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163. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Or, au milieu de tant de perfection intellectuelle et de génie en toutes choses, régnait, au sujet de la femme, je ne sais quel faux goût, qui fut cause que ni le sublime Corneille ni même le tendre Racine ne firent tout à fait ce qu’on pouvait attendre d’eux : c’est seulement dans l’excès de la passion dramatique que Pauline, Hermione et Phèdre trouvèrent ces accents poignants et simples qui sont des cris de génie.

164. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Il ne faut donc pas attendre à l’extrémité ?

165. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

J’ai déjà montré quelle est en général la morale que l’on peut attendre de la comédie ; c’est l’art de la vie, l’application de la science des mœurs : sous ce rapport, les pièces de Molière contiennent souvent des observations frappantes, exprimées avec bonheur, et qui ont encore aujourd’hui de la justesse ; mais souvent aussi on retrouve ce qu’il y avait d’étroit dans ses propres opinions, ou dans celles qui régnaient de son temps. […] L’opéra-comique, dont les prétentions sont plus modestes, répond bien mieux à ce que l’art a droit d’en attendre.

166. (1739) Vie de Molière

Le jeune Poquelin fit au collège les progrès qu’on devait attendre de son empressement à y entrer. […] Si on osait encore chercher dans le cœur humain la raison de cette tiédeur du public aux représentations du Misanthrope, peut-être les trouverait-on dans l’intrigue de la pièce, dont les beautés ingénieuses et fines ne sont pas également vives et intéressantes ; dans ces conversations même, qui sont des morceaux inimitables, mais qui n’étant pas toujours nécessaires à la pièce, peut-être refroidissent un peu l’action, pendant qu’elles font admirer l’auteur ; enfin dans le dénouement, qui, tout bien amené et tout sage qu’il est, semble être attendu du public sans inquiétude, et qui venant après une intrigue peu attachante, ne peut avoir rien de piquant.

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