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126. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Il eût pu sans doute représenter ce fils toujours respectueux envers un père barbare ; il eût édifié davantage en associant un tyran et une victime ; mais la vérité, mais la force de la leçon que le Poète veut donner aux pères avares, que devenaient-elles ?

127. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Or, est-il possible de refaire l’Avare après Harpagon, l’Hypocrite après Tartuffe, le Misanthrope après Alceste, ou la Petite Bête elle-même, la jolie petite bête en espalier après Agnès?

128. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

En parlant de l’Avare et de Don Juan, du Bourgeois gentilhomme et du Malade imaginaire, je serais forcé de répéter à peu près les observations que j’ai présentées en parlant de l’École des femmes et du Misanthrope, de Tartuffe et des Femmes savantes.

129. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Abandonnait-il le champ de bataille le vigoureux athlète qui fait presque coup sur coup succéder au Tartuffe, défendu par le premier président, Amphitryon, L’Avare, et George Dandin ? […] Palissot a dit avec raison que Le Tartuffe n’avait de modèle dans aucune langue et dans aucun théâtre : on citera quelques anecdotes, quelques traits épars dans les moralistes ou dans les satiriques dont Molière s’est emparé ; mais ils lui appartenaient, et quand il a dit : « Je prends mon bien où je le trouve » il a exprimé une pensée très juste ; il a parfaitement défini les droits de l’auteur comique : s’il a conçu un sujet, s’il veut tracer un caractère, il le compose de tous les traits isolés qui s’y rattachent, soit dans le monde, soit dans les livres : il interroge Théophraste, Plutarque, La Bruyère, Lucien, de même qu’il écoute le courtisan, l’avare et l’hypocrite qu’il veut faire parler : il n’oublie rien de ce qu’il lit, rien de ce qu’il entend ; il inscrit sur ses tablettes les mots qui échappent à l’amour-propre, et jusqu’aux saillies qui éclatent dans la conversation : il fait de la sorte son profit des ridicules et de l’esprit des autres ; je dirais presque, si je ne craignais que la comparaison ne fut un peu précieuse, qu’il butine au milieu du monde comme l’abeille au milieu des fleurs.

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