Il eut des ennemis cruels, surtout les mauvais auteurs du temps, leurs protecteurs et leurs cabales, ils suscitèrent contre lui les dévots119, on lui imputa des livres scandaleux ; on l’accusa d’avoir joué des hommes puissants, tandis qu’il n’avait joué que les vices en général, et il eut succombé sous ces accusations, si ce même roi, qui encouragea et soutint Racine et Despréaux, n’eut pas aussi protégé Molière.
Du Bellay, Malherbe, Boileau, La Harpe, Voltaire, dans les préfaces de ses tragédies, Victor Hugo dans celle de son Cromwell, qui n’a fait son catéchisme à son tour ! […] Boileau fut son ami, non son maître; Molière profita de ses avis comme il profitait de tous les avis; mais il ne se laissa jamais lier par une rhétorique, si excellente fut-elle.
Boileau, Satyre du repas.
Il regne dans ses pieces tragiques un ton fade & doucereux qui fit dire à Boileau : Les héros, dans Quinault, parlent bien autrement ; Et, jusqu’à je vous hais, tout s’y dit tendrement.