XVII ; les Fâcheux, act. […] Les Fâcheux, act. […] Les Fâcheux, act.
Le théatre retentissoit encore des justes applaudissemens qu’on avoit donnés à l’école des maris, lorsque les fâcheux Les fâcheux, comédie-ballet en trois actes en vers, représentée à Vaux au mois d’août 1661, & à Paris, sur le théatre du palais royal, le 4 novembre de la même année. […] C’est l’assemblage de ces beautés exquises, c’est cette image, ou plûtôt la réalité même des embarras & des importuns de la cour, qui firent le succès des fâcheux. […] Les fâcheux, comédie-ballet en trois actes en vers, représentée à Vaux au mois d’août 1661, & à Paris, sur le théatre du palais royal, le 4 novembre de la même année. […] Voyez épître dédicatoire des fâcheux. […] Voyez préface des fâcheux.
Il est fâcheux, ce me semble, que l’ordre chronologique amène à la suite du premier éclat que fit l’intrigue du roi avec madame de Montespan et de la colère du mari, la première représentation de la comédie d’Amphitryon, qui eut lieu le 3 janvier 1668. […] Et il sera plus fâcheux encore pour Molière, si une dernière scène faite à madame de Montausier par une personne inconnue, qui ne pouvait être que Montespan travesti, était antérieure à la représentation d’Amphitryon.
L’intrigue des Fâcheux, cette comédie-ballet jouée à Vaux le 17 août 1661, est moins compacte et moins travaillée que celle de l’Ecole- des Maris. […] Louis XIV, en cette circonstance nous semble le premier fâcheux. […] et, lorsque le fâcheux tire des cartes de sa poche pour mieux faire comprendre son explication, peut-on s’empêcher de rire aux éclats ? […] Nous ne saurions passer sous silence les magnificences de Vaux, auxquelles se rattache cette comédie des Fâcheux. […] pourquoi diable son nom avait-il cette terminaison fâcheuse !
La fâcheuse pilule ! […] Enfin le Capitan se détermine en faveur de la niaise Cloris, avec laquelle il s’imagine que son honneur n’essuiera aucun accident fâcheux. […] Monsieur, vous étonnant de l’état où je suis, Ignorez-vous les loix de ce fâcheux pays ? […] Le plus fâcheux pour Dorimon est que Moliere lui a pris l’idée de son sot Docteur, & a mis à la place un Chrisalde, dans la bouche duquel il met des choses excellentes.
Dans tous les siecles & dans toutes les nations, on trouvera des princes ambitieux qui préferent la gloire à l’amour ; des monarques à qui l’amour a fait négliger le soin de leur gloire ; des héroïnes distinguées par la grandeur d’ame, telles que Cornélie, Andromaque ; & des femmes dominées par la cruauté & la vengeance, comme Athalie & Cléopatre dans Rodogune ; des ministres fideles & vertueux, & de lâches flatteurs : de même dans la vie commune qui est l’objet de la tragédie, on rencontre par-tout & en tout tems de jeunes gens étourdis & libertins ; des valets fourbes & menteurs ; des vieillards avares & fâcheux ; des riches insolens & superbes. […] Si l’on fait à un commerçant quelque banqueroute considérable au moment où il est pressé par des créanciers, la banqueroute est un évenement fâcheux ; la conjoncture où il se trouve est fâcheuse, ses créanciers sont des gens fâcheux. On voit par les fâcheux de Moliere, qu’un fâcheux est un importun qui survient dans un moment intéressant, occupé, où la présence même d’un ami est de trop, & où celle d’un indifférent embarrasse & peut donner de l’humeur, quand elle dure.
Les Fâcheux, qui parurent à la Cour au mois d’Août 1661, et à Paris le 4 du mois de Novembre suivant, achevèrent de donner à Molière la supériorité sur tous ceux de son temps qui travaillaient pour le Théâtre comique. […] Et quoiqu’il dise dans sa préface des Fâcheux, qu’il ait fait cette pièce en quinze jours de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’était l’homme du monde qui travaillait avec le plus de difficulté ; et il s’est trouvé que des divertissements qu’on lui demandait, étaient faits plus d’un an auparavant. […] De sorte qu’une personne, que j’ai des raisons de ne pas nommer, la lui dicta tout entière dans un jardin ; et Mr de Molière l’ayant versifiée, en fit la plus belle Scène de ses Fâcheux, et le Roi prit beaucoup de plaisir à la voir représenter. […] Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière. […] Il en vit dans le moment les conséquences : C’est pourquoi il dépêcha en poste sur-le-champ la Torellière et la Grange pour aller demander au Roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse conjoncture.
Jamais entreprise de Théâtre ne fut si précipitée ; et la Comédie des Fâcheux fut conçue, faite, apprise, et représentée en quinze jours. […] Il est bien vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière, étant pressé par le Roi, eut recours à Chapelle* pour lui faire la Scène qu’il eût empruntée de Chapelle*. Il est bien vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière, étant pressé par le Roi, eut recours à Chapelle* pour lui faire la Scène de Caritidés, que Molière trouva si froide qu’il n’en conserva pas un seul mot, et donna de son chef cette belle Scène que nous admirons dans les Fâcheux. […] C’en fut assez : la Scène du Fâcheux Chasseur fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures ; et, comme Molière n’entendait rien au jargon de la chasse, il pria le Comte de Soyecourt lui-même, de lui indiquer les termes dont il devait se servir. […] CLABAUDEUR : Criailleur, importun et fâcheux criailleur, qui clabaude lorsqu’il parle.
La belle ne parlant plus en suppliante : Ivrogne fâcheux que tu es, lui dit-elle, tu n’entreras point. […] vous est-il arrivé quelque chose de fâcheux, qui vous oblige à me venir voir à cette heure ?
LES FÂCHEUX. […] Son valet est le premier fâcheux.
Dans cette scene, ainsi que dans celle de Plaute, Mercure insulte le malheureux Amphitrion, le menace de lui envoyer des messagers fâcheux s’il ne s’éloigne, & s’il trouble Amphitrion & Alcmene qui goûtent le plaisir de s’être raccommodés. […] Je suis parti, les cieux d’un noir crêpe voilés, Pestant fort contre vous dans ce fâcheux martyre, Et maudissant vingt fois l’ordre dont vous parlez. […] Il faut donc qu’au sommeil tes sens se soient portés, Et qu’un songe fâcheux, dans ses confus mysteres, T’ait fait voir toutes les chimeres Dont tu me fais des vérités.
Peut-être serait-il à propos de nous enquérir d’abord d’une belle-mère, car souvent on épouse sa belle-mère en même temps que sa femme ; or, il serait fâcheux de débuter en ménage par une brouille de famille, et c’est un malheur qui arrive quelquefois. […] Ce goût naturel est innocent, pourvu qu’on le modère ; car si la jeune fille s’y livre avec excès, il peut avoir des suites fâcheuses pour elle. […] C’est en effet le dépit et la jalousie qui amènent Arsinoé chez Célimène, et, sous couleur de s’intéresser à sa réputation, elle lui rapporte tout ce qu’on dit ou tout ce qu’elle invente elle-même de plus fâcheux sur sa conduite. […] Vous l’allez savoir par le billet qu’elle a écrit à Clitandre : « Pour l’homme aux rubans verts (c’est Alceste), il me divertit quelquefois avec ses brusqueries et son chagrin bourru ; mais il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du monde. » Enfin, les perfidies de Célimène sont découvertes elle s’est jouée de tous ses amants ; ils le savent, ils en ont la preuve écrite.
Il y aura toujours des avares, des misanthropes, des jaloux, des fâcheux ; mais les précieuses ont disparu, pour ne pas reparoître, à moins que ce ne soit sous un nouveau masque.
Comme de pareilles poursuites exposent ordinairement une honnête femme à des bruits fâcheux auxquels elle n’a pas contribué, j’ai eu quelquefois envie de lui faire dire par mes freres, que je trouve fort mauvais qu’il en use de cette maniere ; mais considérant qu’il s’ensuit souvent des réponses dures, & que des duretés on en vient ordinairement aux mains, j’ai mieux aimé, crainte de scandale, m’adresser à vous, dont il est peut-être l’ami, & qui êtes en droit, par votre caractere, de lui faire des réprimandes. […] Le Pere lui demande s’il lui étoit arrivé quelque chose de fâcheux. « J’ai encore d’autres plaintes à vous faire, mon Révérend Pere, de l’homme dont je vous parlai l’autre jour.
Peut-être aurait-on trouvé des idées de ce genre dans les Remarques que Molière comptait donner un jour sur ses pièces, comme il le dit dans la Préface des Fâcheux. […] On retrouve les mêmes idées dans le Discours au Roi imprimé en tête des Fâcheux : « Ceux qui sont nés en un rang élevé peuvent se proposer l’honneur de servir Votre Majesté dans les grands emplois ; mais pour moi, toute la gloire où je puis aspirer, c’est de la réjouir.
J’avois si peur d’entendre encore quelque chose de plus fâcheux, ou que le diable ne me vînt emporter étant en la compagnie de ces excommuniés, que je me suis promptement jetté dans un esquif, pour vous avertir des funestes particularités de cette rencontre. […] fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux ! […] Que pour peu qu’un pere de famille ait été absent de chez lui, il doit promener son esprit sur tous les fâcheux accidents que son retour peut rencontrer, se figurer sa maison brûlée, son argent dérobé, sa femme morte, son fils estopié, sa fille subornée ; & ce qu’il trouve qui ne lui est point arrivé, l’imputer à bonne fortune. […] Ne changez pas ; & souvenez-vous de répondre parole pour parole, & de lui bien tenir tête, afin que dans son emportement il n’aille pas vous renverser d’abord par les choses dures & fâcheuses qu’il vous dira.
Sans doute il est fâcheux d’en venir jusques-là, Et c’est bien malgré moi que je franchis cela : Mais puisque l’on s’obstine à m’y vouloir réduire, Puisqu’on ne veut point croire à tout ce qu’on peut dire, Et qu’on veut des témoins qui soient plus convainquants, Il faut bien s’y résoudre, & contenter les gens.
Sentant la vraie nature, plus intellectuelle que sociale, de la révolution occidentale, il s’efforça, sous l’impulsion cartésienne, de discréditer les métaphysiciens et de rectifier les médecins dont l’attitude devenait vicieuse, à mesure qu’ils perdaient la présidence scientifique1. » C’est la valeur positive d’une morale capable de flétrir les classes rétrogrades et de corriger les éléments progressifs, qu’il importe d’autant plus de mettre en lumière qu’elle ne se trouve guère formulée en de longs sermons, selon la fâcheuse tendance des auteurs comiques modernes, mais qu’elle ressort d’un ensemble de tableaux destinés à une action immédiate sur l’ensemble du public. […] Que tous ces jeunes fous me paraissent fâcheux ! […] Or, le principe un peu vague, « vivre conformément à la nature », dont il s’est servi, après Rabelais et Montaigne, pour ruiner nombre de préjugés qui lui semblaient fâcheux, ne l’eût certes pas amené à un certain nombre de jugements dont nous avons pu reconnaître la haute sagesse.
Admettons que Les Fâcheux et Le Sicilien puissent être négligés pendant si longtemps et qu’on laisse refroidir L’Impromptu de Versailles : nous réclamerons au moins pour La Critique de L’École des femmes. […] Tout au plus leur reprocherai-je une résignation trop facile au fâcheux état que je signale.
Les Fâcheux,† qui parurent à la Cour au mois d’Août 1661. […] Et quoiqu’il dise dans sa Preface des Fâcheux, qu’il ait fait cette Piece en quinze jours de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’étoit l’homme du monde. […] †On voit dans les Ménagiana que dans la Comedie des Fâcheux, « qui est, dit-on, une des plus belles de M. de Moliere, le Fâcheux Chasseur qu’il introduit sur la Scène, est M. de S** : que ce fut le Roi qui lui donna ce sujet, en sortant de la premiere representation de cette Piece, qui se donna chez M. […] Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Moliere. […] C’est pourquoi il dépêcha en poste sur le champ la Torilliere & la Grange pour aller demander au Roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse conjoncture.
Chez vous le mariage est fâcheux et pénible, Et vos discours en font une image terrible. […] Mais ce qu’il y a de plus singulier, c’est que le même auteur, qui voulait armer tout à l’heure contre Molière tous les grands seigneurs du royaume, leur reprocha de l’encourager, de lui fournir même des mémoires ; ce qui était arrivé en effet pour la comédie des Fâcheux. […] On vient lui apprendre que la querelle qu’il a eue avec Oronte, à propos du sonnet, peut avoir des suites fâcheuses, et que, pour les prévenir, les maréchaux de France le mandent à leur tribunal. […] Est-ce encore le bon sens, est-ce la morale, est-ce la probité qui engage cette dispute, dont tout le fruit est un éclat fâcheux, et l’inconvénient de se faire un ennemi gratuitement? […] J’en demeure d’accord; mais la brigue est fâcheuse, Et.....
Parmi nous des fâcheux, des sots et des avares Les types sont communs, mais leurs peintres sont rares.
On est raseur par nature, on peut très Lien n’être fâcheux que par circonstance. […] L’homme que sa mauvaise étoile a condamné à être fâcheux par hasard, ne reste fâcheux que s’il est très préoccupé lui-même ou si la nature l’a fait raseur. Le raseur est un fâcheux de naissance. […] La plupart des fâcheux que Molière a mis en cause sont des fâcheux par circonstance, des fâcheux d’accident. […] Molière, à vrai dire, n’a donc point dans cette comédie fait une étude du fâcheux, ni même des fâcheux.
Il ressort de tout ce que j’ai dit que la note de l’actualité n’est pas absente chez Molière ; mais on ne la trouve guère que dans les œuvres improvisées, dans les pièces de second plan, telles que Les Fâcheux, L’Impromptu de Versailles, La Comtesse d’Escarbagnas. […] Les Fâcheux et Sganarelle ensuite donnèrent ensemble, une première fois vingt et une livres de partage, vingt-deux ensuite, ce qui n’était pas à dédaigner ; puis les recettes décrurent. […] Les Fâcheux. — Thomas Shadwell, que j’ai déjà cité, fit représenter, en 1668, une comédie The Sullen Lovers, or the Impertinents (Les Amants maussades, ou les Impertinents). […] Qu’il nous suffise de dire que son héros Stanford est un composé de l’Alceste du Misanthrope et d’Éraste, tandis que Sir Positive At-all (Le Sieur qui est positif en tout) est un abrégé de tous les fâcheux. […] Ozell a publié aussi une traduction littérale des Fâcheux, et une autre, par MM.
Il est fâcheux, à tous égards, que cette harangue ne nous ait pas été conservée. […] Notice historique et littéraire sur Le Malade imaginaire Les comédies-ballets, composées par Molière, à l’exception des Fâcheux, la première de toutes, avaient été demandées par Louis XIV lui-même, et représentées d’abord devant lui sur le théâtre de la cour. […] Dans une âme faible ou perverse, au contraire, ils dégénèrent en un lâche ou coupable égoïsme ; ils vont jusqu’à donner naissance à des vices et à des crimes : le moins fâcheux de leurs effets est de conduire un homme à la triste manie de se croire malade, quand il ne l’est pas, et de se traiter pour des maux dont il est exempt. […] Se croire ainsi malade, c’est l’être véritablement et de la manière la plus fâcheuse ; c’est, en quelque sorte, réunir toutes les maladies en une seule, puisque cette maladie unique, par le pouvoir d’une imagination viciée, se transforme successivement en une foule d’autres.
Il donnoit quelquefois pour des pièces faites en peu de jours celles qu’il avoit déjà avancées à loisir dans le tems qu’il estoit en province, comme sa comédie des Fâcheux qui parut commencée et achevée en quinze jours 28. […] Les Fâcheux. […] L’opinion la plus reçue sur la comédie des Fâcheux est que Moliere en a tiré le sujet d’une ancienne comedie italienne intitulée : Le Case svaliggiate, ou Gli interrompt menti di Pantalone. […] Il conserverait le Misantrope, les Femmes savantes, les Précieuses et les Fâcheux, corrigerait l’Avare et le Cocu, et rejetterait seulement l’Ecole des maris, l’Ecole des femmes et George Dandin.
Les importuns qui se jettent à la traverse d’Éraste allant à un rendez-vous amoureux, et dont Molière a fait la galerie satirique des Fâcheux, sortent aussi de la commedia dell’arte.
Les Fâcheux Les Fâcheux sont une pièce à tiroirs, comme on dit en jargon théâtral, c’est-à-dire une pièce qui ne sert qu’à faire défiler devant le spectateur un certain nombre d’originaux. […] Conséquences de ce travers, très fâcheuses pour celui qui l’a : il est exploité par des médecins apothicaires âpres à la curée et par une épouse doucereuse qui fait semblant de le soigner ; voilà encore pour la comédie. […] Songez qu’il est au moment de la plus grande faveur du Roi (les Fâcheux, l’Impromptu de Versailles, le Misanthrope). […] (Fâcheux, Don Juan, Trissotin, Argan). […] Elle y voit un effort ; trop grand pour l’homme et pour sa compagne, et elle très persuadée, comme Molière, que ce n’est qu’une très grande et très fâcheuse hypocrisie.
rendu sous la présidence d’un des membres de la Compagnie, Lamoignon, fût rédigé et « adouci » par lui de telle sorte que la Compagnie n’y parut pas expressément, il y avait dans les considérans des mots fâcheux : les mots de « cabale, » d’« intrigues ruineuses au service du Roi, de l’État et du public... » Plus fâcheux encore était le commandement donné aux commissaires du Châtelet de se transporter « en tous les endroits où ils auront advis que pareilles assemblées se tiennent. »Dès lors, il fallait bien que les conditions d’existence de la Compagnie changeassent. […] Les « dévots, »comme Molière le dit avec une franche précision dans son premier placet au Roi pour Tartufe, sont « incommodes, »et ils sont « dangereux : » ils appliquent à leur propre vie extérieure la rigueur fâcheuse des maximes chrétiennes, et ils prétendent l’imposer, en vue du « salut, » à la vie du prochain.
Croit-on qu’en lui donnant l’adresse de bien feindre dans ces moments fâcheux pour lui, il en sera plus comique ?
Elle est d’autant plus fâcheuse qu’au lieu d’embellir son objet, elle finirait, si l’on n’y prenait garde, par le rendre ridicule. […] Molière eut bien à se défendre contre un accès de vanité de Chapelle, qui allait répétant que lui, Chapelle, avait fait le meilleur des Fâcheux ; il dut souvent chapitrer son ami, pour lequel les parties de débauche n’étaient point des accidens, mais une règle de conduite. […] Dans les Fâcheux, il institue sur elle toute une discussion théorique, et il en présente le pour et le contre avec une subtilité digne de l’Hôtel de Rambouillet. […] Lui-même nous apprend qu’à Vaux, avant les Fâcheux, il « parut sur le théâtre en habit de ville, et, s’adressant au roi avec le visage d’un homme surpris, il Gt des excuses en désordre sur ce qu’il se trouvoit là seul et manquoit de temps et d’acteurs pour donner à Sa Majesté le divertissement qu’elle sembloit attendre. » Une autre fois, à Versailles, il imagine de faire un marquis ridicule cherchant une place sur le théâtre et engageant une conversation avec une marquise placée dans la salle.
Ce qui suit, c’est la comédie des Fâcheux, cette revue des ridicules de la cour, cette excellente satire dialoguée, cette galerie de portraits pris sur le vif dans une antichambre de Versailles. […] Lorsque Les Fâcheux furent joués une seconde fois, le 27 août, à Fontainebleau, on y vit figurer un nouveau personnage, celui de Dorante, et Molière put remercier Louis XIV dans sa dédicace « de l’ordre que Sa Majesté lui donna d’ajouter un caractère dont elle eut la bonté de lui ouvrir les idées elle-même et qui a été trouvé partout le plus beau morceau de l’ouvrage ». […] Il n’oublie pas la comédie des Fâcheux, et voici comment il s’exprime sur le compte de son auteur : C’est un ouvrage de Molière : Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent toute la cour. […] La comédie des Fâcheux, à laquelle se rattachait le souvenir du surintendant, attendit que la première émotion causée par ces mesures politiques fût apaisée. […] Les Fâcheux furent joués à Paris, le 4 novembre, et eurent quarante-deux représentations consécutives.
Le second en comprend 4. savoir Les Fâcheux ; L’École des maris ; La Critique de l’École des femmes ; La Princesse d’Élide, ou Les Plaisirs de l’Île enchantée.
Moland », un Français, qui, le premier, a présumé l’origine italienne de Sganarelle ; tout cela me justifie surabondamment, j’ose l’affirmer, d’avoir raillé à tous égards la fâcheuse et déplorable manie qu’ont certains éditeurs français1 de faire intervenir, à titre d’autorité compétente, la plus que contestable et plus que suspecte science allemande, surtout quand il s’agit de nos grands écrivains nationaux — comme Molière !
A l’acte I, sc. 4, le prétexte plus dramatique invoqué par Mascarille pour parler à Célie ; à l’acte I, sc. 5 et suivantes, l’épisode de Mascarille volant sa bourse à Anselme : encore paraît-il avoir été suggéré par un passage de l’Emilia, où Polidoro — aussi bien qu’Anselme — annonce qu’il vient de recevoir de l’argent ; à l’acte III, sc. 1 à 4, Mascarille calomniant Célie pour en dégoûter Léandre ; à l’acte III, sc. 5 à 9, le déguisement de Mascarille et de Léandre en masques au lieu du déguisement en serruriers que contenait l’Inavvertito : Barbieri ne nous montrait pas non plus Cintio (Léandre) arrosé par Trufaldin d’une « cassolette » aux fâcheux parfums ; à l’acte IV, sc. 1 et 2, Lélie transformé, pour pénétrer chez Trufaldin, en Arménien qui a vu le fils de ce dernier en Turquie ; à l’acte IV, sc. 6, Mascarille rossant Lélie, et pour se venger enfin de son maître et pour inspirer confiance à Trufaldin ; à l’acte V, sc. 9, la reconnaissance romanesque que Molière a substituée à une autre reconnaissance et aux piquantes scènes qui la suivaient dans l’Inavvertito.
Après avoir parlé du talent merveilleux de Molière et de la hâte apportée par lui à son travail, l’auteur de la Relation s’exprime ainsi à propos de la Bergerie-Bachique mêlée à Georges Dandin, « Il semble que ce soit deux comédies que l’on joue en mesme temps, dont l’une soit en prose et l’autre en vers; elles sont pourtant si bien unies à un mesme sujet qu’elles ne font qu’une mesme pièce et ne représentent qu’une seule action. » Il y avait donc ici fusion complète des deux œuvres ; l’ouverture était faite par quatre bergers, et quatre autres, jouant de la flûte, faisaient une danse « où ils obligent d’entrer avec eux un riche païsan qu’ils rencontrent, et qui, mal satisfait de son mariage, n’a l’esprit remply que de fâcheuses pensées : aussi l’on voit qu’il se relire bientôt de leur compagnie, où il n’a demeuré que par contrainte. » Evidemment, ici, Georges Dandin était en scène. […] L’offre que Molière fit au roi de lui jouer cette petite comédie autorise à penser qu’elle avait quelque mérite; la musique qui y a été adaptée remonterait au temps des premières relations de Molière et de Lully, antérieurement à l’Amour médecin et aux Fâcheux Nous ne voyons, dans l’œuvre de Molière, que cette pièce du Maître d’école, à laquelle puisse se rattacher l’intermède de Barbacola, dont voici la rédaction : Un maître d’école italien, nommé Barbacola, avec quatre enfants écoliers.
Les Fâcheux, Comédie en vers et en trois actes, représentée à Vaux devant le roi, au mois d’Août, et à Paris sur le théâtre du Palais-Royal, le 4 Novembre de la même année 1661. […] Les Fâcheux ne sont pas le premier ouvrage en scènes absolument détachées, qu’on ait vu sur notre théâtre. […] Il ne faut pas craindre que les Fâcheux tombent dans le même décri.