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65. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

L’amour de la patrie, l’amour paternel ou maternel, l’amour proprement dit, la piété filiale, la tendresse des frères et des sœurs, la tendresse conjugale, l’ambition, la fidélité, l’honneur ; les voilà tous, ou peu s’en faut. […] Leurs personnages se replient sur eux-mêmes, se drapent dans leur propre individualité, et ont tous je ne sais quel accent lyrique178, au lieu que dans le théâtre grec les héros dramatiques, pleins d’une passion solide et généreuse, telle que l’intérêt d’une cité ou d’une armée, le devoir d’ensevelir un frère, de venger un père assassiné, étaient tout entiers à l’action extérieure. […] V L’individu connut son prix, lorsque l’Esprit absolu se saisit lui-même et se révéla dans un homme, qui enseigna à ses frères ou plutôt leur montra comment ils pouvaient aussi s’unir avec Dieu196, et l’importance infinie conquise par la personne humaine est le trait le plus profond et le plus général du changement survenu alors dans la conscience du monde, puis dans l’art dramatique, cette représentation idéale que l’Humanité se donne à elle-même du drame divin développé par elle dans l’histoire.

66. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Cette dessalée, pour parler comme Georges Dandin, devint la maitresse du novice, et les deux frères n’en furent que davantage ses amis. […] L’abbé Bossuet était en quelque sorte le prédicateur de la Reine Mère, comme Molière était le comédien de Monsieur, frère du roi. […] Les sentiments pieux, mon frère, que voilà ! […] A Polyeucte comme à Orgon, Cléante aurait sujet de répondre : Les sentiments humains, mon frère, que voilà ! […] A Polyeucte comme à Orgon, Cléante aurait sujet de répondre : Les sentiments humains, mon frère, que voilà !

67. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Il ordonne, peste, tempête et, d’un mouvement sec, trempe son goupillon dans du vitriol pour en asperger le visage de ses frères, tout en se signant. […] Béjart (Joseph), l’aîné (1645-1659), le frère aîné des sœurs Béjart. — Joua avec Molière et Du Parc au Jeu de Paume de la Croix-Blanche, sur l’Illustre Théâtre. […] Comme son frère était bègue, Louis Béjart était boiteux. […] Longchamp (Henri Pitel, sieur de), son frère cadet, marqua assez peu dans la troupe de Molière, joua plus tard les Crispins. […] (Limoges, Chapoulaud frères, 1862, in-8.)

68. (1900) Molière pp. -283

Mais, auprès d’Argan comme auprès d’Orgon, il y a un frère qui déclame contre les médecins, comme l’autre déclame contre les dévots, et qui déclame dans les mêmes termes. […] Remarquez que, dans cette querelle, il ne s’agit pas d’un de ces faits violents qui sont, encore une fois, de toutes les époques ; à toutes les époques vous trouvez des rivalités, des querelles, des haines, des procès entre frères et sœurs. […] Non ; Regnard a pris la sœur et le frère à l’état normal ; l’un et l’autre ont bon cœur ; mais le droit d’aînesse a tué entre eux l’amitié fraternelle. […] L’amitié fraternelle n’existe, dans Molière, qu’à l’état de révolte contre le père ; quand ils ne sont pas alliés contre le père, frères et sœurs se connaissent à peine. […] Le rôle de Dom Carlos, dans Dom Juan, présente une situation de frère très tragique.

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