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108. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

La terre ne fut plus qu’un lieu d’exil, la vie que le rêve d’une ombre, et la mort, anéantissant ce qui n’était point, prit la force d’une double négation ; elle délivra l’esprit de son élément fini, et lui ouvrit les portes de la vraie et réelle existence179. […] Elles font valoir avec force les liens de la parenté naturelle, les liens qui attachent un fils à sa mère. […] Et quand ses personnages ne sont pas des princes, quand ils appartiennent à des époques historiques, Shakespeare les place alors dans ces temps de guerre civile où, les liens de l’ordre social étant brisés et les lois sans force, la grandeur individuelle avait un libre jeu233. […] Tout cela constitue une force et une puissance publique qui domine les individus, et les ramène à l’ordre, quand leur caprice entreprend de s’opposer à la loi et de la violer.

109. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Les partis, mieux éclairés, cessent de recourir à la force brutale ; c’est désormais de la seule polémique qu’ils attendent le triomphe de leurs principes. […] L’action d’Alceste, loin de faire voir ici la force de sa vertu, montre plutôt que dans cette circonstance, comme dans beaucoup d’autres, il n’en a pas assez pour se vaincre, pour triompher d’une passion condamnable et qu’il se reproche amèrement. […] Comment, par exemple, dans un rôle tout de force et de passion, vous indiquer les moyens d’éviter un de ses principaux écueils : la monotonie ? […] C’est dans un rôle comme celui de Tartuffe que l’avantage d’une voix travaillée et rendue, à force d’art, souple et flatteuse, se fait surtout sentir. […] Elle est d’une humeur douce, et son cœur trop discret Voulait à toute force en garder le secret ; Mais je ne puis flatter une telle impudence, Et crois que vous la taire est vous faire une offense.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Monsieur votre oncle, dont je suis connu, sait si je dis la vérité : & puisque l’on me force de parler ; sachez, Madame, que Monsieur, à qui je vois que l’on donne la qualité de Comte, est à peine gentilhomme, & très mal dans ses affaires. […] J’entends la plupart de mes Lecteurs s’écrier « que ce que je dis pour persuader que le Défiant est très difficile à traiter, prouve tout le contraire, puisqu’on peut l’associer à une infinité de caracteres qui le rendront plus théâtral en redoublant ses forces ».

111. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Dans la piece nouvelle, le dénouement est plus marqué, puisqu’on marie Valere avec Henriette, & qu’on force M.  […] Il faut bien par force que je laisse la chose comme elle est : mais vous me paierez les trois cents écus de votre pere.

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