Le jeune homme, intrépide et caché, dont nous suivons la trace à grand peine, apprend en voyage les mœurs, l’accent, et la libre allure de la bourgeoisie. […] Aussi bien, quel fut leur étonnement quand ils apprirent dans la chambre bleue, on régnait Arthénice, qu’un malheureux comédien de campagne, un bouffon, un Sosie, un Jodelet, les mettait en scène, et dans un petit acte, écrit en vile prose, en finissait d’un seul coup avec les précieux, les précieuses et tout l’hôtel de Rambouillet ?
Corneille est héroïque, mais sa force est trop souvent en dehors de la vérité; il éveille le sentiment de la grandeur, mais il ne montre pas où réside la véritable grandeur : « Il renfle l’âme et ne la nourrit pas. » Comme poète, Racine est plus chrétien ; il ne tente pas de m’apprendre que je puis tout; il me fait voir que par moi-même je ne puis rien 1 . » C’est du poète que Vinet parle en ces termes, complétant, corrigeant peut-être, ce que nous venons d’entendre de la bouche de M. […] Son théâtre suffirait à nous l’apprendre.
« Il est bon de remarquer que lorsqu’on parle d’une fable d’action double, ce n’est jamais qu’une piece purement d’intrigue qu’on a en vue, & non une piece de caractere ; car dans les pieces de caractere, il faut, suivant ce que la pratique de Moliere nous apprend, avoir égard à deux choses : la premiere, que les intrigues des deux actions soient légeres ; & la seconde, que le caractere les embrasse toutes deux.
Quelques instants après il apprend que Bacchis a toujours pour lui la tendresse la plus vive : il est au désespoir d’avoir rendu l’argent.