.* Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. […] Nous le prouverons quand nous aurons rapporté une scene prise dans Plaute ou dans Regnard.
La ressemblance ne produit guère dans Plaute que des friponneries assez froides; dans Regnard elle produit une foule de situations plus réjouissantes’ les unes que les autres. […] Mais le Retour imprévu (dont le sujet est tiré de Plaute), quoique fondé aussi sur les mensonges d’un valet, est ce que nous avons de mieux en ce genre.
Je m’empresse d’avouer que l’idée de la scene que je vais citer appartient à Plaute 33 : c’est pour cela que j’en fais si bien les honneurs.
Les Romains, ayant imité les Grecs, n’ont point eu de théâtre national ; encore les ouvrages de Plaute et de Térence sont-ils d’excellents sujets d’étude pour les historiens ; on y retrouve une foule d’usages qu’eux seuls nous ont transmis, et rien ne nous fait mieux connaître la dissolution de la jeunesse de Rome, les séductions des courtisanes, l’effronterie des parasites, et enfin tous les éléments dont se composait la société sous les maîtres du monde.