Chrysale, Henriette, Clitandre représentent, à des degrés divers, l’opposition contre le spiritualisme cartésien porté à l’excès et contre la manie philosophique des femmes savantes. La lutte entre ces divers personnages rappelle la fameuse antithèse ironique, dans laquelle se résume toute la polémique entre Descartes et Gassendi.
Le sujet de ces deux Pièces n’est point de son invention, il est tiré de divers endroits, à savoir de Boccace, des contes de d’Ouville, de La Précaution inutile de Scarron. […] Quand on veut fronder une Comédie et que l’on en parle beaucoup, les divers discours que l’on en tient y font venir du monde, et ceux qui vont rarement à la Comédie ne peuvent s’empêcher d’y aller, afin de pouvoir parler d’une chose dont on les entretient si souvent, et afin de voir qui a raison, ou de ceux qui blâment ou de ceux qui louent.
Le lieu de la scène est indiqué dans les diverses villes d’Italie, à Rome, à Venise, à Florence, à Naples, à Ferrare, à Pérouse, à Parme, à Pesaro, etc. […] Elle consent, par la suite, après diverses aventures, à accepter un autre époux, à la grande satisfaction de son frère Cinthio. » Cette situation que Flaminio Scala développe en trois actes, peut être considérée comme une des plus simples et des plus communes qu’offrent les pièces représentées par les Gelosi.
De talents si divers on peut s’enorgueillir, Et prédire à la scène un nouvel avenir, Si de l’autorité la sage tolérance Rend au génie, un jour, sa fière indépendance. […] Que tous les ouvrages reçus au Théâtre soient soumis à la censure, mais, en cas de refus d’autorisation de la Police pour les représenter, qu’ils soient déférés à un Tribunal supérieur, à l’Académie, par exemple, où tant de connaissances diverses peuvent éclairer le patriotisme et la prudence.
Quelle différence avec ces ouvrages dans lesquels une seule idée bien répétée, bien tournée et retournée, sert non seulement à filer cinq actes, mais nous en fournit encore quinze ou vingt autres sous divers titres ! […] C’est à tort que divers éditeurs l’ont imprimée après La Princesse d’Élide ; c’est encore à tort qu’on la suppose faite d’après une aventure arrivée au comte de Grammont, en Angleterre39. […] Constamment applaudie sur ces divers théâtres, et à toutes les lectures que Molière en faisait chez les magistrats instruits, chez les prélats éclairés, chez la célèbre Ninon, il était sans doute bien surprenant que la défense de la jouer à Paris ne fût pas levée. […] D’abord, aucun personnage dont le caractère ne soit en opposition avec celui des autres ; et s’il paraît quelquefois s’en rapprocher (chose très nécessaire pour approfondir, pour peindre le ridicule annoncé), ses diverses nuances le rejettent bien loin de celui auquel il a l’air de ressembler. […] Un observateur de ce caractère ne pouvait qu’y faire une ample moisson ; les divers traits de malice, de gaîté, de ridicule ne lui échappaient certainement pas, et qui sait s’ils n’ont pas trouvé leur place dans quelques-uns des chefs-d’œuvre dont il a enrichi la scène française !
& qui a composé diverses pieces de theâtre, la Polyxene, des Epîtres, &c.
Pour comprendre ses écrits, tantôt il faut relire les historiens, et suivre les phases diverses d’une guerre on les mouvements d’une révolution intérieure ; tantôt il faut demander des détails à un scholiaste, et scruter jusqu’au dégoût les mystères scandaleux d’une biographie oubliée262.
Monmerqué : ai, dis-je, écarté tout cela pour étudier les documents épars dans les Mémoires de Saint-Simon, dans les diverses correspondances de madame de Sévigné et de madame de Maintenon elle-même72. […] Il offre tant de sympathies diverses à satisfaire, il soumet les sympathies physiques à tant de sympathies morales et intellectuelles, il présente tant de points de défense et d’attaque en même temps, il fait naître tant désirs au-delà du désir même, il offre tant à conquérir au-delà de la dernière conquête, il donne tant de jeu aux craintes, aux espérances, il arrête les progrès si près du but et y rappelle si puissamment par l’effort même qui en éloigne, enfin il y a tant de distance entre les voluptés que l’art le plus exercé ou le naturel le plus aimable peuvent donner à l’abandon et le charme de cette retenue mystérieuse qui arrête les mouvements d’un cœur passionné, que rien n’est impossible à une grande passion dans le cœur d’une telle femme.
Il n’est guère de cœur de femme qui ne comprenne cette passion une et multiple, une, par l’objet auquel elle s’attache, multiple, par les diverses raisons de son attachement. […] C’est ainsi que ses passions diverses n’en firent qu’une.
Non sans doute, & je gage que le spectateur ne feroit nulle attention aux diverses attitudes qui le composent, si le Marquis ne prenoit la peine de les lui faire remarquer.
J’aime encore mieux le comparer à un musicien : de même que l’auteur d’un opéra-comique répète sur différents tons avec des instruments divers un motif favori, Molière reproduit ses mélodies en style sérieux, en style bouffon, jusqu’à ce que l’esprit pleinement satisfait les possède tout entières dans leurs plus petits détails. […] Mais Molière est un créateur de types ; ce n’est pas la vitalité de ses divers personnages qui le préoccupe le plus ; c’est l’idée générale incarnée dans chacun d’eux ; il est sobre d’incidents, parce que la pauvreté de la matière extérieure du drame, n’offusquant point l’idée, la laissa incessamment paraître. […] Selon divers besoins, il est une science D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’action Avec la pureté de notre intention. […] On se propose à tort cent préceptes divers Pour vouloir d’un œil sec voir mourir ce qu’on aime ; L’effort en est barbare aux yeux de l’univers, Et c’est brutalité plus que vertu suprême. […] Il accepte ses formes diverses ; il n’en condamne aucune, et les décrit toutes ; il juge que l’imagination passionnée est une force aussi légitime et aussi belle que la faculté métaphysique ou que la puissance oratoire ; au lieu de la déchirer avec mépris, il la dissèque avec précaution ; il la met dans le même musée que les autres et au même rang que les autres ; il se réjouit, en la voyant, de la diversité de la nature. » Taine, Essais de critique et d’histoire.
Un fait divers suffit. […] Et rien, c’est rien, à moins que ce ne soit le lieu commun le plus trivial et le plus usé, l’idée que tout le monde s’étonnera de ne pas avoir eue avant eux et comme eux, le fait divers le plus banal et quotidien. […] Si nous prenons ce point de vue pour juger l’art de Molière, — ayant présentes à l’esprit, d’une part ses grandes pièces, et d’autre part les pièces de ses « rivaux » dont nous avons parlé, — nous y constaterons les divers procédés suivants : Molière nationalise tous ses sujets, que les autres laissaient ou faisaient espagnols et italiens. […] Successif, parce que Molière, quand il n’enferme pas sa pensée dans un de ces vers devenus proverbes, Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; tourne, pour ainsi dire, autour d’elle ; il en exprime, à la façon de Montaigne, par des comparaisons non pas suivies, mais successives, les différents aspects ou encore les divers degrés d’approximation ; il a ainsi, si je puis ainsi parler, des sautes de métaphores. […] Mais, sous l’influence de diverses causes, — développement de l’esprit de conversation, fortune de l’éloquence de la chaire et du théâtre — voici qu’entre 1610 et 1640 presque tous nos écrivains deviennent ce que l’on appelle aujourd’hui des auditifs, et leur style un style oratoire.
Il y a deux especes de caracteres nationaux, parcequ’il faut distinguer parmi les caracteres propres à toutes les nations, ceux qui sont si bien articulés, si bien prononcés, qu’il n’y a qu’une seule maniere pour les peindre à tous les yeux, & ceux qui demandent à être présentés avec des couleurs différentes selon les divers pays où l’on fait leur portrait.
Picard on lit une histoire abrégée, mais suffisante, de la troupe dont Molière était le chef, et dont il suivit les diverses fortunes. […] L’usage d’adopter un nom étranger a duré longtemps au théâtre ; il est presque entièrement tombé en désuétude, depuis qu’on est assez raisonnable pour sentir qu’il ne peut y avoir de honte à présenter, sous les costumes de divers personnages, d’utiles leçons, de sages conseils, un noble divertissement. […] « Il n’était ni trop gras, ni trop maigre ; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchait gravement, avait l’air très sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts ; et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique. » Il oubliait ses chagrins en s’occupant avec ardeur du théâtre : la mort le surprit au milieu d’un succès. […] Sa taille était avantageuse et bien prise ; sa figure avait ce caractère de beauté mâle qui convient à l’homme : elle prenait un air imposant et fier, tendre et passionné, selon les différents personnages qu’il avait à représenter ; sa voix était sonore, juste et flexible ; sa prononciation facile, nette et d’une grande précision ; ses tons énergiques et variés ; ses inflexions ajoutaient souvent au sens des vers qu’il récitait : on leur trouvait dans sa bouche des beautés qu’ils perdaient quelquefois à la lecture ; son silence, ses regards, les diverses passions qui se succédaient sur son visage, ses attitudes, ses gestes ménagés avec art, complétaient l’effet infaillible de son débit puisé dans les entrailles de la nature. […] Leurs majestés, à tous moments, Y goûtaient des contentements Par diverses réjouissances ; Savoir : des bals, ballets et danses.
De tous ces mécontentemens divers, le pamphlet sur I’Ermitage de Caen bénéficia, bien qu’écrit, lui aussi, par des dévots. […] De son récit même, il se dégage qu’à la détruire des causes d’ordres assez divers collaborèrent, qu’il n’est pas indifférent, pour l’histoire générale, d’éclaircir. […] Renseignés enfin par les divers scandales de 1658-1660, sur la nature d’une concurrence secrète et universelle dont ils pouvaient ressentir depuis 1630 les sourdes atteintes, et auprès de laquelle la concurrence des congrégations régulières, des moines tant détestés par eux, n’était que bien innocente, ceux des évêques et des curés qui n’avaient point fait partie de la Compagnie, — et même peut-être quelques-uns de ceux qui, en ayant fait partie, la connaissaient trop bien pour s’en accommoder, pour peu qu’ils tinssent à honneur d’être les maîtres en leurs diocèses, — ne purent que travailler, plus ou moins ouvertement, à se débarrasser de cette collaboratrice importune. […] Et dans ces années du milieu du xviie siècle, où les jésuites Chaurand, Le Valois, Huby travaillèrent admirablement sur divers points de la France, à la régénération spirituelle et à l’amélioration morale et matérielle du sort du peuple, les Congrégations de Notre-Dame secondèrent leurs efforts.
Aujourd’hui que nous possédons les œuvres de ces quatre poètes, nous pouvons nous figurer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde, par la puissance de leurs talents divers, par le besoin de produire dont ils étaient pressés, par l’émulation qui naissait de leur concours, par la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus séduisantes et les plus voluptueuses de sa cour.
Le creuset a donné parfois des résultats bien étranges : on a vu ce qu’il fallait d’éléments divers combinés et fondus ensemble pour former un chef-d’œuvre, et ce qu’il entrait de réminiscences dans la plus franche originalité.
Belle, mais naturellement froide et maîtresse d’elle-même, elle se livre fort peu ; elle a eu assez de tact et de raison pour se maintenir en très bons termes avec les membres divers de cette famille, où sa position de belle-mère était si délicate vis-à-vis d’un fils et d’une fille déjà nubiles. […] Ne vous semble-t-il pas, Messieurs, vous demanderai-je en terminant cet essai si imparfait, que j’étais du moins dans le vrai en disant tout d’abord que les divers portraits de femmes que nous a tracés ce grand peintre, qui se nomme Molière, prouvent que nul n’a mieux connu ni plus aimé ce sexe, qui, suivant l’expression de La Fontaine, fait notre joie ; ce sexe mobile qu’il faut encore aimer alors même qu’il nous désespère, et cela au dire de toutes ses victimes, aussi bien des plus nobles, comme le généreux Alceste, que des plus indignes, comme cet égoïste bourru d’Arnolphe, dont les plaintes impertinentes se terminent cependant par un trait qui restera éternellement vrai, sous sa forme d’un brutal comique : Tout le monde connaît leur imperfection, s’écrie-t-il, Ce n’est qu’extravagance et qu’indiscrétion, Leur esprit est méchant et leur âme est fragile.
Corneille l’aîné1, ajoute : Sur le théâtre de Molière ; Et que par grâce singulière, Mardi2, l’on y donne au public, De bout en bout, et ric à ric, Son charmant Bourgeois gentilhomme, C’est-à-dire, presque tout comme, À Chambord, et dans Saint-Germain, L’a vu notre grand souverain : Et même avec des entrées De ballet, des mieux préparées, D’harmonieux et grands concerts, Et tous les ornements divers, Qui firent de ce gai régale, La petite oie à la royale. […] * …… « C’est le grand et superbe salon que le roi (Louis XIV) conçut et fit faire fixe et permanent pour les divers Spectacles, et pour les délassements de son esprit, et le divertissement de ses peuples. […] Il en a rendu raison à divers physiciens, et a sauvé par cette invention, et la dépense d’avoir des poutres assez grandes, ou assez fortes pour de tels bâtiments, et le péril de les voir s’affaisser, et même rompre après fort peu de durée. » Cette description de la salle des machines du palais des Tuileries est curieuse pour les personnes qui savent l’architecture, mais elle ne satisferait peut-être pas un lecteur qui souhaite qu’on lui représente ce qui peut frapper la vue du premier abord. […] « [*]Le roi, qui ne veut que des choses extraordinaires dans tout ce qu’il entreprend, s’est proposé de donner à sa cour un divertissement qui fut composé de tous ceux que le théâtre peut fournir ; et pour embrasser cette vaste idée, et enchaîner ensemble tant de choses diverses, Sa Majesté, a choisi pour sujet deux princes qui, dans le champêtre séjour de la vallée de Tempé, où l’on doit célébrer la fête des jeux Pythiens, régalent à l’envi une jeune princesse et sa mère de toutes les galanteries dont ils se peuvent aviser. » [*].
Grichard, doit lui jouer plusieurs tours sous divers déguisements : on lui dit : ACTE II.
Il est probable, en effet, que Simonin a dessiné son modèle d’après nature ; le tableau des « farceurs » est trop exact dans l’ensemble pour ne l’être pas sur un détail essentiel ; quant à Brissart et Sauvé, ils publièrent leur suite moins de dix ans après la mort de Molière, et divers indiens laissent croire qu’ils l’avaient préparée de son vivant. […] Eh bien, je regrette de détruire une illusion chez ceux qui ne voient la beauté intellectuelle que complétée par la beauté physique, mais, comparaison faite de ces divers documens, je suis obligé de dire que Molière était laid. […] Mais, quelle que soit l’exactitude de ces divers portraits, le buste de Houdon conservera toujours le privilège de laisser dans l’esprit des lecteurs de Molière et des spectateurs de ses pièces l’image qu’ils évoqueront le plus volontiers. […] Ceux de Molière, par la synthèse de leurs traits divers, représenteraient assez bien son propre caractère. […] Ces états divers de la maladie, Molière semble bien les avoir tous parcourus.
Autour du lit funèbre, on voyait, dispersés, Des livres, des papiers, des travaux commencés, Et sur les murs pendaient, parmi de vieux volumes, Des attributs bouffons et d’étranges costumes ; Le mourant, l’œil fixé sur ces objets divers, Semblait se raminer ; il murmurait des vers. […] Vu les plans et modèle ; Vu les devis, détail estimatif, soumission de divers, et autres pièces faisant monter la dépense de son exécution. […] Pour sculpture d’ornement,à 7,200 Pour le marbre de la statue de Molière, à 10,953 Pour la sculpture des statues, à 33,000 Pour le soete en marbre, à 2,000 Pour travaux divers, honoraires de l’architecte et dépenses imprévues, à 11,975 Pour fontainerie, à 9,000 TOTAL : 131,128 f.
Aussi les médecins, & les marquis, qu’il a peints plusieurs fois dans des attitudes diverses, ne sont-ils jamais la principale figure du tableau. […] Le ridicule outré d’un provincial donne lieu à un intrigant de profession, qui est dans les intérêts d’Eraste, d’imaginer divers moyens pour détourner également, & Oronte de donner sa fille à monsieur de Pourceaugnac, & monsieur de Pourceaugnac de finir le mariage qui l’avoit attiré à Paris. […] Il n’étoit ni trop gras, ni trop maigre ; il avoit la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchoit gravement, avoit l’air très-sérieux, le néz gros, la bouche grande, les lévres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs & forts, & les divers mouvemens qu’il leur donnoit lui rendoient la phisionomie extrêmement comique. […] Moliere arrive au même but, mais par diverses routes, plus ingénieuses & plus comiques l’une que l’autre.
Nous pouvons établir une hiérarchie entre les diverses imitations d’un même modèle, parce que nous avons une commune mesure pour les comparer ; mais nous ne pouvons point établir de hiérarchie entre deux modèles, parce nous n’imaginons pas d’exemplaire idéal supérieur à l’un et à l’autre. […] En effet, un certain nombre d’œuvres à la fois semblables et diverses sont comprises sous la dénomination commune de comédies. […] De temps en temps, peut-être, elle le contemple, curieusement, avec une certaine admiration, comme une belle planète solitaire qui brille au haut du firmament, sans communiquer sa lumière au monde ; et puis, elle s’affermit singulièrement dans son indifférence, en voyant un second, un troisième, un quatrième idéal s’élever des points divers de l’horizon, avec la prétention de resplendir seul au zénith. […] Il consiste à dire : Le beau est un sous des formes multiples ; le comique est un sous des aspects divers ; la poésie est une sous des espèces variées.
Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs pieces pour y servir de base à l’édifice entier, ont tous la même cause, le même but, & le public sait trop bien que tous ne servent qu’à éprouver l’humeur, le caractere, la fidélité d’une personne qu’on veut épouser, ou à parvenir à lui parler ou à lui remettre une lettre.
L’un, français, éprouvait la plus grande difficulté à se débrouiller ; quand il ne se traînait pas terre à terre, il subissait les influences les plus diverses et semblait osciller dans le vide.
Ce roman est une pastorale allégorique dans laquelle l’auteur a décrit ses propres amours dégagés de toute idée grossière, et où, « par plusieurs histoires et sous personnes de bergers et d’autres, sont déduits les divers effets de l’honnête amitié ».
Nous y offrons aux yeux de nos lecteurs les inimitables comédies de Molière ; les brillants commencements de Racine dans le genre tragique ; les restes précieux de la Muse de Pierre Corneille ; les situations tendres et pathétiques de quelques tragédies de Thomas Corneille et de Quinault, et enfin divers faits et anecdotes concernant les auteurs et les pièces dont nous rendons compte. […] Enfin le temps se faisant noir, On prit congé du promenoir, Et passant dans d’autres régales, On fut dans de fort riches salles, Remplir intestins et boyaux, Non de jambons ni d’aloyaux, Mais d’infinités de viandes, Si délicates, si friandes, Y compris mille fruits divers, Les uns sucrés, les autres verts, Que cela (chose très certaine) Passe toute croyance humaine. […] La pièce tant et tant louée, Qui fut dernièrement jouée, Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle maison de Vaux, Divertit si bien notre sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts Et par commandement exprès, La troupe comique excellente, Qui cette pièce représente, Est allée encor de plus beau, La jouer à Fontainebleaua… Étant illec fort approuvée, Et mêmement enjolivée, D’un ballet gaillard, et mignona, Dansé par maint bon compagnon, Où cette jeune demoiselle, Qu’en surnom Giraut on appelle, Plut fort à tous par les appas, De sa personne et de ses pas ; Ô citadins de cette ville, En curieux toujours fertile, Gens de diverses nations, Gens de toutes conditions, Gens du commun, gens de science, Donnez-vous un peu patience ; Après le monarque et sa cour, Vous la verrez à votre tour, Et vous jugerez par icelle, Si l’auteur a bonne cervelle. […] « Le sujet des deux pièces n’est point de son invention, il est tiré de divers endroits, à savoir de Boccace, des Contes d’Ouville, de La Précaution inutile de Scarron, et ce qu’il y a de plus beau dans la dernière est tiré d’un livre intitulé : Les Nuits facétieuses du Seigneur Straparolle, dans une histoire duquel un rival vient tous les jours faire confidence à son ami, sans savoir qu’il est son rival, des faveurs qu’il obtient de sa maîtresse, ce qui fait tout le sujet et la beauté de L’École des femmes. […] « Il prit pour sujet le palais d’Alcine, qui donna lieu au titre des Plaisirs de l’Île enchantée… On fit donc en peu de jours orner un rond, où quatre grandes allées aboutissent entre de hautes palissades, de quatre portiques de trente-cinq pieds d’élévation, et de vingt-deux en carré d’ouverture, et de plusieurs festons enrichis d’or, et de diverses peintures avec les armes de Sa Majesté.
Faire de la psychologie sans le savoir, c’est n’avoir pour guide que l’étude des faits, sans être imbu des doctrines systématiques, si souvent basées sur des conceptions imaginaires et si souvent contradictoires, des diverses écoles philosophiques. […] Dans ce cas particulier, qu’il est facile de constater chez autrui et surtout sur soi-même, car tous plus ou moins nous le subissons par moment, l’homme est entièrement aveuglé par elles ; il interprète conformément à leurs vœux, à leurs aspirations, les divers événements qui se présentent. […] Bien qu’Éraste commette les plus grosses bévues sur les diverses personnes de la famille de Pourceaugnac, celui-ci s’écrie avec enthousiasme : « Il dit toute la parenté! […] Son génie, qui a embrassé toute la psychologie des sentiments et des passions, en a déduit les diverses conséquences pratiques qui en découlent. […] Il est certain que Molière a éprouvé, selon les circonstances très accidentées de sa vie, les sentiments et les passions de quelques personnages de ses comédies, puisque ces éléments instinctifs de l’esprit sont ceux qui animent, à des degrés divers néanmoins, la plupart des hommes.
Dans ces divers actes authentiques, il est toujours nommé André Boudet, marchand tapissier, et jamais seigneur ou marquis de Franconville. […] À ceux-ci sont suspendus en diverses attitudes très naturelles et très bien étudiées sept singes. […] Tout autour de la base se trouve un renflement circulaire autour duquel encadrés dans deux moulures trois autres singes sont étendus dans diverses attitudes ornementales. […] Heureuse petite rue, où devaient passer, dans des circonstances bien diverses de la vie, les deux penseurs les plus illustres dont la France s’honore27 ! […] Madame Biancolelli (Eularia) a signé très lisiblement ces divers actes : Orsola Coris.
Cependant, parmi les divers talents qui sont nécessaires à un poète comique, c’est peut-être celui dont il a le plus de besoin ; il est presque indubitable que la même justesse, le même discernement qui l’assurent qu’il choisit bien son sujet, soit qu’il traduise, ou qu’il imite, ou qu’il invente, l’assureront également du succès. […] Ces dernières scènes, plus fines et plus piquantes que les premières, se ressemblent encore moins entre elles par le tour ; Molière arrive au même but, mais par diverses routes, plus ingénieuses et plus comiques l’une que l’autre. […] Colbert, comme surintendant des bâtiments, fit construire et embellir les divers lieux destinés à ce divertissement royal, et donna les ordres pour l’exécution des feux d’artifice. […] Le ridicule outré d’un provincial donne lieu à un intriguant de profession, qui est dans les intérêts d’Éraste, d’imaginer divers moyens pour détourner également, et Oronte de donner sa fille à M. de Pourceaugnac, et M. de Pourceaugnac de finir le mariage qui l’avait attiré à Paris. […] La première gazette est datée du 3 juin 1666, et la dernière du 24 décembre de la même année : ces divers morceaux composent un volume in-12, qui parut en 1667, à Paris chez Claude Barbin.
Habiles à parler et la prose et les vers, Quoique sœurs, elles ont des visages divers : L’une a l’air plus pensif sans être sérieuse ; Égayant les salons de son humeur rieuse, Sur les amis de cour, le fat et le pédant Elle aime à décocher le sarcasme mordant, Attache un misanthrope au char d’une coquette.
Le public ne s’intéresse à la peine, au plaisir d’un personnage, & à ses diverses situations, qu’autant qu’il se persuade voir le héros véritable d’une action réelle.
Il lui conserve toujours le mérite de l’invention ; & les diverses personnes qu’il emploie, tout-à-fait subordonnées à son principal personnage, ne sont que les instruments de ses fourberies.
Le genre de chaque pièce, le choix du sujet, la contexture de l’intrigue, le caractère des personnages, l’effet comique et le but moral des diverses situations, les jeux et les coups de théâtre, les traits saillants du dialogue, les traditions relatives au jeu des acteurs, etc., sont l’objet d’autant de remarques placées en leur lieu dans le courant des scènes et des actes, ou quelquefois reportées à la fin en forme de résumés. […] Les changements survenus et les divers liens formés pendant l’absence causaient, dans ces familles ainsi réunies, des surprises qui n’étaient pas toutes agréables, des embarras dont il était quelquefois difficile de sortir. […] Son Étourdi est demeuré le chef-d’œuvre de la comédie d’intrigue ; et le reste de son théâtre témoigne de sa supériorité dans tous les autres genres, ou plutôt dans ce genre composé de tous, qui réunit leurs divers mérites, la vivacité de l’intrigue, la vérité des caractères et l’exactitude des mœurs. […] Ayant consacré toutes les autres parties de mon travail tant à l’appréciation littéraire des comédies de Molière, qu’au récit et à la critique des diverses particularités qui en forment l’histoire, je ne pourrais, dans ce récit purement biographique, continuer à les mentionner que comme de simples faits, dont l’énonciation se bornerait à des titres et à des dates. […] Je vais essayer de rassembler le peu de traits dignes de confiance qui se trouvent épars dans les divers écrits du temps, et d’en former une esquisse qui, si elle n’offre pas la ressemblance achevée du modèle, ne présente du moins rien qui s’en écarte.
Dans ce conflit peu étonnant de diverses opinions, Boileau se déclare aussitôt le défenseur de la pièce, par des stances adressées à Molière : il la loue sans restriction, et en déprime tous les censeurs sans exception.
Chez Regnard, Apollon & Mercure s’entretenant de leurs divers emplois, se plaignant des fatigues qu’ils sont forcés d’essuyer, & passant en revue les galanteries de Jupiter, répetent en gros la conversation que la Nuit & le Messager des Dieux ont dans le prologue de l’Amphitrion François. […] On vous fait confidente, en cent climats divers, De beaucoup de bonnes affaires ; Et je crois, à parler à sentiments ouverts, Que nous ne nous en devons gueres.
A la seule lecture de ces deux pièces, contrat et acte de célébration, tombent les diverses fables imaginées sur le mariage de Molière. […] Mais, si tous deux « se mettent parfaitement bien, ils ne pensent plus à leur parure dès qu’ils sont en scène. » Le croirait-on, Armande n’y est coquette que dans la mesure où son rôle l’exige : « Si Mlle Molière retouche quelquefois à ses cheveux, si elle raccommode ses nœuds ou ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle ; elle entre par là dans le ridicule des femmes qu’elle veut jouer. » Enfin, elle n’est jamais semblable à elle-même ; elle change à volonté le caractère de sa voix ; « elle prend autant de divers tons qu’elle a de rôles différens. » III Mais elle excelle surtout dans les ingénues et les grandes coquettes du théâtre de son mari. […] Toute la pièce était conçue pour mettre en relief ses diverses qualités, art de la parure, chant, danse ; et Euryale, représenté par La Grange, détaillait en son honneur un portrait qui dut être salué de longs applaudissemens : « Elle est adorable en tout temps, il est vrai ; mais ce moment l’a emporté sur tous les autres, et des grâces nouvelles ont redoublé l’éclat de ses beautés. […] Après sa mort, à une époque indéterminée, un grossoyeur de notes et d’anecdotes, de petits papiers et d’extraits de jurnaux, dont le recueil manuscrit est venu jusqu’à nous, le sieur Jean-Nicolas de Tralage, parait-il, s’amusait à dresser un double catalogue des comédiens qui « vivaient bien » et de ceux qui « vivoient mal, » et, parmi ces derniers, il rangeoit « la femme de Molière entretenue à diverses fois par des gens de qualité et séparée de son mari ».
Il n’y avait pas dans sa troupe moins de trois actrices qui avaient sur lui des droits divers. […] Entre le parti des simples et celui des savants, la lutte s’engage avec vivacité et se poursuit avec des succès divers. […] Ce principe, de tout temps méconnu par la foule, est vrai dans les domaines les plus divers. […] Mais l’homme peut éprouver divers sentiments, il peut être dans diverses dispositions de cœur et d’esprit, qui toutes l’amènent à aborder les choses par leur côté comique. […] Ils ont le sang plus gaulois; et leur heureux naturel se trahit dans des domaines plus divers.