Loret, dans La Muse historique, raconte ou invente, sous la date du 14 février 1654, l’anecdote suivante dont le docteur Lolli et le Pantalon Turi sont les héros : Baloardo, comédien, Lequel encor qu’Italien N’est qu’un auteur mélancolique, L’autre jour, en place publique, Vivement attaquer osa Le Pantalon Bisognoza, Qui pour repousser l’incartade, Mit soudain la main à l’espade, Et se chatouillèrent longtemps Devant quantité d’assistants ; Qui, croyant leur combat tragique N’être que fiction comique, Laissèrent leurs grands coups tirer Sans nullement les séparer.
Si nous en croyons le biographe de Scaramouche, Angelo Costantini, Scaramouche ne craignait pas de faire allusion à ce rôle scandaleux en parlant à la reine mère : « Voilà, Madame, trois coups mortels pour le pauvre Scaramouche, et il faut que je sois assez malheureux pour être marié ; car, sans cela, dans le chagrin où je suis, je m’irais confiner dans un ermitage pour le reste de mes jours.
Il arrive un coup de massue qui rabaisse la joie (la mort de M. de Turenne).
On rit beaucoup de son étonnement : et tous les Acteurs finissent par se battre à coups de bâtons. […] Ces furieux, outrés de la résistance qu’il avait faite, le percèrent de cent coups ; et chacun d’eux, en entrant, lui donnait le sien. […] Si la première fois que cela m’arriva, un connaisseur m’eût lâché deux bons coups de sifflet, il m’aurait fait rentrer en moi-même ; et je serais meilleur. » Tome II, p. 432 Le Roi de Prusse141 dit quelque part, dans ses ouvrages, à l’occasion des Pièces de ce genre, qu’il aimerait mieux se voir jouer dans une Comédie bien faite et dans le bon genre, que d’assister seulement à l’une de nos Pièces modernes. […] Pour le coup, votre prudence était endormie !...