On retrouve en l’étude de Me Émile Jozon le testament de Madeleine Béjart, écrit le 9 janvier 1672, soit cinq semaines avant sa mort. […] Tout ce rôle de Martian dans Pulchérie, écrit moins d’un an après Psyché, puisque Mmede Sévigné en parle dès le mois de janvier 1672, est peut-être encore plus surprenant. […] Adolphe Régnier commente ainsi les paroles de Boileau : « Sans doute que Boileau voulait dire qu’au moment où il écrivait Andromaque, il songeait à donner un rôle à la Du Parc. […] À quelles heures, ce comédien, occupé jour et nuit au théâtre, écrit-il donc Le Misanthrope ? […] Il semble bien étrange aujourd’hui que les écrits du temps de Molière parlent si peu de ce théâtre immortel d’où a jailli l’esprit français dans l’esprit gaulois.
La vérité est que madame de Sévigné, dont pas une locution n’a vieilli, Descartes, Pélisson, Pascal, Malherbe, Régnier, Corneille, avaient écrit longtemps avant qu’aucun des écrivains du siècle de Louis XIV eut paru dans la littérature, même avant le règne de ce prince.
Mais elle n’avait encore rien publié alors ; ses premiers écrits n’ont paru qu’après le mariage de mademoiselle de Rambouillet et la mort de Louis XIII, en 1643 : elle fut jusque-là accueillie à l’hôtel de Rambouillet, non comme auteur, mais comme fille d’esprit, convenablement élevée, sœur d’un homme de lettres fort répandu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société, agréable à Julie qui était du même âge, n’était pas sans quelque avantage pour elle-même33.
Blaise m’avoit dit que des comédrilles ça étoit si bouffon, que ly avoit d’samoureux & pis d’samoureuses qui disiont tant de drôleries, & je ne vois rian de tout cela écrit. […] Notre Auteur a fait à-peu-près de même ; il écrit un long prologue pour nous prouver qu’il ne faut pas en faire.