/ 422
353. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [77, p. 118-119] »

[77, p. 118-119] 1705, Grimarest, p. 137-138 Molière était l’homme du monde qui se faisait le plus servir. […] Vous êtes plutôt le diable, lui répondit ce pauvre garçon qui fut plus de vingt-quatre heures à comprendre comment ce malheureux bas se trouvait toujours à l’envers.265 265. Cette anecdote, dans l’édition de 1855, est placée à la trente quatrième place.

354. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

II est des hommes de génie qui ont besoin d’être encouragés par un cercle bienveillant : nés aimans, ils veulent être aimés ; l’opinion des autres leur importe toujours; la médiocrité orgueilleuse se suffît bien plus largement à elle-même que le génie modeste. […] Armande Béjart était née en 1645 et Molière en 1622; ainsi, vingt-trois longues années les séparaient Armande, pour plaire, était plus que belle, elle était jolie et gracieuse. […] —Les jours heureux que Molière passa avec la jeune Armande, ne furent pas de longue durée, la représentation de la Princesse d’Elide fit connaître la jolie actrice : Guiche et Lauzun daignèrent la remarquer. — Le mariage de Molière est de 1662, et l’anecdote suivante, que nous rapportons d’après un contemporain, peut être placée en 1665. […] Telle est aussi l’opinion des critiques du 18e siècle. […] On peut résumer ainsi les accusations de l’auteur d’Emile : Le caractère du misantrope n’est pas assez soutenu ; Molière a rendu la vertu ridicule dans la personne d’Alceste.

355. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »

[93, p. 136-138] […] 1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 361 Le Festin de Pierre eut peu de succès. […] Ce n’est pas qu’il ne plaisante quelque fois agréablement dans les rôles de Sganarelle et de monsieur Dimanche ; mais le tout ensemble n’était pas digne de passer sous la plume de notre auteur, et l’on ne peut qu’applaudir au mot ingénieux de cette femme qui dit à Molière, votre figure de D. […] Il s’éleva contre cette comédie des ennemis d’une nouvelle espèce, et mille fois plus dangereux que les Saumaize*, les Boursault* &c. La scène d’un pauvre avec D.

356. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8

En second lieu, puisque c’est au goût à choisir, n’est-il pas absurde, ridicule qu’on donne l’exclusion à un genre avoué par les nations & par les siecles les plus éclairés, en faveur d’un genre monstrueux qui a mille fois tenté de paroître au grand jour, & qui a mille fois été proscrit ? […] Mais puisque je n’ai à moi qu’un petit espace, loin de vouloir arracher cinq ou six arbres fruitiers qui font mon seul bien, conserve, cultive avec soin leurs rejettons. […] Nous l’avons vu cent fois, cet Esprit indocile, Allumer au Parnasse une guerre civile, Et remplir les écrits de mille faux brillants, Qui faisoient sous leur joug gémir les vrais talents. […] Tout le monde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de pieces, pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mixtes, c’est-à-dire, qui tiennent des deux premieres : mais tout le monde n’a peut-être pas senti que les pieces à intrigue, que les pieces à caractere, que les pieces mixtes sont variées à l’infini dans leur construction, dans leur marche ; que chacun de ces trois genres en a plusieurs autres, qui doivent être traités différemment, & qui l’ont été par les meilleurs maîtres de l’art chez toutes les nations.

/ 422