Son père, l’année d’ensuite, se remaria. […] Ce furent les années de Rocroy, de Fribourg et de Nordlingue ! […] Mille anecdotes bizarres se répandaient de leurs cinq années de vie aventureuse. […] Qui lui avait donné treize années de sa vie, et qui, pourtant, avait laissé à son choix liberté tout entière ! […] Il semble que le grand comique, pressentant sa fin, se soit hâté dans les dernières années de sa vie.
Elle est ainsi désignée dans l’« état de la taxe des boues de la Ville de Paris pour l’année 1637 ». […] Quelques années plus tard, un autre fripier, moins lettré, fit barbouiller le buste qui devint une enseigne : « À la tête noire ». […] On peut dire que cette année 1645 fut peut-être la plus dure que Molière eut à traverser. […] On la place généralement vers la fin de l’année de 1645, le dernier document connu jusqu’ici révélant encore la présence des comédiens au port Saint-Paul le 13 août de cette année. […] Parmi eux, le comte Wolf de Baudissin, mort il y a quelques années, et Henri de Kleist (1776-1811), poète romantique qui termina sa courte vie par un terrible suicide.
On l’a publiée l’année suivante sans nom d’auteur. […] À quelle année se rapportent ces deux affiches ? […] Quant aux années 1665, 1671 et 1682, proposées par M. […] Victor Fournel reporte, avec beaucoup de raison, à l’année 1651. […] L’année précédente elle avait siégé à Carcassonne à partir du 13 février.
Chapitre XXXII Année 1675 (suite de la huitième période). — Le roi donne, pour la première fois, à madame Scarron, le nom de madame de Maintenon. — Prédications du P. […] L’année 1675 éclaircit beaucoup l’avenir que pouvait espérer Madame Scarron, et lui fit entrevoir sa destinée. […] Nous avons parlé de cette lettre sous la date de 1673, parce qu’elle s’applique à deux années de mésintelligences, de prétentions d’un côté, de griefs de l’autre… « Ce secret, ajoute la lettre, roule sous terre depuis plus de six mois. […] L’année 1675 peut se résumer ainsi : Elle commence par la manifestation de la bienveillance royale, exprimée par le changement du nom de Scarron en celui de madame de Maintenon. […] L’année suivante n’amènera pas encore le dénouement de ce drame, mais y jettera des incidents propres à en ranimer l’intérêt.
Nous en parlerons sous cette même année. […] Nous en parlerons sous cette année. […] Il lui ôte huit ou neuf années de vie : et ils demeuraient l’un et l’autre dans Paris. […] Registre de Guénégaud, année 1688. […] [Note marginale] Mercure galant, tome I, année 1672.
On ne saurait trouver dépourvue d’intérêt cette histoire, riche d’anecdotes et de faits curieux, qui jette une vive lumière sur les premières années de notre scène nationale. […] Ce n’est qu’en 1673, année de la mort de Molière, que ses œuvres furent réunies, en partie du moins ; et ce recueil fut entièrement conforme au texte des éditions séparées et originales. […] En 1680, lors de la réunion des troupes, Brécourt fut conservé, et continua de jouer sur le théâtre de Guénégaud encore environ cinq années. […] L’année même de la mort de Molière il joua Le Misanthrope. […] Plusieurs années après, Molière retrouva Duparc, qui prit le nom de Gros-René, à Lyon ; ils allèrent ensemble en Languedoc, et revinrent à Paris en 1658.
EXTRAIT DES COMPTES DE LA COUR, POUR L’ANNÉE 1670. […] Eularia, muette par amour, représentée le 29 mai de la même année. […] Le Recueil de Gherardi commence par le Mercure galant, de Fatouville, à la date du 22 janvier de l’année 1682, et finit avec Les Fées, de Dufresny et Biancolelli, au 2 mars 1697. […] Comptes de la cour, pour l’année 1680. […] Comptes de la cour, pour l’année 1682.
L’année même de la mort de Molière il joua le Misanthrope. […] Elle mourut au mois de juin 1675, après une maladie de trois années. […] Ainsi voilà huit années de la vie de Molière dont tous les détails nous sont inconnus. Molière passa à Lyon toute l’année de 1653. […] (Voyez le Mercure galant, année 1672.)
Chapitre XX Année 1665 (suite de la septième période). — Mort de la marquise de Rambouillet. — La duchesse de Montausier nommée dame d’honneur de la reine. — Injuste accusation du duc de Saint-Simon à ce sujet. […] Enfin, en 1683, il est fait gouverneur du duc de Chartres, et meurt l’année suivante dans cette place. […] Dans l’année 1665 parurent les Maximes de La Rochefoucauld.
La toux, qui depuis longtemps secouait Molière, avait fort augmenté depuis la dernière année. […] Burat de Gurgy, a publié, en 1838, dans Le Monde dramatique (4e année, t. […] Quelques années après, en 1835, une nouvelle commission, composée de MM. […] Et les comédies contemporaines les plus applaudies et les plus fanées déjà datent de dix années à peine ! […] Ce petit Louis, né le 19 janvier 1664, mourut le 10 novembre de la même année.
Chapitre XXXI Années 1674 (suite de la huitième période). — Inquiétudes jalouses de madame de Montespan. — Les enfants légitimés sont présentés à la reine. — Le roi est même enchanté du duc du Maine. — Il donne 100 000 f. à madame Scarron. — Mauvais procédés de la marquise de Montespan envers madame Scarron. — Embarras du roi. — À la fin de l’année, nouveau don de 100 000 f. à madame Scarron. Cette année commença par une révolution dans le service de la maison de la reine. […] Le 1er de l’an, madame de Sévigné écrit à sa fille : « On a fait cinq dames : mesdames de Soubise, de Chevreuse, la princesse d’Harcourt, madame d’Albret, madame de Rochefort, et madame de Richelieu, dame d’honneur. » Madame de Montespan ne considérait pas qu’en donnant au roi un enfant chaque année, elle l’avait habitué aux dames, et avait autant à craindre de leur concurrence que de celle des filles d’honneur. […] « Cependant je demeure ferme dans le dessein de la quitter à la fin de l’année. » Ce peut être à cette époque que le roi dit à madame de Montespan : Si elle vous déplaît, renvoyez-la ce qui, sous l’air d’une déférence ou d’une concession, était au fond un défi.
Chapitre XXXV Années 1677 et 1678 (suite de la huitième période). — Domination de madame de Montespan sur le roi. — Inquiétudes de madame de Maintenon. — Intrigues galantes du roi avec madame de Ludres, ensuite madame de Grammont. — Querelles de madame de Montespan et du roi, de madame de Montespan et de madame de Maintenon. — Agitation de celle-ci. — Confiance du roi en elle, attestée par la réserve qu’elle garde désormais avec ses amis. Les années 1677 et 1678 ne présentent que la continuation, à la fin très monotone, des mêmes alternatives de refroidissement et d’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le roi et quelques femmes de la cour ; et au milieu de ces aventures d’un genre fort commun, le progrès lent, très peu dramatique, très peu sensible de l’empire que madame de Maintenon prenait sur l’esprit du roi, par la sagesse, la convenance, le charme de sa conversation121. […] Dans la continuelle fluctuation d’idées et de sentiments à laquelle madame de Maintenon était condamnée depuis deux années ou environ, il n’est pas étonnant qu’elle ait donné lieu plusieurs fois au renouvellement des plaintes que madame de Coulanges faisait au mois de septembre 1675 pour la première fois, sur le changement de son amie à son égard, et à l’application de l’ancien adage, que les honneurs changent les mœurs 124. […] Consentons à passer sur l’année 1678 comme sur un temps vide d’événements remarquables.
Marcel dit precisément qu’il la fit cette année là. […] Nous sommes à l’affût pendant trente ou quarante années pour jouïr d’un moment de plaisir, que nous ne trouvons jamais. […] Cette Comedie parut à la Cour au mois de Fevrier de l’année suivante & à Paris, le 8. de Juillet. […] Dix mois aprés son racommodement avec sa femme, il donna le dixiéme de Fevrier de l’année 1673. […] Juin de la même année, ce Theâtre fut supprimé pour toûjours.
Après quatre ou cinq années de succès dans la Province, la Troupe résolut de venir à Paris. […] On ne pouvait souhaiter une situation plus heureuse que celle où il était à la Cour, et à Paris depuis quelques années. […] On y fut en foule, et il fut joué presque toute l’année ; tant il est vrai que le Public goûte rarement les bonnes choses quand il est dépaysé. […] Nous sommes à l’affût pendant trente ou quarante années pour jouir d’un moment de plaisir, que nous ne trouvons jamais ! […] Et la Comtesse d’Escarbagnas fut jouée à la Cour au mois de Février de l’année suivante, et à Paris, le 8 de Juillet de la même année.
Peut-être la vogue des comédiens italiens, qui commencèrent de jouer en cette même année 1644, nuisit-elle à Molière et à ses amis. […] Elle est désignée comme marraine dans un autre acte de baptême, daté du 3 novembre de la même année. […] Quinze années entières s’étaient écoulées depuis lors. […] Molière raconte ce qu’il a vu ici-même, ce dont lui-même sans doute a souffert, dans ses années de courses aventureuses à travers la France. […] Ni l’expérience de la vie, ni les tristesses des dernières années n’y ont rien fait.
Ces deux années amenèrent enfin le dénouement des difficultés qui compliquaient la situation de madame de Maintenon, de madame de Montespan et des maîtresses. […] C’est l’homme de la cour qui a le plus de sens et qui donne le moins dans les pièges… » Vers le milieu de l’année 1685, le roi épousa madame de Maintenon, un peu plus de deux ans après la mort de Marie-Thérèse. […] Les années 1680, 1681, 1682 virent Brest, Toulon, Dunkerque, le Havre, Rochefort, devenir des ports immenses, fortifiés, munis d’arsenaux et de magasins. […] Dans cette même année, le grand Corneille donna son dernier ouvrage, la tragédie de Suréna. […] Ce qui restait d’écrivains en prose, c’étaient Mézerai, âgé de 70 ans, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui en vécut encore 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dans sa 67e année, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, qui en vécut encore 17 à convertir des protestants.
Comme il estimait les préceptes de la médecine, encore plus pour lui que pour les autres, son régime, surtout ses dernières années, était austère. […] Il ne connut point les infirmités de l’âge, et il mourut d’apoplexie, à Paris, le 31 décembre 1777 dans sa 77ème année.
Enfin, il lui envoya le maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses études, espérant que par l’autorité que son maître avait eue sur lui pendant ce temps là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que ce bonhomme lui persuadât de quitter sa profession, le jeune Molière lui persuada de l’embrasser lui-même, et d’être le docteur de la comédie ; lui ayant représenté que le peu de latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le personnage, et que la vie qu’ils mèneraient serait bien plus agréable que celle d’un homme qui tient des pensionnaires. […] Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser le même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représenté que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires.
Or, en cette année 1665, est morte la marquise de Rambouillet, âgée de 81 ou 82 ans. […] Elle fit son entrée dans le monde dans cette même année 1654, où l’abbé d’Aubignac et Molière faisaient la guerre aux précieuses, l’un à Paris, l’autre en province. Orpheline depuis l’âge de 5 ans, élevée par un oncle respectable, instruite par Ménage, mariée à 18 ans, veuve à 26, retirée pendant deux années qu’elle emploie à l’éducation de ses enfants et à l’arrangement de leur fortune, sachant le latin, l’espagnol, l’italien et la littérature, ses premiers pus dans la société se tournent vers l’hôtel de Rambouillet ; la marquise, âgée, isolée par le mariage de sa fille, désolée de la mort de son mari et de celle d’un fils de 31 ans arrivées à un an de distance, fut la première personne dont madame de Sévigné, belle, brillante de jeunesse, d’esprit et de savoir, rechercha la société et ambitionna la confiance. […] Je remarque ces circonstances pour que le lecteur ait une idée juste de l’état de la maison de Rambouillet depuis plusieurs années, Lorsque Molière mit ses Précieuses au théâtre de la capitale.
Cette année, à pareil jour, les sociétaires du Théâtre-Français ont eu l’heureuse idée de célébrer le 225e anniversaire de la naissance de Molière par une autre ovation non moins éclatante, quoique toute littéraire, par la reprise (on pourrait dire par la résurrection) d’un de ses chefs-d’œuvre, le Festin de Pierre. […] Déjà malade, il ne put, dans la lettre qui parut le 14 février, la veille même de la première représentation de Don Juan, que faire l’annonce de cette pièce, un peu cri style de paillasse : L’effroyable Festin de Pierre, Si fameux par toute la terre, Et qui réussissait si bien Sur le Théâtre-Italien, Va commencer4… Nous ne possédons malheureusement, pour l’année 1665, qu’une seule lettre de Mme de Sévigné, qui n’était pas encore le noble et délicieux feuilletoniste de l’aristocratie du grand siècle, et, dans cette lettre unique, elle ne s’occupe que de l’exil de Fouquet. […] De 1677 à 1847, comptez les années ! […] Il faut (on nous pardonnera cette remarque) que la critique du xviiie siècle ait été bien indifférente aux gloires du xviie , pour n’avoir pas, dans ses longues années de toute-puissance, réintégré triomphalement sur la scène le texte complet du Festin de Pierre ; mais elle ne paraît pas y avoir seulement songé. […] Le brave frère de Pierre Corneille, dont les vers, pendant tant d’années, avaient protégé et fait oublier la prose de Molière, cette prose exquise, quoi qu’aient dit à l’encontre Fénelon et La Bruyère9, est devenu, à son tour, victime d’un de ces revirements de l’opinion publique qui poussent le droit jusqu’à l’injustice.
Année 1663. […] Même année 1663. […] Année 1664. […] [Note marginale] Voyez l’article de cette comédie sous l’année 1669. […] On y fut en foule, et il fut joué presque toute l’année ; tant il est vrai que le public goûte rarement les bonnes choses quand il est dépaysé.
Année 1658. […] Les notes historiques, les remarques, etc., tout va marcher de front, année par année. […] Molière donna, cette année, Le Festin de Pierre et L’Amour médecin. […] La pièce entière parut ensuite au Rinci, chez M. le Prince, le 29 novembre de la même année, et le 9 novembre 1665. […] Passons aux deux nouveautés jouées dans le courant de cette année.
La Relation qu’on va lire, écrite par Félibien4, parut, l’année suivante, en un volume grand in-folio, imprimé par Mabre-Cramoisy, et orné de cinq belles planches. […] Tandis que le monarque et son armée faisaient tomber en leur pouvoir les places de la Franche-Comté, Paris et surtout Saint-Germain étaient sevrés des plaisirs que l’hiver y ramenait chaque année. […] Monsieur de Pourceaugnac fut joué à Paris le 15 novembre de la même année, ne fit pas moins rire la ville que la cour, et eut vingt représentations consécutives. […] La comédie des Amants magnifiques fut représentée devant le roi, à Saint-Germain-en-Laye, suivant les uns, dans la première quinzaine de février 1670, et, suivant les autres, le 7 septembre de la même année. […] Il prédit à Voltaire qu’il ne passerait pas sa trente-deuxième année : Voltaire fit mentir sa prédiction de cinquante-deux années seulement ; ce ne fut pas une de ses moins bonnes malices.
Il semblait qu’il eût travaillé vingt années, tant il était assuré dans ses tons ; ses gestes étaient ménagés avec esprit, de sorte que Molière vit bien que ce jeune homme avait reçu une excellente éducation. […] ― Je ne serai pas fâché de goûter celui qui peut m’être permis, répondit le fils de l’avocat. ― Eh bien donc, répliqua Chapelle*, mettez-vous dans la tête que malgré tout ce que Molière vous a dit, vous en aurez plus en six moins de théâtre qu’en six années de barreau.
IV, p. 461, année 1835, où M. […] Du Parc et sa femme le quittent pendant une année. […] Ce théâtre était dressé sur des tréteaux dans un jeu de paume qui existait encore il y a peu d’années. […] C’est dans cette même année 1656 que Molière en fit jouer un bien plus digne des applaudissements. […] Madeleine Béjart était alors dans sa quarante-quatrième année.
Après une année des sais malheureux dans la capitale, les Béjart virent qu’il fallait émigrer en province. […] C’est l’année de l’École des femmes. […] Cela dura quelques années, et ces années comptent dans l’histoire de la littérature française. […] Là, oubliant les choses du monde, je repasserai devant Dieu toutes les années de ma vie dans l’amertume de mon âme. […] Bossuet mourut le 12 avril 1704 ; la même année, le 11 mai, Bourdaloue tomba malade et se sentit frappé à mort.
Un mémoire de huit années n’est pas encore mûr. […] N’appellez-vous pas le vieux un mémoire de huit années ? […] Au commencement de cet acte, Manon croit, je ne sais à quel propos, être aimée du Prince Alcidamas, qui l’a vue l’année derniere au bal. […] Elle fit dire plusieurs messes, qui n’opererent le miracle desiré qu’après la vingtieme année du pauvre maléficié.
Après dix années de fonds de culottes éclaircis sur les bancs, et quelques années encore succédant au baccalauréat, qui donc prend à Polyeucte, à Andromaque, au Misanthrope, ce vif et frais intérêt qu’il faut prendre à des drames ? […] En ce temps-là, c’est-à-dire pendant une quinzaine d’années, Molière fut un comédien et un chef de troupe, heureux, avec toute la France, de servir le roi. […] Faire tinter à nos oreilles le curieux récit des aventures de Clindor, menant la vie de bohème aux alentours du Pont-Neuf ; faire éclater les beaux vers burlesques et presque tragiques du rôle de Matamore ; lancer sur la scène la brave et pimpante Lyse, — patronne de Lisette, — qui, trois quarts de siècle à l’avance, mène un complot digne des Folies amoureuses ; montrer ce cavalier et sa belle, qui, deux siècles avant Marion Delorme, savent si bien s’évader de prison ; et ces comédiens enfin, qui, tant d’années avant MM.
Faudrait-il croire, sur la foi de l’abbé d’Aubignac, que Corneille, accoutumé depuis nombre d’années à occuper uniquement le public de ses ouvrages, et importuné d’un succès qui venait, pour ainsi dire, le troubler dans cette longue possession, se fût uni à la cabale qui décriait L’École des femmes ? […] Conjecture qu’il mourut, en cette année, du chagrin que lui causa le mariage de sa fille Thérèse Lenoir, avec Dancourt qui l’avait enlevée. […] Sa part fut continuée à mademoiselle du Parc, jusqu’à Pâques de l’année 1665. […] Il y a là quelque petite erreur d’une vingtaine d’années. […] Ensuite elle passa au théâtre de Guénégaud, où elle resta jusqu’à sa mort arrivée le 3 juillet 1675, n’ayant jamais eu de talent, et ayant toujours eu part entière, excepté dans les deux années qui suivirent la réunion des troupes du Palais-Royal et du Marais.
D’autre part, il y a à objecter que ces éditions distinctes sont datées de 1673, et la première du mois de mars de cette année. […] Il y avait, à cette dernière date, un peu plus d’une année que la troupe italienne avait perdu le fameux Dominique. […] Né en 1608, il vécut encore trois années après avoir quitté la scène.
Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la Profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser la même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représente que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires. […] Il mourut le 13 février de l’année 1673 âgé de 52 ou 53 ans.
Chapitre XVI Années 1660 et 1661 (commencement de la septième période). — Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. — Mœurs de la société d’élite. — Madame de Montausier, gouvernante de M. le Dauphin. — Mademoiselle de La Vallière, maîtresse du roi. […] Un chagrin mortel l’atteindra dans cette période, et elle y succombera quelques années plus tard, victime d’une perfidie du roi et de sa maîtresse.
La troupe italienne ne fit pas cette fois un long séjour à Paris ; elle partit à la fin de l’année 1647 ou au commencement de 1648. On entrait dans les années de la Fronde. […] Pendant ces années qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros comiques du moment ; on leur faisait jouer des scènes burlesques, même à la ville, et hors du théâtre. […] Voyez ci-contre Scaramuccia, tel qu’il a été dessiné par Callot dans les premières années du dix-septième siècle.
Cette pension resta fixée au même chiffre, que l’on trouve inscrit encore dans les comptes de l’année 1674 et de l’année 1688. En outre, Scaramouche et sa femme Marinette, qu’il avait emmenée avec lui, touchaient, à la date de 1664, un supplément de pension personnelle, ainsi qu’il résulte des mêmes comptes : « À Tiberio Fiurelli dit Scaramouche, comédien italien, pour ses gages, tant de lui que de sa femme, pendant une année finie le dernier juin 1664… 200 liv. » Ce n’est pas tout. […] Pendant une première période de cinq années, ils jouèrent exclusivement les pièces qu’ils avaient rapportées d’Italie.
Chapitre XVII Années 1662 et 1663 (suite, de la septième période). — Concours de Molière, La Fontaine, Boileau et Racine, pour exalter les brillantes qualités du roi. — Ils favorisent le règne naissant de la galanterie. […] En 1663, les fêtes de Versailles font oublier le carrousel de l’année précédente.
Vers la fin de l’année 1642, la famille Béjart a quitté sa résidence urbaine et s’est retirée à la campagne, dans quelque village des environs de Paris. […] Car elle avait un enfant de son premier mariage, un fils d’une dizaine d’années, Jean-Baptiste de Loménie. […] Un revirement s’est opéré dans ces dernières années : George Sand en a donné le signal dans la préface de son drame sur Molière. […] Vitu cite en effet divers baux desquels il résulte : 1° Que Pocquelin père n’a dû prendre personnellement possession de cet immeuble qu’après la Saint-Jean de l’année 1643. […] Or, Molière a communié sûrement à Pâques 1672, et probablement les années précédentes.
En dix années il parvient au faite du pouvoir, et meurt. […] Entre 1630 et 1635, viennent Rotrou, Scarron, Benserade, Saint-Évremond, Charleval, Ménage, plus jeunes de quelques années que les précédents.
Une troupe munie d’un privilege exclusif peut malheureusement dire à la France entiere : « Nous ne voulons vous donner dans le courant de cette année, qu’une ou deux nouveautés, encore serez-vous forcée de les prendre dans le genre qu’il nous plaira d’adopter. […] Vous l’attendez souvent en vain pendant plusieurs années. […] Il seroit, je pense, un moyen de faire fleurir les spectacles toute l’année, sans sacrifier aucun Auteur : le voici. […] Si l’on donnoit à un Acteur, toutes les fois qu’il paroît sur la scene, deux louis, plus ou moins, à raison de la part qu’il a à la comédie, & de la recette du mois ou de l’année, cet arrangement, plus efficace que toutes les ordonnances d’Esculape, rétabliroit bien des santés.
C’est cette année-là que commencèrent ses chagrins de ménage. […] Malheureusement, les années sont venues, et pour M. de Modène, friand de jeunesse dans ses amours, Madeleine n’a plus assez de séductions. […] L’année qui avait précédé l’École des Femmes, il lui avait permis de le suivre en Lorraine, et, l’année qui suivit, c’est-à-dire en 1664, il lui fit l’insigne honneur d’être le parrain de son premier enfant. […] La fin de l’année même, où le succès de Don Juan et les faveurs royales lui avaient assuré une si belle revanche contre les dévots, fut, avec les premiers mois de l’année suivante, 1666, l’époque la plus douloureuse de sa vie, le temps de son plus cruel martyre. […] Quelques années après, la Comédie Française se dit : « C’est mon bien », et elle en reprend une, la meilleure, le Médecin volant.