambert la cherchera dans l’instinct de tous, dans la conscience générale de l’humanité. […] Mais il y a cette grande différence que Corneille ne songeait qu’à la liberté individuelle, tandis que Schiller, toujours philosophe, s’inspirait de ses théories sur l’éducation générale de l’humanité, et songeait soit à la liberté politique, soit à celle de la pensée. […] Elle s’y présente sous une forme toute générale, et sans qu’il y ait moyen de faire des applications directes; mais elle est bien là; Néron est l’homme qui s’arrête et délibère un instant à la croisée des routes du bien et du mal.

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