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121. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Dimanche, cette figure avilie et conspuée de la bonne foi, et M. […] L’ordre donné à Laurent, le mouchoir présenté à Dorine, surtout l’empressement de Tartuffe auprès d’Elmire, toutes ces charges excessives furent acceptées comme autant de traits observés sur nature et comme la figure même de la dévotion, photographiée sur le fait. […] Mais ce pesant public des dimanches, composé de demi-bourgeois, gens de petite rente et de petit négoce, dont aucun peut-être n’avait rencontré jamais ni vrai ni faux dévot, où ces gens-là trouvaient-ils de quoi tant rire, et quelles figures de connaissance pouvaient leur représenter Tartuffe, Orgon ou Cléante ? […] Le parti pris de concentrer toute la lumière sur Tartuffe, premièrement, fausse cette lumière spéciale, et secondement, tout autour de la figure uniquement éclairée, fausse la vie. […] En 1795 les révolutionnaires installèrent dans un lieu public une figure monumentale de saint Vincent de Paul, avec cette inscription : Vincent de Paul, célèbre philanthrope français.

122. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il eût mieux valu, ce me semble, pour être plus le personnage, au lieu de concentrer ainsi sa verve passionnée, la répartir à un moindre degré sur tout le rôle, en jeter une teinte locale, comme le dirait un peintre, sur l’ensemble de la figure. […] Croyez-vous, par exemple, que celui qui aimerait, moins pour la beauté de la figure que pour les autres beautés de l’âme, ne serait pas plus scrupuleux et plus susceptible dans sa jalousie s’il avait à soupçonner sa maîtresse de quelque infidélité, et qu’il se contenterait de lui dire, après les vaines défaites dont elle l’aurait payé : Ah ! […] Voilà, mon cher élève, la physionomie de notre grande figure à peu près esquissée, et je crois devoir m’en tenir à cette simple appréciation. […] Tout plein de ses désirs coupables et déclarant son amour à Elmire, on se figure Tartuffe l’œil enflammé, mais ne jetant sur elle que des regards obliques et furtifs, la voix tremblante, la respiration gênée, le maintien mal assuré, tout ce qui trahit enfin une émotion extrême, un entier bouleversement des sens, et néanmoins sans qu’il y ait rien dans son attitude et son débit qui puisse le faire ressembler à un satyre, ou qui blesse le moins du monde les bienséances. […] Les traits distinctifs de sa physionomie les frapperont tous; tous ils comprendront parfaitement que cette figure sinistre qui traverse la pièce est mue par deux grandes passions, la concupiscence et l’amour des richesses ; que dès lors il faut se montrer très ardent avec Elmire et très hypocrite avec Orgon.

123. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui respondit Moliere, & vous avez pris la figure de l’amour pour l’amour même.

124. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Ce fut devant votre château Que vous fîtes dresser sa figure en tableau.

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