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146. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Ceux des Théatins seront célèbres entre tous les autres… Là, on verra une décoration souvent profane, les places retenues et payées, des livres distribués comme au théâtre (le motet traduit en vers français par LL**), les entrevues et les rendez-vous fréquents, les murmures et les causeries étourdissantes ; quelqu’un monté sur une tribune, qui y parle familièrement, sèchement, et sans autre zèle que de rassembler le peuple, l’amuser… jusqu’à ce qu’un orchestre, le dirai-je ? […] À l’exemple de cette société, elle fit de la conversation et des correspondances épistolaires, le moyen d’exercer, de perfectionner, de tenir en haleine, d’exciter par l’émulation, les facultés que la nature a départies aux Français pour rendre la vie sociale, douce, heureuse, et faire envie à tout le monde civilisé.

147. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

En quoi pourrait autrement les intéresser cette prétendue comédie, si longue et si fausse quand le vivant esprit de la langue française n’y est plus ? […] Je suis Français et chrétien. » Son attitude en présence de Louis XIV ne démentit point ce noble langage. […] Cela dura quelques années, et ces années comptent dans l’histoire de la littérature française. […] Il y a parmi eux un certain nombre d’Allemands, Gœthe entre autres, qui ont lancé les Français, et ceux-ci raffinent tant qu’ils peuvent, ce qui est beaucoup dire. En fait d’extravagance, les Français, une fois hors du droit sens, ne le cèdent à personne, particulièrement lorsqu’ils sont doués de cet esprit passionné et borné du commentateur.

148. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Même chiffre que Corneille le Jeune, cinq cents livres de moins que Benserade, entre lesquels il figure sur la liste, beaucoup plus bas que Desmarets, ce fertile génie, et le sieur Chapelain, le plus grand poète français qui ait été et le mieux renté certes, puisqu’il eut, lui, 3,000 livres. […] Mais elle a, par-dessus toutes choses, cette adorable qualité française, le bon sens ; et elle l’emploie, Clitandre vous le dira, à paraître ignorer les choses qu’elle sait plutôt que d’en faire pédantesquement parade. […] Il se fierait, pour que cela ne passât pas les bornes, à ce bon sens de race que je rappelais à l’occasion d’Henriette, à ce sens exquis de la mesure et du goût, qui est inné chez nos Françaises, et, aussi, à cette galanterie respectueuse, la galanterie du galant homme, qui ne se perd chez nous qu’à cause justement de la séparation des sexes, cette séparation contraignant l’homme à se gâcher l’esprit et le cœur dans la société des filles de plaisir. — J’ai pu, pour ma part, m’assurer plus d’une fois que cette forte éducation, cette liberté des jeunes filles anglo-saxonnes, savent en faire des créatures admirablement loyales, point du tout pédantes, nullement dénuées de charme féminin ; et je me suis pris à penser que nos jeunes filles françaises y puiseraient très probablement des qualités inattendues, propres à ranimer ces choses qui vont disparaissant : la conversation dans le salon, le conseil au foyer.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Dites-moi, vous, à qui je me fie, Qu’est-ce qu’en bon françois tâtez-y signifie ?

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