Que reste-t-il donc de prouvé sur le caractère de la société de Rambouillet et sur ses effets pendant les vingt premières années de son existence ?
L’histoire entière de l’art repassait successivement dans mon souvenir, comme l’histoire même de l’humanité racontée en caractères symboliques. […] Puis, pour saisir par le contraste le caractère propre de cet esprit et de ce style, lisez une page de Shakespeare. […] Cette opposition des sociétés spirituelles et oisives contre le gouvernement revêtit au siècle de Louis XIV un caractère moral et religieux. […] Molière avait observé que certaines gens, laïques, sans caractère, sans autorité, sous ombre de piété, se mêlaient de direction. […] La Bruyère, Caractères.
C’était un homme de cour ambitieux de grandes places et de grandes occasions de paraître ou de servir ; au reste, fort dépensier, et propre à faire un magnifique seigneur ; aussi opposé par son brillant et par sa jeunesse, à la préciosité, que le duc de Montausier, par la rigidité de son esprit et de son caractère. […] Ce fut pour elle que ce mot fut employé originairement comme désignation d’un caractère.
Tout semble avoir été dit sur Molière, sa vie, son entourage, son caractère, ses œuvres, sa morale et sa philosophie. […] Auguste Comte écrit, à la fin de son Discours sur l’ensemble du positivisme : « La vie privée pouvait seule fournir au mouvement moderne une suffisante manifestation de son caractère critique et de sa tendance organique. […] N’oublions jamais la complexité de ce caractère du misanthrope, sur lequel nous reviendrons plus tard. […] Et c’est cette foi merveilleuse en l’action, subsistant en dépit de toutes les misères physiques et morales attachées à notre nature, en dehors de tout espoir, de toute crainte d’un caractère métaphysique — et cela dans le même temps où le christianisme janséniste abêtissait Pascal.