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164. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

En toute cette rue, Que j’ai cent & cent fois visitée & courue, Il ne logea jamais Dame de qualité, Ni fille de mérite ou de rare beauté, Qui méritât d’un Comte être galantisée.

165. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Et voici les vers « pour Jean Doucet et son frère voulant tromper les bohémiennes » : Quand un homme fait le brave Et se croit en sûreté Près d’une aimable beauté Qui tâche à le rendre esclave, Et qu’elle employe à cela Finement tout ce qu’elle a De charmes et de jeunesse ; Il est comme Jean Doucet Auprès d’une larronnesse Qui fouille dans son gousset.

166. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Je me flatte que le Public me saura bon gré d’avoir travaillé : je lui donne la Vie d’une personne qui l’occupe si souvent, d’un Auteur inimitable, dont le souvenir touche tous ceux qui ont le discernement assez heureux pour sentir à la lecture, ou à la représentation de ses Pièces, toutes les beautés qu’il y a répandues. […] Un bon Bourgeois de Paris, vivant bien noblement ; mais dans les chagrins, que l’humeur et la beauté de sa femme lui avaient assez publiquement causés, s’imagina que Molière l’avait pris pour l’original de son Cocu imaginaire. […] On lit dans la Préface, qui est à la tête des Pièces de Molière, qu’elles n’avaient pas d’égales beautés, parce, dit-on, qu’il était obligé d’assujettir son génie à des Sujets qu’on lui prescrivait, et de travailler avec une très grande précipitation. […] Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière, eût si mal placé son inclination voulut le dégoûter de cette Comédienne. ―  Est-ce la vertu, la beauté, ou l’esprit, lui dit-il, qui vous font aimer cette femme-là ?

167. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Armande, on le voit, avait dû être merveilleusement douée ; les avantages qu’elle avait reçus de la nature primait même assez ceux de sa sœur Henriette, pour que ce fut à elle, Armande, que se fussent adressés tout d’abord les hommages de Clitandre, homme de cœur et de mérite ; mais ses manières hautaines son dédain affecté des sentiments les plus doux et les plus naturels : ses prétentions à une philosophie creuse, toute de montre et de pédantisme, et ses indécentes déclamations contre le mariage, et ses nœuds de chair, ses chaînes corporelles avaient fini par éteindre dans le cœur de son amant la passion que sa beauté y avait fait naître et c’est, blessé de ses mépris, qu’il avait reporté toutes ses affections vers la moins belle, mais plus aimable Henriette.

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