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121. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Jamais piece ne m’a fait sentir aussi bien que le Bourru bienfaisant combien il est utile pour un Auteur comique d’être à l’affût des traits qui échappent aux divers caracteres répandus dans la société, de les recueillir avec un soin extrême, de les mettre chacun dans leur case pour les en retirer au besoin ; sur-tout combien il est heureux d’être amené par les circonstances dans les lieux & dans les instants les plus favorables pour prendre la nature sur le fait, & faire une ample moisson.

122. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Cette société éclipsa bientôt toutes les autres.

123. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Le bel enfant anime de sa passion naissante cet acajou massif ; peu à peu l’enfant grandit, et sa passion avec elle ; la comédie de société s’empare de cette comédienne de quinze ans : du théâtre de société au Théâtre-Français, il n’y a qu’un pas ; — le pas est franchi !

124. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

« La comédie veut, en nous faisant rire aux dépens des personnages ridicules, nous corriger des défauts qu’elle joue, afin que nous devenions meilleurs pour la société.

125. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

C’est à lui qu’il faut livrer tous les enthousiastes qui troublent de temps en temps la société : si on les expose sur le théâtre, on n’en emplira pas les prisons ».

126. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

« Mais on serait également injuste envers madame de Maintenon, si on se plaisait à attribuer le chagrin de voir madame de Montespan revenir à la cour, à des motifs peu dignes d’elle, et à ces petites passions qu’on retrouve si souvent dans la société.

127. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Pour nous, ce n’est pas là l’homme triste et grave qui avait sondé tous les replis du cœur humain, qui avait percé de son regard tous les voiles sous lesquels se cachent les vices et les ridicules, puis était venu dire sur la scène avec toute la hardiesse du génie ce qu’il savait de la société humaine, et stygmatiser à jamais par le ridicule les misères et les perversités du cœur et de l’esprit.

128. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Les siècles ont transformé la société, ils ont enseveli les pompes fastueuses de Versailles; il n’y a plus ni roi, ni cour; mais l’homme n’a point changé; nos travers ont pris un autre nom, un autre habit sans rien perdre de leur nature, et en riant des Sganarelle, des Géronte, des Trissotin, des Purgon, des Orgon, de M. […] Je ne prétends donc point chercher ce qu’aurait produit notre génie dramatique si, au lieu de raviver la cendre d’Agamemnon ou la poussière des Sosie et des Dave, il se fut consacré à perpétuer les souvenirs héroïques de l’histoire nationale ou à peindre les mœurs de notre société à ses divers âges.

129. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Vitu fait partie de la Société de l’histoire de Paris, et l’on ne pourrait dire, tant il sait associer les deux qualités, si c’est le disciple de Taschereau ou celui de Caumont qui publie, dans le Bulletin et dans les Mémoires de cette’ société, des études telles que celle qui concerne le Jeu de Paume des Mestayers et l’illustre Théâtre, et celle qui a pour titre : La maison des Pocquelins et la maison de Regnard aux piliers des Halles. […] Avant de nous révéler le mot de l’énigme cachée sous le Misanthrope, il juge a propos d’étudier l’état de la société, des idées et des mœurs à l’époque où cette grande œuvre fut conçue. […] Après avoir cherché Mazarin pour lui faire un mauvais parti, il vint lui offrir ses services pour négocier avec Condé : « C’est, en un mot, la résultante inévitable des oscillations d’une société ébranlée qui tend à reprendre sou assiette ; c’est l’éternel : Me voici ! […] Il va nous dire pourquoi, malgré que telle soit bien la pensée intime de l’œuvre, c’est Alceste et non Philinte qui en est le héros et à qui l’intérêt s’attache, en dépit du léger vernis de ridicule que l’auteur lui a donné : « Si jamais auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans le Misanthrope. C’est là que, montrant les abus qu’elle entraîne nécessairement, il enseigne à quel prix le sage doit acheter les avantages qu’elle procure ; que, dans un système d’union fondé sur l’indulgence mutuelle, une vertu parfaite est déplacée parmi les hommes et se tourmente elle-même sans les corriger : c’est un or qui a besoin d’alliage pour prendre de la consistance et servir aux divers usages de la société.

130. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Ici plus d’intrigues, plus de saillies; mais seulement la conversation reproduite des sociétés du temps ; or, la conversation, dans le beau monde où l’on avait pour règle de parler autrement que le peuple, en était arrivée à un degré de puérilité difficile à croire. […] Nous le voyons jeter un coup d’œil rapide sur la société qui l’entoure, et l’esquisser à grands traits. […] Malgré ces interruptions, le Misanthrope se continuait toujours ; mais cela ne suffisait plus à Molière : s’élevant au-dessus de ses malheurs, il méditait une œuvre dans laquelle il allait réfléchir, non plus seulement sa propre maison, mais la société tout entière, et montrer, malgré ses chagrins (dans les types éternels de Cléante et d’Elmire), que la nature humaine est bonne. […] Il avait attaqué le faux dans les sociétés du grand monde, il l’avait attaqué dans l’éducation des femmes; tout à l’heure, dans le rôle de Don Juan, par le spectacle de Done Élvire en pleurs et des deux paysannes trompées, il allait flétrir à jamais l’hypocrisie d’amour. […] Rohault ; je n’ai pas pensé que j’étais trop austère pour une société domestique... avec toutes les précautions dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber dans le désordre où tous ceux qui se marient sans réflexion ont accoutumé de tomber. » Et le soir sous le manteau d’Arnolphe, il disait au public : En sage philosophe on m’a vu vingt années Contempler des maris les tristes destinées, Et m’instruire avec soin de tous les accidents Qui font dans le malheur tomber les plus prudents ; Des disgrâces d’autrui, profitant dans mon âme, J’ai cherché les moyens, voulant prendre une femme, De pouvoir garantir mon front...

131. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

J’ai souvent vu faire dans la société de petits aparté qui m’ont paru beaucoup plus piquants encore : c’est lorsqu’un homme fait à haute voix des compliments à un autre, & qu’il lui dit tout bas des mots piquants.

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Mais nous avons fait voir que ces titres étoient dus seulement à ceux qui transportent sur la scene de petits incidents pris dans la société, qui ne font que dialoguer des romans, qui pillent de bons ouvrages pour en parer de mauvais ; ceux enfin qui font passer sur notre théâtre les pieces de nos voisins ou des anciens avec tous leurs défauts.

133. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

« Elles participent, disait-il, à tous les honneurs de la société civile ; elles sont encouragées par les égards qu’on a pour leur talent ; et leur profession n’ayant rien que de brillant, elles tâchent de ne point se rendre méprisables. » En ce qui concerne Isabelle Andreini, l’héroïne de tant d’aventures cavalières, il y a parmi ses contemporains unanimité pour célébrer sa vertu.

134. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Aussi ne peut-on espérer de connaître Molière, si l’on n’étudie le temps où il a vécu, les livres où il a puisé, sa société, sa vie, ses passions, tout ce qui a ému son cœur, éclairé son esprit, inspiré son génie. […] Ses bons mots amusent la foule, corrigent la société ; mais quand il s’agit d’en pénétrer la profondeur, il ne lui reste plus qu’un petit nombre de juges. […] Je n’ai pas pensé que j’étais trop austère pour une société domestique. […] Le dessein que cette société avait de s’établir à Paris n’ayant pas réussi, Molière, qui en était, proposa à ses camarades de se joindre à lui, et de former une troupe pour aller jouer en province. […] Nous avons réuni ces trois anecdotes pour donner une idée de la société de Molière et de ces entretiens pleins de charmes auxquels Racine, Boileau, La Fontaine, etc., durent souvent leurs plus heureuses inspirations.

135. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Il y avait toute une société éperdue qui appelait vainement les lois à son aide ; il y avait tous les délires des sens, de la tête et du cœur. […] Jamais cette société si réglée et si correcte n’aurait pensé que seraient débitées, en sa présence, de si énormes maximes ! […] Cette farce de carnaval, quand vivait le roi Louis XIV, quand la société française paraissait immobile sur des bases qui semblaient éternelles, est devenue avec le temps et les révolutions que le temps entraîne avec lui, quelque chose de plus qu’une comédie où le rire, mêlé aux plaisirs des sens, se rabat, en fin de compte, sur un dénouement impossible. — Cette comédie, faite tout exprès pour nous montrer un fantôme, est devenue une tragédie véritable ; le fantôme est un être réel, l’abîme existe et chacun de nous peut en sonder la profondeur. […] Don Juan et la société française ont vieilli en même temps ; ils ont supporté l’un et l’autre les mêmes destinées, et à cette heure ils se trouvent face à face à l’orifice du même volcan ! […] C’est déjà l’histoire d’une société qui se perd ; c’est déjà le pauvre de Don Juan qui nous apparaît dans les haillons primitifs.

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

On ne distingue plus dans la société les différents états que par des cheveux plus ou moins longs, un habit plus ou moins brillant, une mine minaudiere, une contenance fiere, & quelques termes favoris ; mais toutes ces nuances ne peuvent fournir qu’en passant au comique d’une scene, tout au plus.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

C’est la premiere piece de Moliere : il la fit d’abord jouer à Lyon par la troupe qu’il avoit en société avec la Béjart ; il la donna ensuite à Paris sur le théâtre du petit Bourbon le 3 Décembre de l’année 1658.

138. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Car, qu’un homme s’imagine être Alexandre, & autres caracteres de pareille nature, cela ne peut arriver, que la cervelle ne soit tout-à-fait altérée : mais le dessein du Poëte Comique étoit de dépeindre plusieurs fous de société, qui tous auroient des manies pour lesquelles on ne renferme point, & qui ne laisseroient pas de se faire le procès les uns aux autres, comme s’ils étoient moins fous pour avoir de différentes folies.

139. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Le capitaine Spavente, envoyant son valet Trappola à l’ambassadeur du grand-sophi, avait soin de faire les recommandations suivantes : « Tu diras ainsi : Salamalecchi benum sultanum, et lui te répondra : Alecchi mesalem safa ghieldy. » Francesco Andreini, artiste lettré, et écrivain assez distingué, était membre de la société des Spensierati (Sans-soucis) de Florence.

140. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Parmi ces débauchés et ces libres esprits, si l’on veut que Molière ait pris des leçons de philosophie, elles ont donc dû ressembler singulièrement à celles que le « petit Arouet » recevra plus tard à son tour de la vieille Ninon de Lenclos et des habitués de la société du Temple. […] Au XVIIe siècle, le comédien, vivant en marge de la société, s’attribuait les bénéfices d’une irrégularité dont on lui faisait journellement sentir les ennuis ou les humiliations ; et, si ses allures n’étaient pas tout à fait d’un révolté, elles étaient d’un indépendant, qui ne comptait guère avec les préjugés de Madame la baillive ou Madame l’Elue. […] Voyons donc où ils étaient entre 1660 et 1664, les hypocrites et les faux dévots ; de quels si grands dangers ils menaçaient la société ; et de quels noms ils se nommaient.

141. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

On en peut conclure qu’ils étaient en société, comme c’était l’usage pour les artistes de cette époque ; et, malgré la qualification donnée à Scaramouche, il ne semble même pas qu’il y ait eu parmi eux un véritable chef, comme l’était Molière, par exemple, parmi les siens.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Nous voyons tous les jours dans la société des personnes surprendre une assemblée par les distractions les plus singulieres ; mais elles n’en ont point coup sur coup, sur-tout dans l’instant même où l’on vient de rire d’elles & de les plaisanter sur leur absence d’esprit. […] Nous avons exhorté, dans le premier volume de cet ouvrage, les Auteurs naissants à saisir tout ce qui se présenteroit devant eux sous un aspect comique ; mais nous avons eu soin de leur dire en même temps que les aventures arrivées dans la société perdent souvent leur plus grand mérite lorsqu’on les transplante sur le théâtre.

143. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Et c’est avec ce bon sens que Molière s’est attaché à montrer quels sont les devoirs de l’époux, des parents et des enfants, et, de cette sorte, les devoirs essentiels de la société humaine. » M.  […] Je n’ai pas pensé que j’étais trop austère pour une société domestique. […] Il y eut, dans quelques sociétés littéraires, des discours prononcés, et le Mercure galant 52 nous a conservé le texte de l’oraison funèbre que Cléante (c’était sans doute de Visé) composa en l’honneur de Molière. […] — la réalité semble les avoir au moins en partie dissipées. « Je vous donne, écrit-il à sa femme, les gens de Limoges pour aussi fins et aussi polis que le peuple de France. » C’est au palais épiscopal que se réunissait alors l’élite de la société limousine. Admis à Paris dans l’intimité de la célèbre marquise de Lafayette, et sans doute déjà lié avec l’évêque de Limoges, oncle de cette dame, La Fontaine y fut à portée d’observer de près et à loisir cette société.

144. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Je vois avec plaisir que depuis quelque temps nos Auteurs modernes ne nous donnent pas de prologues sur la Scene Françoise : mais on en fait beaucoup sur les théâtres de société, cela m’alarme, & ce n’est pas sans fondement.

145. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

XLIII, Du but moral : « Molière travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société. — Molière instruit l’homme dans plusieurs arts, ou contribue du moins à leurs progrès. — Molière fait ses efforts pour rendre les hommes plus heureux. — Molière s’applique à rendre les hommes meilleurs. » — Laharpe, Cours de Littérature, IIe partie, liv.

146. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

« Charles Coypel, d’une famille fertile en grands peintres, & même très savant dans cet art, né en 1695, & mort en 1752, avoit composé plusieurs pieces de théâtre, dont quelques-unes ont été jouées à la Cour, les autres sur des théâtres de société.

147. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Enfin, si deux couches de la société aussi distantes, ici et là, sont également bien disposées pour les classiques, il est à croire que les intermédiaires ne sont pas hostiles ; acclamés le dimanche et le lundi à l’Odéon, choyés le mardi et le jeudi à la Comédie-Française, il serait surprenant que, les autres jours, ici où là, les mêmes ouvrages fussent rebutés : aussi ne le sont-ils pas.

148. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Le goût est nécessairement mêlé, subordonné aux idées, et le seuil acte d’autonomie qu’il puisse faire, c’est d’accepter franchement la société et la suprématie de l’intelligence. — Uranie a aimé Shakespeare, elle a goûté Le Misanthrope, non en devenant plus sauvage, mais en perfectionnant sa culture ; et, dès lors, loin d’être jalouse pour son goût d’une indépendance qui n’existe pas et qui n’est qu’une servitude sans conscience, elle l’a maintenu fermement sous la discipline de la science et de la raison. […] On dit que la société habituelle des choses de l’art n’est pas bienfaisante pour l’homme, et qu’à force de contempler ce qui est beau, les critiques comme les poètes finissent par oublier ce qui est pur.

149. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Plusieurs sociétés particulières se faisaient un divertissement domestique de jouer la comédie. Pocquelin entra dans une de ces sociétés, qui fut connue sous le nom de l’Illustre Théâtre a. […] « Molière, qui s’égayait sur le théâtre aux dépens des faiblesses humaines, ne put se garantir de sa propre faiblesse ; séduit par un penchant qu’il n’eut ni la sagesse de prévenir, ni la force de vaincre, il envisagea la société d’une femme aimable comme un délassement nécessaire à ses travaux, et ne fut pour lui qu’une source de chagrins. […] « [*]Quoique dans tous les temps l’expérience ait montré que la disproportion des conditions et des fortunes, la différence d’humeur, et d’éducation, sont des sources intarissables de discorde entre deux personnes que l’intérêt d’une part, et de l’autre la vanité, engagent à s’épouser ; cet abus n’en est pas moins commun dans la société : Molière entreprit de le corriger.

150. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Une recrue nouvelle sera une recommandation de plus près du noble duc, le Mécène du Marais : c’est le poète Desfontaines, qui, dernièrement, lui a dédié sa tragédie de Perside, et que la société théâtrale compte depuis peu parmi les siens. […] Une recrue nouvelle sera une recommandation, de plus, près du noble duc, Mécène du Marais : c’est le poète Desfontaines, qui dernièrement lui a dédié la tragédie de Perside et que la société de l’illustre Théâtre compte, depuis peu, parmi les siens. […] Quand il mourut, plus qu’octogénaire, au mois de janvier 1715, il était docteur en théologie de la société et maison de Navarre et doyen de la Faculté de Paris. […] Ce qu’il ne put apprendre par M. de Cosnac, Molière le sut plus tard par Guilleragues, qui fut, après Sarrasin, secrétaire du prince de Conti, et qu’il put connaître assez familièrement dans la société de Boileau. […] » Cette raison fut convaincante : la société fut congédiée ; Molière s’en retourna, bien étonné de l’empressement qu’on avait eu pour le faire venir et de celui qu’on avait eu pour le renvoyer. » Quelle était cette personne ?

151. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Molière eut donc droit de contrôle sur les mœurs de la société, et même ses hardiesses étaient encouragées.

152. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Molière a dit celle vérité au milieu d’une société où le raffinement de l’esprit faisait, dans les meilleurs salons, prendre à la coquetterie la place et le nom de l’amour, et où il n’y avait point de femme à la mode qui ne voulût régner dans un petit royaume de Tendre.

153. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

La Fontaine peut être excusé de la licence de ses Contes par sa naïveté, par sa modestie qui lui faisait croire qu’ils ne sortiraient pas d’un cercle restreint, par le goût de la société où il vivait, par l’exemple, par son repentir651.

154. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Il y a, certes, des œuvres plus fortes que cette « tragédie-ballet ; » il n’y en a guère qui soient une plus fidèle image de la société qui les inspira. […] Heureux, il se crut guéri, et, ne voulant pas imposer à sa femme la triste société d’un valétudinaire, il se remit à la viande, rouvrit sa maison, reprit son existence d’autrefois.

155. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Je ne m’étonne plus si sa foible santé L’oblige à renoncer à la société ; Et si, toujours livrée à sa mélancolie, Dans son appartement elle passe sa vie.

156. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Il paroît, dit-on, dans les sociétés une piece qui porte ce titre.

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