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45. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Moliere a bravé les partis des Beaux-Esprits, des Prudes, des Femmes Savantes, des Tartufes, tous réunis contre lui : il les a attaqués & combattus avec une noble audace, dont on ne sauroit assez le louer ; mais il se fût perdu s’il eût été au-delà du ridicule des Marquis. Thalie doit attaquer seulement les ennemis qu’elle peut terrasser, & non ceux qui ont droit de lui imposer silence.

46. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

L’année suivante, la Compagnie de Marseille s’occupait « d’empêcher que les comédiens ne jouassent pendant le jubilé; »en 1662, elle projetait « de mettre un terme au libertinage des masques. »Si quelques-unes de ces attaques ne visaient que des désordres récens, les autres s’attaquaient à de vieilles habitudes et allaient bouleverser les réjouissances traditionnelles des grandes villes. […] En 1662, Molière commence d’être attaqué par des écrits publics : une polémique de deux ans suivit l’École des Femmes. […] Mais à cette date, — 1627-1631, — la Société d’Ignace de Loyola, attaquée à la fois par les Parlemens et par des ordres religieux rivaux, était assez mal en cour.

47. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Molière, il faut le répéter, a épargné les vices, parce qu’il les aurait attaqués sans profit pour la morale, et il a combattu les ridicules, parce qu’il le pouvait faire avec fruit pour la société. […] Après les médecins, les hommes qu’il a le plus fréquemment attaqués, ce sont les auteurs jaloux et malveillants13. […] Mais d’excellents juges ont attaqué sa manière d’écrire. […] Ils pourraient rester retranchés derrière des actes dont il ne nie point la validité, et dont il ne fait qu’attaquer la sincérité par des traditions qui peuvent être fausses et des suppositions qui peuvent être gratuites. […] Il les a attaqués dansla Critique de l’École des Femmes, dansl’Impromptu de Versailles, et dansles Femmes savantes.

48. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

On pouvait en sa présence éclater contre les désordres publics, attaquer les passions des grands. […] Il n’était pas donné à Bossuet de vaincre l’ennemi qu’il avait si hardiment signalé et qu’il attaqua de nouveau plus d’une fois. […] Bourdaloue osa attaquer plus fortement et plus clairement que de coutume la passion qui la faisait si forte. […] Ils n’ont eu garde de l’attaquer par le coté qui les a blessés ; ils sont trop politiques pour cela et savent trop bien vivre pour découvrir le fond de leur âme. […] de nouveaux ennemis qui viennent attaquer les dogmes, insulter les croyances, diffamer le clergé ?

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