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149. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Dans la nouveauté de cette piece, les ennemis de Moliere lui reprocherent beaucoup toutes ses imitations qu’on taxoit de plagiat, & lui en faisoient un crime.

150. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Affligé d’une Armande Béjart, aigre, coquette, infidèle, inconsciente surtout de son génie ; entouré d’inférieurs ; indigné des basses manœuvres de ses ennemis ; cherchant vainement la paix du cœur et celle de l’âme, il put rêver comme le plus haut idéal de bonheur auquel l’humanité doive réellement prétendre, la bienveillance, la bonté, la franchise et cette vie de famille saine, affectueuse, cette existence calme et paisible, que lui ne connut jamais.

151. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Il ne lui pardonnait pas surtout le regret qu’il exprima, dit-on, d’avoir composé des comédies; et le grand philosophe ne l’était pas assez pour oublier ses rancunes, alors même qu’il se constituait le juge de son ennemi, ce dont le moindre sentiment d’équité cependant aurait dû lui faire un devoir en pareil cas. […] Mais les opinions qui, plus tard, doivent se subdiviser à l’infini, et s’isoler les unes des autres, se groupent pour le moment en masses compactes, et ne font naître dans toute l’étendue de la France que deux factions ennemies, celles des royalistes et des bonapartistes. […] Certes, cette période de quinze années, où la paix européenne succédait pour la France à un état de guerre permanent ; où dans tout le pays s’était organisée, avec la liberté de la presse, une lutte d’un autre genre, la lutte des idées et des principes ; où l’égoïsme et l’avidité avaient tué chez tant de puissants personnages le sentiment national et jusqu’au respect de soi-même; où naissaient déjà le culte des intérêts matériels, la passion du luxe, le désir des rapides fortunes, qui faisaient recourir aux entreprises hasardeuses, aux spéculations de bourse et à l’agiotage ; où enfin, pour achever le tableau, la littérature subissait aussi son invasion et se trouvait divisée en deux sectes ennemies, classique et romantique , non moins violentes, non moins implacables dans leur haine que les deux sectes politiques, cette période de quinze années, disons-nous, devait être, on le voit, éminemment favorable à la comédie.

152. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

On aurait tort de croire que Molière soit un ennemi acharné des femmes et qu’il les maltraite de parti pris.

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