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191. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Je ris, quand je le vois, par ses boutades, servir de risée à tout un salon de gens raffinés qui ne le valent pas130 ; je ris, quand je le vois offrir sa main, sa noble main, à une femme qui se joue de lui visiblement131, et refuser celle qu’une digne fille lui offre presque, vaincue par tant de vertu132 ; je ris, quand je lui vois prendre sa belle résolution De fuir en un désert l’approche des humains133. […] Il n’y a pas une de ses pièces où ce défaut ne soit mis en scène : « C’est l’amour propre qui a engendré les précieuses affectant un jargon inintelligible, et les savantes engouées de sciences qu’elles ne comprennent pas ; les pédants si orgueilleux de leur érudition indigeste, et les beaux esprits si vains de leurs fadaises rimées ; le manant qui épouse la fille d’un gentilhomme, et le bourgeois qui aspire à passer pour gentilhomme lui-même ; les prudes qui affichent une sévérité outrée, et les coquettes qui étalent les conquêtes faites par leurs charmes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature, des bontés du roi et des faveurs des dames ; et ce misanthrope lui-même dont il faut estimer la vertu, mais dont l’orgueil bourru fronde la vanité de tous les autres154. » Si l’amour propre est le défaut le plus universel, il n’est pas le seul qui règne dans la bonne société : Molière a frappé avec non moins d’autorité sur l’habitude qu’ont les gens riches ou inoccupés, de médire sans cesse du prochain, et de trouver à blâmer partout155.

192. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

  Voilà le style de Boursault ; et les situations, l’effronterie des filles, leur façon de se jeter à la tête des hommes, tout est digne du style. […] Le Médecin volant, le Portrait du Peintre, la Satire des Satires, les Mots à la mode, de Boursault, les Scènes de la Fille savante, de la Cause des Femmes, etc., des Italiens, ne sont que de détestables et graveleux pastiches de Molière, qui d’ailleurs, ne pouvant pas jouer uniquement son répertoire, prêtait son talent d’acteur aux plus mauvaises pièces, en sorte qu’un contemporain non assidu au théâtre attribuait tout à Molière.

193. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Oronte veut marier sa fille Julie avec M. de Pourceaugnac qu’il n’a jamais vu.

194. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Il se trouve des femmes honnêtes parmi celles qui ne le sont pas ; il y a des filles innocentes à côté de mères fort déréglées.

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