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51. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

C’est ainsi qu’il montre et bafoue l’égoïsme jusque dans le cœur des pères, les Géronte, les Argan, les Harpagon ; l’injustice et la tyrannie dans l’amour le plus vrai, comme dans Arnolphe et dans tous ses jaloux ; et dans Orgon, le meilleur des hommes, tout ce que la vénération niaise et dévote peut déterminer d’inhumanité. […] C’est ainsi qu’il créait Alceste, comme Arnolphe, comme Orgon, comme M. […] Il n’a pas fait parler à ses seigneurs la riche et simple langue bourgeoise d’Arnolphe ou d’Orgon.

52. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

La raillerie fine de Dorine, dans la scéne avec son maître, nous découvre Orgon tout entier, & nous prépare à reconnoître Tartuffe dans le portrait de l’hypocrite, que Cléante oppose à celui du vray dévôt. […] L’entêtement d’Orgon, qui s’accroît à mesure qu’on cherche à le détruire, donne lieu à cette scéne si singuliére & si admirable du quatriéme acte, que la nécessité de démasquer un vice aussi abominable que l’hypocrisie, rendoit indispensable. […] Non seulement il plaisoit dans les rôles de Mascarille, de Sganarelle, d’Hali, &c ; il excelloit encore dans les rôles de haut comique, tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’Harpagon.

53. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Telle est la jalousie charmante d’Éraste et de Lucile, de Valère et de la fille d’Orgon, de Cléante et de la fille de M.  […] Orgon et Argan sont bons pères, et on les amène à déshériter leurs enfants ; le premier est dévot, et il s’emporte ; le second se croit moribond, et, la colère le lui faisant oublier, il parle et agit en homme des plus robustes. […] C’est dans les rangs inférieurs de cette classe qu’il a pris ses Gorgibus et ses Sganarelles ; les rangs plus élevés lui ont fourni les Orgon, les Chrysale, les Harpagon, les Arnolphe, les Jourdain et les Argan. […] On voit seulement qu’Orgon a servi son prince pendant les troubles de la Fronde, et que le père de M.  […] Orgon, parce qu’il a été trompé par un fourbe détestable, ne veut plus croire aux honnêtes gens, donnant ainsi, par deux effets contraires, une double preuve de la même faiblesse.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Toutes ces surprises ne le sont pas pour le spectateur, parcequ’il a vu Valere se cacher dans le cabinet, Orgon sous la table.

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