mais, ne voilà-t-il pas justement un mot de circonstance, et bel et bien orné de ce fameux « préfix S » ? […] Pour en revenir à Molière, j’aurai, Monsieur, la patriotique, et méridionale immodestie de rapporter deux souvenirs de famille qui vous aideront à comprendre et ma légitime susceptibilité quand vous voulez que j’aille m’instruire de ma langue à une école prussienne, et, tout aussi bien, certaines aptitudes particulières que je pourrais avoir pour l’étude de la vie et de l’œuvre de Molière en Languedoc7 : œuvre et vie qui constituent précisément le plus fameux événement littéraire de notre histoire locale.
François I, Charles-Quint, Henri VIII furent jaloux de leur réputation ; & leur émulation passa dans l’ame des Savants & des Artistes fameux qu’ils favoriserent. […] La postérité comptera parmi nous dix Peintres fameux, autant de Sculpteurs, autant d’Architectes illustres, & dira : « Tant d’Artistes distingués n’ont pu faire des progrès, qu’au sein d’un pays où les talents naissants trouvent des ressources gratuites chez des Maîtres entretenus par la générosité du Monarque ; tant d’Artistes distingués n’ont pu se perfectionner, que dans un pays où l’Eleve, parvenu au point de laisser entrevoir la moindre étincelle de génie, est envoyé à grands frais dans l’ancienne patrie des beaux arts, peut s’y enrichir des plus belles connoissances, & revenir, précédé de sa réputation, dans la capitale pour être accueilli dans le palais des Rois. » Qui pourroit ne pas voir toute l’utilité du plus respectable des établissements, de cette Ecole d’honneur, de bravoure, dans laquelle est admis quiconque puise dans un sang noble l’ardeur de défendre sa patrie ? […] Enfin, s’il est vrai qu’un Empire soit plus ou moins illustre à mesure qu’il produit plus ou moins d’hommes de génie, d’hommes immortels, pourquoi ne pas admettre le seul moyen qui peut nous rapprocher de ce temps fameux où les Corneille, les Moliere, les Racine, s’immortalisoient chacun sur un théâtre différent ?
1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 518 Le fameux comte de Grammont136 a fourni à Molière l’idée de son Mariage forcé.
Il eut chez eux tout le succès possible, ce qui déplut fort à Molière ; outre que Racine lui avait débauché la Duparc*, qui était la plus fameuse de ses actrices.
Cette comédie-ballet, composée à la fin de 1672, pour récréer Louis XIV au retour de la fameuse campagne de Hollande, ne fut jouée devant le roi que le 19 juillet 1674, dans la troisième journée des fêtes qui eurent lieu à Versailles après la conquête de la Franche-Comté. […] Cette parodie d’une formule de la liturgie catholique ( in nomine Hippocratis benedictam ) égale, ce me semble, si elle ne surpasse, le fameux « je te le donne par l’amour de l’humanité » de la scène du pauvre.
Les valets balourds et poltrons en arrivent de bonne heure à se ressembler sur les deux scènes comiques : ainsi le Zucca de L’Interesse (l’Intérêt ou la Cupidité), comédie régulière de Nicolo Secchi, Zucca qui est devenu le Mascarille du Dépit amoureux, était un véritable Arlequin poltron et balourd dont Molière n’a pas complètement effacé les traits, tandis que le Mascarille de L’Étourdi n’était autre, comme on le verra plus loin, que le rusé Scappino, le Scapin-modèle emprunté à Beltrame, l’un des plus fameux artistes et écrivains de la commedia dell’arte. […] On peut conjecturer que le personnage de Franca-Trippa, dans la troupe des premiers Gelosi et dans celle des Comici confidenti, fut la plus fameuse incarnation de ce rôle burlesque.
[55, p. 89] Molière, en quelque sorte, remplaça Voltaire à l’académie : le fameux buste de ce comique, fait par Houdon233, y fut placé.
on a découvert, récemment, dans les ruines du vieux Paris, que sur l’emplacement de ce fameux hôtel de Bourgogne, où la comédie a balbutié ses premières gaietés, avait été bâtie la Halle aux cuirs. […] Quand Molière traduisit à sa barre ce fameux hôtel de Rambouillet qui avait exercé, dans le langage et dans les mœurs de cette nation, son autorité souveraine, l’hôtel de Rambouillet était encore en sa toute-puissance, et les délicats des deux sexes, honorés à la ville, écoutés à la cour, étaient restés les rois de la mode. […] » Nous pourrions vous dire aussi le fameux souper d’Auteuil, lorsqu’au point du jour, Chapelle et ses amis, las de vivre et de se plaindre, ivres par-dessus le marché, vont pour se jeter à la rivière : — Attendons, s’écriait Molière, attendons jusqu’à demain ! […] Même on a retrouvé, par grand bonheur, un billet de douze cents livres, consenti par Baron, au fameux fripon Rollet, et contresigné Molière Eh bien !
Depuis le fameux drame de Pinto154, jusqu’à l’Abbé de l’Epée, la comédie n’est plus qu’une suite de scènes décousues, sans intérêt, et sans situations comiques.
[23168, p. 51169] Molière revenait d’Auteuil avec Charpentier170, fameux compositeur de musique, il donna l’aumône à un pauvre, qui, un instant après, fit arrêter le carrosse, et lui dit : Monsieur, vous n’avez pas eu dessein de me donner une pièce d’or ?
Sur les certificats de deux membres de l’académie des sciences, il avait obtenu un privilège exclusif pour sa machine, qui lui coûta beaucoup, et qui ne réussit point : la fameuse Lecouvreur286, amante du comte, s’écriait, après cette dépense inutile, que diable allait-il faire dans cette maudite galère ?
Cette maison n’était plus que la réunion très bornée de la famille et ces vieux amis ; ce n’était plus le fameux hôtel de Rambouillet, c’était la demeure peu fréquentée d’une femme qui se survit à elle-même, entre la caducité et la décrépitude ; c’était le séjour de ces souffrances et de ces infirmités dont le ciel, dit La Bruyère, a pourvu la vieillesse pour la consolation de ceux qui partent et de ceux qui restent. […] Après avoir perdu son fils au fameux passage du Rhin du 12 juin 1672, elle s’établit à Port-Royal-des-Champs.
Il suffit de dire ici qu’entre autres motifs de scène, il lui doit l’idée du fameux quiproquo entre Harpagon qui redemande sa cassette, et Valère qui vient s’excuser du commerce amoureux qu’il entretient avec Élise. […] Si l’alliance d’un riche paysan et d’un gentillâtre campagnard n’est pas la satire directe de certaines unions ridiculement fameuses qui scandalisaient ou égayaient Paris et Saint-Germain, elle est du moins une espèce d’apologue dont il est facile de tirer la moralité et de faire l’application5. […] Tous deux avaient eu naguère leurs modèles dans le lieu même où on les voyait figurer : l’un rappelait ce fameux L’Angéli, dont le grand Condé avait fait présent à Louis XIV ; l’autre faisait souvenir de ce non moins fameux Bautru, dont les bons mots facétieux avaient souvent égayé l’enfance du monarque, à la cour de sa mère. […] On peut être surpris, du moins, que Mademoiselle, qui, dans ses Mémoires, cite, pour justifier soit amour, de fameux vers d’une comédie de Corneille sur le pouvoir de la sympathie, n’ait pas allégué, à l’appui de la même cause, la comédie des Amants magnifiques.
Fouquet* engagea Molière à composer cette Comédie pour la fameuse Fête qu’il donna, au Roi, et à la Reine Mère56, dans sa maison de Vaux, aujourd’hui appelée Villars. […] Et sur ce que Chapelle* tirait vanité du bruit qui courut dans le monde qu’il travaillait avec Molière, ce fameux Auteur lui fit dire par M. […] Tome II, p. 205 Molière dut à Chapelle* la connaissance de la fameuse Ninon de l’Enclos*. […] Il était l’original de plusieurs rôles qu’il représentait dans les Pièces de Molière ; et comme il était entré dans le sens de ce fameux Auteur, par qui il avait été instruit, il y réussissait parfaitement. […] Auteur de lettres et de poèmes galants (les Valentins), il est surtout le romancier des fameuses Lettres portugaises, publiées en 1669, dont la paternité et le statut ont longtemps constitué une énigme. [...]
Voilà, mesdames et messieurs, comment on a accueilli Molière pour un succès de théâtre, pour une comédie qu’on ne trouvait pas bien fameuse et que le temps n’avait pas encore consacrée. […] Prenons, par exemple, la fameuse tirade : En effet, tous ces soins sont des choses infâmes. […] C’est bien le pendant, n’est-il par vrai, de cette autre saillie non moins fameuse : …………………… Les verrous et les grilles Ne font pas la vertu des femmes ni des filles !
D’autres ont cru reconnaître dans Célimène cette haineuse Mlle de Longueville qui, pour une misérable querelle avec Mme de Monbazon, suscita entre son amant et celui de cette dame un duel fameux, qui eut lieu sur la place Royale et auquel elle assista cachée derrière une jalousie. […] La tradition ne nous renseigne pas sur ces personnages condamnés par contumace dans la fameuse scène des portraits34; et cependant c’était peut-être là qu’on aurait pu trouver les ressemblances les plus frappantes, les exigences de l’art ne s’y opposant pas. […] Voir la Fameuse comédienne ou Intrigues de Molière et de sa femme, p. 39 ; Mémoires de Grimarest, 31 F.
POQUELIN† (Jean Baptiste) Comedien fameux, conu sous le nom de Moliere, étoit fils d’un valet de chambre Tapissier du Roi, & nâquit à Paris environ l’an 1620. […] Voyez le livre intitulé, La fameuse Comedienne, ou Histoire de la Guerin, auparavant femme & veuve de Moliere, pag. 38, 39.
Nous rendrons cette différence sensible en faisant passer sous nos yeux les différentes imitations des plus fameux Comiques depuis Moliere jusqu’à nous.
(I)262 (I) Voltaire adressa un pareil discours au fameux Lekain, lorsque ce dernier lui fit part du dessein qu’il avait de monter sur le théâtre.
On se base généralement, pour affirmer qu’il en souffrait au plus haut point, sur une conversation avec Chapelle que nous a rapportée tout au long quelqu’un qui n’y était pas présent, l’auteur inconnu d’un pamphlet odieux, la Fameuse comédienne. […] La de Brie était bonne et charmante ; et quant à la du Parc, c’est cette Marquise fameuse (Marquise était son prénom, et point du tout un surnom, comme on l’a cru) qui eut l’honneur d’amouracher successivement Molière, Corneille, La Fontaine et Racine… Comme le dit spirituellement mon ami, M. […] Il n’est besoin pour répondre que d’exposer ce qu’était ce seigneur, le propre mari de la plus fameuse, après sa mère Arthénice, de ces tout exquises précieuses dont Molière nous a tracé l’amusant crayon. […] Il me semble pourtant pousser un peu loin les choses, lorsque dans la protestation d’Alceste contre l’arrêt qui le condamne, mais qu’il ne veut point qu’on casse, — dans ce fameux témoignage qu’il veut laisser à la postérité, M. du Boulan veut que nous voyions..… les cahiers des États-Généraux de 89 ! […] Il a lu à l’appui de la thèse contraire la fameuse conversation avec Chapelle à laquelle j’ai fait allusion.
En l’an 1576, au moment où allaient s’ouvrir les États généraux de Blois, quatre ans après la Saint-Barthélemy, Henri III, qui appréhendait la réunion de cette grande assemblée, n’imagina rien de mieux, soit pour l’adoucir, soit pour la distraire, que de mander d’Italie la plus fameuse troupe d’acteurs de la commedia dell’arte qu’il y eût alors : les Gelosi (Jaloux de plaire), à la tête desquels venait de se mettre un homme distingué par sa naissance et par ses talents, Flaminio Scala, dit Flavio au théâtre. […] On distinguait encore, dans la troupe de Scala, le fameux bouffon Burattino, qui donna son nom à toutes les marionnettes italiennes, qu’on appelle encore des burattini.
Et bien, ce beau Menteur, cette pièce fameuse, Qui étonne le Rhin, et fait rougir la Meuse, Et le Tage, et le Pô, et le Tibre romain, De n’avoir rien produit d’égal à cette main. […] [*]Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la reine mère dans sa maison de Vaux, aujourd’hui appelée Villars. […] Ce fut dans cette même troupe que le fameux Baron, mort en 1719, débuta. […] L’effroyable Festin de Pierre, Si fameux par toute la terre, Et qui réussissait si bien, Sur le théâtre italien, Va commencer l’autre semaine, À paraître sur notre scène, Pour contenter et ravir ceux, Qui ne seront point paresseux, De voir ce sujet admirable, Et lequel est, dit-on, capable, Par ses beaux discours de toucher, Les cœurs de bronze et de rocher ; Car le rare esprit de Molière, L’a traité de telle manière, Que les gens qui sont curieux Du solide et beau sérieux, S’il est vrai ce qu’on en conte, Sans doute y trouveront leur compte. […] [*]Le fameux comte de Grammont a fourni à Molière l’idée de son Mariage forcé.
La façon dont il a traité Cotin n’a pas peu contribué à donner du crédit à cette opinion ; mais je la crois fausse, parceque j’ai trouvé dans le Convié de pierre espagnol, un couplet de chanson qui offre précisément l’idée la plus recherchée du fameux sonnet.
Enfin les matériaux de ces Mémoires ont été fournis à Grimarest par le fameux Baron, élève de Molière : Brossette et J. […] (c’était un fameux acteur de ce temps-là). […] Dans ce long intervalle on le retrouve une seule fois à Bordeaux favorablement accueilli par le duc d’Épernon, si fameux sous les règnes de Henri III et de Henri IV. […] La conversation suivante, avec Chapelle, est extraite de la Fameuse Comédienne, ou histoire de la Guérin, auparavant femme de Molière. […] Ce dernier florissait plus que jamais ; c’était le nom de théâtre ordinaire sous lequel le fameux Poisson brillait tant à l’hôtel de Bourgogne.
Voilà le moment fatal qui me fut prédit dans mon enfance par une magicienne fameuse, après avoir tiré mon horoscope. […] Mathurin Regnier naquit à Chartres le 21 Décembre 1573, de Jacques Regnier & de Simonne Desportes, sœur de l’Abbé Desportes, fameux Poëte de ce temps-là.
Elle avait Giuseppe Bianchi, le capitan Spezzafer (Tranchefer) pour directeur, et pour machiniste le fameux Giacomo Torelli dà Fano. […] Le ballet de L’Amour malade avait laissé de si joyeux souvenirs parmi les contemporains, que lorsque huit ans après, fut joué L’Amour médecin de Molière, les hommes qui, comme le fameux médecin Guy Patin, ne fréquentaient pas beaucoup le théâtre, prenaient un titre pour l’autre et parlaient de L’Amour malade, de Molière, que Paris allait voir en foule.
« L’inimitable Monsieur Dominique, dit son successeur Gherardi, a porté si loin l’excellence du naïf du caractère d’Arlequin, que les Italiens appellent goffagine, que quiconque l’a vu jouer trouvera toujours quelque chose à redire aux plus fameux Arlequins de son temps. » L’inimitable, c’est l’épithète attachée à son nom : « Qui ramènera, dit Palaprat dans la préface de ses œuvres, qui ramènera les merveilles de l’inimitable Domenico, les charmes de la nature jouant elle-même à visage découvert sous le visage de Scaramouche ? […] Je joue déjà assez bien le rôle de l’Ermite ; et d’ailleurs ce serait un vrai moyen de me délivrer de l’importunité de mes créanciers, qui ne cessent de me persécuter. » Les quelques lignes de la fameuse préface que nous venons de rappeler suffisent à nous avertir que les chefs-d’œuvre de la comédie française, L’École des femmes, Le Misanthrope, Le Tartuffe, L’Avare, se succédaient sur le même théâtre où Scaramouche et Dominique faisaient à qui mieux mieux leurs culbutes « et autres singeries agréables, comme dit Gherardi, qui sont du jeu italien ».
En 1667, on publie cette fameuse ordonnance concernant la procédure civile, qui est encore le fond de notre législation actuelle sur la matière.
On trouve ce roman raconté tout au long dans un mauvais livre ayant pour titre : La Fameuse comédienne ou l’histoire de la Guérin 40. […] Tel est le récit que nous trouvons dans les premières pages de l’histoire de La Fameuse comédienne. […] Bouquet croit que cette Altesse serait Henri II d’Orléans, duc de Longueville, gouverneur de Normandie, qui avait épousé Anne-Geneviève de Bourbon, sœur du grand Condé et du prince de Conti, la fameuse duchesse de Longueville, mais alors bien changée et devenue janséniste comme son frère Conti. […] On peut conjecturer de même que Gorgibus dans le sac, contenait l’idée d’une scène fameuse des Fourberies de Scapin. […] Le mois suivant, le surintendant Fouquet donna dans sa magnifique terre de Vaux ces fêtes fameuses qui précédèrent de si peu de jours sa chute, et qui, dit-on, la précipitèrent.
Pour faire aux célébrités glorieuses et aux noms ridiculement fameux du xviie siècle, la part de louange ou de mépris qui leur est due, il m’a été nécessaire de diviser ce siècle en périodes historiques d’environ dix années.
L’auteur inconnu de cette diatribe met en scène Laurent, valet de Tartuffe, qui n’est nommé qu’une fois dans la pièce de Molière, mais qui n’y paraît point ; et dans un tête-à-tête avec Lise, suivante de la maison, il travestit grossièrement la fameuse scène où l’hypocrite ose avouer à Elmire sa criminelle passion. […] Je sais que Le Tartuffe a passé son espoir, Que tout Paris en foule a couru pour le voir ; Mais, avec tout cela, quand on l’a vu paraître, On l’a tant applaudi, faute de le connaître : Un si fameux succès ne lui fut jamais dû ; Et s’il a réussi, c’est qu’on l’a défendu. […] Après avoir répandu dans les âmes ces poisons funestes qui étouffent la pudeur et la honte, après avoir pris soin de former des coquettes et de donner aux filles des instructions dangereuses ; après des écoles fameuses d’impureté, il en a tenu d’autres pour le libertinage ; et voyant qu’il choquait toute la religion et que tous les gens de bien lui seraient contraires, il a composé son Tartuffe, et a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites. […] Le changement le plus remarquable de tous est à coup sûr celui que Molière a fait au dénouement, dans ce fameux passage : Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude. […] Il se serait convaincu que le fameux Bernagasse, joué à la comédie italienne en 1667, a été imité du Tartuffe, et n’a paru qu’après lui ; il aurait pu s’assurer que ce même sujet fut mis au Théâtre français en 1708, sous le titre de Dom Basilique Bernagasse, comédie anonyme en six actes et en prose, divisée en deux parties dont la première, selon l’auteur de La Bibliothèque du théâtre français, représente la prompte élévation de ceux que la fortune favorise, et la seconde fait voir la chute précipitée de ceux qu’elle élève.
Les dévots, ne pouvant reprocher à Molière d’avoir flétri l’hypocrisie, se rattrapèrent sur la fameuse scène du pauvre. […] Son cas est grave : il est « impuissant » ; or il est indiqué dans le livre de La Fameuse comédienne que Molière était parfois affligé de ce malheur. […] Lacroix, qui ajoute que, depuis que La Fontaine avait mis en vers la nouvelle de Belphégor, la fameuse Mme Honesta était devenue le prototype de Mlle Molière. […] Mais, ajoute le pamphlétaire : « Ce fameux peintre a passé l’éponge sur ce tableau. » Il l’entreprend donc, lui, à son tour, et cette fois le portrait sera achevé. […] etc., la première idée du fameux : Demandez plutôt à Lazarille !
Molière a employé des personnages du même rang ; mais il en a fait des habitants de l’ancienne Grèce, et les a placés dans cette Élide si fameuse par la solennité de ses jeux olympiques, il vit sans doute, dans ce choix de circonstances, un moyen de rattacher la représentation de sa comédie aux autres épisodes d’une fête héroïque qui avait aussi ses courses, ses joutes, ses prix décernés à l’adresse et à la vigueur. […] L’existence de cette traduction, qui a eu deux éditions, est une raison de plus de s’étonner que l’existence des deux fameuses scènes du Festin de Pierre ait été ignorée ou mise en doute jusqu’à nos jours.
Lorsque les deux pièces occupaient les amateurs du théâtre, madame Deshoulières, alors âgée de trente-neuf ans, voulant faire la cour au duc de Nevers et à ses sœurs, composa contre la Phèdre de Racine le fameux sonnet : Dans un fauteuil doré, Phèdre tremblante et blême, etc. […] Dans l’épitre à Racine, il se demande : Et qui, voyant un jour la douleur vertueuse De Phèdre, malgré soi perfide, incestueuse, Ne bénira d’abord le siècle fortuné Qui, rendu plus fameux par tes illustres veilles, Vit naître sous ta main ces pompeuses merveilles ?
Il ne joua la comédie entière que chez la Palatine, incrédule, sur l’ordre de Condé, qui aimait les libertés d’esprit, et qui prononça dans ce temps-là son mot fameux, si spirituel et si profond. […] Molière retoucha son Cléante ; il le fit plus grave, lui retira la raillerie, lui donna l’indignation ; il lui mit dans la bouche la fameuse tirade, inspirée par Condé et dont celui-ci a fait peut-être le vers : Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; et sans le faire un vrai dévot lui-même (Molière ne s’y résigna pas), il lui fit faire leur éloge en même temps que la satire des grimaciers. […] S’il était si bien fait, du reste, elle ne lui lâcherait pas la fameuse apostrophe : Et je vous verrais nu du haut jusques on bas… Tartuffe est donc un gaillard bien en chair et qui profite comme il faut des consolations de Dieu et de l’hospitalité d’Orgon. […] Certes, la situation est puissante, et quand, balayé par le geste d’Orgon, le pauvre homme remonte, baissant le nez , prendre son chapeau et son manteau (car je tiens que c’est ainsi qu’il faut jouer cet incomparable coup de théâtre, et non comme on fait d’habitude, en Capitan), quand, dis-je, au moment de quitter la place, il se retourne et sans détoner, logiquement, pieusement, il lance le fameux : C’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître.
Oui par la forme, & jamais par le fond : je puis aisément le prouver par les plus fameuses de nos pieces fondées sur un déguisement.
Le fameux qu’il mourût , dans la bouche d’un père moins tendre que citoyen énergique, est une naïveté sublime.
« Les fameux comédiens qui faisaient alors si bien valoir l’hôtel de Bourgogne étaient présents à cette représentation. […] Chacun connaît le résultat de la fameuse consultation faite à Vincennes pour Mazarin. […] Une conversation que nous empruntons à La Fameuse Comédienne fait parfaitement connaître quelle était alors l’agitation de ce cœur désespérant de vaincre un penchant qu’il n’avait pas su prévenir. […] Célimène, selon les uns, est cette fameuse madame de Longueville qui, pour une misérable querelle avec madame de Montbazon, suscita entre son amant et celui de cette dame un duel fameux qui eut lieu sur la Place-Royale et auquel elle assista cachée derrière une jalousie. […] La fameuse tragédie de Pyrame et Thisbé fut choisie pour cette solennité, et Benserade fut chargé de composer un ballet où chacune des Muses déployât tous les prestiges de ses attributs.
Henry de la Pommeraye, dans sa conférence sur les Amours de Molière, a très bien dit cette histoire : « Il paraît que, pendant son séjour en cette ville, le futur auteur de George Dandin ne se contentait pas de s’asseoir dans le fameux fauteuil du barbier Gély. […] Quoiqu’à la fameuse Angélique Cent baladins fissent la cour, Sur le chapitre de l’amour Vous lui pourriez faire la nique. […] Soyez coquette, généreuse, Allez chez les Napolitains, Secourir ces fameux mutins Avec votre suite amoureuse. […] J’avais déjà dit ailleurs : Il y a là du vrai et du faux, comme dans toutes les pages de La Fameuse comédienne. […] Molière, qui était témoin de sa sœur, ne vit-il pas là dans ces deux personnages, qui n’étaient que de simples bourgeois gentilshommes, un des tableaux de sa fameuse comédie ?