Mais il n’y avoit personne sur le grand chemin dans ce temps-là. […] Arlequin Grapignant, mis au théâtre le 12 Mai 1682, nous fait voir tout cela, en dépit des personnes obstinées à nous soutenir que tout change de face dans moins de cinquante ans.
Supposons quelques personnes à qui la piece soit inconnue, & demandons-leur ce qu’elles mettroient en contraste avec ce personnage. […] Mais je crois que voici justement la personne Dont la beauté maudite a séduit mon neveu.
Il faut se détourner un peu, & qu’il y a de certaines personnes dans le monde qu’il est important de ménager. […] Tout en feignant de refuser une donation que la Malade veut faire en sa faveur, elle l’accepte & trame ensuite avec un Normand, frippon s’il en fut jamais, la ruine totale de sa bienfaitrice : mais la fourberie est découverte par une soubrette très peu fine ; ce qui n’est point dans la nature, puisque Lucinde est annoncée pour une personne adroite & soupçonneuse.
C’est à la clarté de la lune et du soleil que le poète en trois personnes fournit le sujet sublime. […] “C’est, monseigneur, que, pour pouvoir approcher de votre personne, j’ai été obligé de promettre à votre suisse, à votre laquais et à votre valet de chambre, à chacun un tiers de ce que vous auriez la bonté de me donner.”
Personne plus que cet homme d’esprit, le plus aimable et le plus abominable des directeurs, ne s’entendait à éconduire un solliciteur. « Je vous conseille, monsieur, répondait-il un jour à Maillart, d’aller, en sortant d’ici, vous jeter par la fenêtre d’un cinquième étage, vous et votre partition.
— Dieu merci, il ne me reste personne ; je les ai tous enterrés. — Qu’ils sont heureux ! […] Personne ne s’est conduit plus adroitement que lui dans sa fortune.
Quelques-unes de ces personnes prétendaient même qu’en un petit nombre de cas la touche un peu rude du copiste produisait plus d’effet au théâtre que les traits plus déliés du modèle. […] Quelques personnes ont regretté qu’il ne se soit pas montré de préférence dans le rôle demi-tragique de don Louis, ce Chromes iratus, si proche parent du père du Menteur.
En un mot, c’est ici où cet incomparable Scaramouche, qui a été l’ornement du théâtre et le modèle des plus illustres comédiens de son temps qui avaient appris de lui cet art si difficile et si nécessaire aux personnes de leur caractère, de remuer les passions, et de les savoir bien peindre sur le visage (c’est une allusion à Molière) ; c’est ici, dis-je, où il faisait pâmer de rire pendant un gros quart d’heure dans une scène d’épouvante où il ne proférait pas un seul mot. […] Veramente, questes personnes Ne sont ni courtoises ni bonnes. » Tout chagrin, tout pâle et transi, Baloardo parlait ainsi En regardant saigner sa plaie.
En effet, ce n’était pas une vaine et frivole distinction accordée à la vanité ; c’était un baptême nouveau qui, mettant en oubli un nom sous lequel elle pouvait se plaindre d’avoir souffert des humiliations, pour lui en donner un autre, annonçait le dessein de faire d’elle, ou plutôt que le roi voyait déjà en elle une autre personne sous cet autre nom et marquait l’époque d’une existence plus élevée. […] Il cite un manuscrit de Ledieu, qui n’est je crois, pas connu de beaucoup de personnes.
Le Prince fait beaucoup de réflexions sur la personne qui peut être entrée dans l’appartement de la Princesse : il prend la manchette avec la lettre, & lit : « L’amour que tu m’as juré, mon cher. . . . […] Le Prince est surpris de ne pas connoître la voix de la personne qui lui parle. […] L’on a, sur-tout, de la peine à se persuader que personne ne demande où est ce Don Silve, qu’on dit être vivant, & pour lequel on veut détrôner Mauregat.
Les personnes qui attribuent aux François la gloire d’avoir inventé les pieces à caractere se sont déja, je gage, écriées : ah !
La 6e de 1652 à 1661, époque de la mort du cardinal Mazarin et du gouvernement de Louis XIV en personne.
Depuis deux jours que je le sers, il ne m’a jamais regardé en face : il ne connoît personne.
Celle France comprend enfin qu’elle n’est montée au rang des premiers peuples du monde que parce que le monde l’a personnifiée dans la personne de ces grands hommes. […] Personne n’avait songé à Molière, lorsqu’un artiste dramatique amoureux de son art, comme sont tous les artistes supérieurs, M. […] Je m’associe de vœu et d’intention à un pareil projet, et, autant que personne au monde, je me réjouirais de voir la ville de Paris rendre enfin à Molière le même hommage que d’autres villes de France ont déjà rendu à Montaigne et à Pascal, à Corneille et à Racine, à Bossuet et à Fénelon.
A personne ou à tout le monde, serait-il facile de répondre ; et l’on pourrait invoquer ici l’unité de la philosophie nouvelle en face de sa rivale, faire voir Bacon, Gassendi, Descartes, au milieu de leurs doutes et de leurs affirmations contradictoires, d’accord pour résister aux anciens, et montrer enfin tout le mouvement philosophique du grand siècle venant aboutir à cette pensée, ou plutôt à cet effort commun : affranchir la science et l’esprit de toute autorité extérieure. Mais pour rester fidèle à la vérité, j’aime mieux avouer que, dans cette attaque générale, personne ne porta à l’ennemi commun des coups plus directs que le rival de Descartes, et conclure cette première discussion en confessant que Molière est ici le disciple de Gassendi. […] Or cette influence, personne peut-être en ce moment ne pouvait mieux l’exercer que Gassendi.
C’est Langlée, dit le roi ; c’est Langlée, assurément, dit madame de Montespan ; personne que lui ne peut avoir imaginé une telle magnificence : c’est Langlée, c’est Langlée !
La ligue des faux dévots, grossie d’un assez grand nombre de personnes dont la piété sincère s’alarmait des coups portés à l’hypocrisie, travaillait sans relâche à empêcher la représentation publique de ce chef-d’œuvre. […] Enfin, dom Juan, orné de mille qualités brillantes dont il s’est fait des instruments de vices, et capable de subjuguer ou de séduire tout ce qui l’entoure, soit par la vigueur de son caractère, soit par le charme de sa personne et de son langage, dom Juan est, si j’ose m’exprimer ainsi, un monstre sublime et le beau idéal de la scélératesse.
Vous n’avez pris le bras à personne qu’à moi ? […] Si vous ne faites saigner tout-à-l’heure votre fille, c’est une personne morte.
On lui demanda ensuite s’il avoit trouvé beau ce qui s’étoit passé sur le théâtre : alors il s’écria qu’il s’étoit bien gardé de regarder trop souvent de ce côté-là : il y avoit là, dit-il, des gens qui s’entretenoient de leurs affaires, & je sais qu’il n’est pas honnête de prêter l’oreille aux discours des personnes qui se parlent.
Il est certain que des comédiens étrangers, transportés en France, & devant des personnes qui pour la plupart n’entendent point leur langage, doivent être bien plus amusants avec des pieces remplies de spectacles & embellies de tous les prestiges de la magie, qu’avec les pieces les plus ingénieusement intriguées.
Bien des personnes se figurent que c’est à-peu-près la même chose ; ils verront le contraire dans les Chapitres suivants.
Personne ne voulut céder, et on lutta à qui se moquerait le mieux ; les reparties devinrent plus aigres ; aux plaisanteries succédèrent les cris et les huées : ce fut une vraie bataille.
Comme il touche, dans la personne de Philinte 157, cette indulgence équivoque bien différente du dévouement de Cléante 158, inspirée moins par bienveillance réelle que par prudent intérêt, et trop voisine de l’indifférence égoïste pour que le moraliste ne la condamne point159 ! […] Molière n’était-il pas encore l’utile auxiliaire de Descartes et de Bossuet, quand il se moquait des vieux errements de renseignement scolastique et pédantesque en la personne du docte Métaphraste et du révérencieux Bobinet 192 ?
ACTE DEUXIÈME L’étudiant Cintio Fidenzio vient acheter Celia ; il dit à Mezzetin de remettre la jeune fille à la personne qui viendra de sa part et montrera son anneau.
Personne n’accusera cette discussion d’être très profonde. […] Molière a gagné son pari, mais je ne conseillerais à personne de le tenir après Molière.
Pour moi, monsieur, je n’ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne sauroit se vanter de m’avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. […] Encore une fois, je vous le demande avec larmes ; et si ce n’est assez des larmes d’une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher755. » Quelle abnégation, dans la bouche d’une amante insultée et remplacée !
Plusieurs de mes lecteurs vont s’écrier peut-être, qu’il n’étoit pas nécessaire d’écrire une vérité incontestable, qui n’est ignorée de personne.
J’ai connu trois personnes qui refaisoient l’Avare 53.
Craignant ensuite que, tandis qu’il sera à la charrue, sa femme, qui n’est point accoutumée au travail, ne s’amuse avec des amants, il imagine un expédient singulier pour s’assurer de sa fidélité, c’est de la bien battre le matin en se levant, afin que, pleurant le reste du jour, elle ne trouve personne qui ose, dans son affliction, lui parler d’amour, & la détourner de son devoir.
Bélise devient encore plus plaisante qu’Hespérie en ce qu’elle s’obstine à compter parmi ses amants des personnes dont on lui prouve l’indifférence, & même les mauvais procédés à son égard.
Personne ne se souvient de Lo Ipocrito, et nous sommes des premiers, peut-être, à faire un parallèle que les deux œuvres appelaient si naturellement.
Or, 1º la personne d’Alfred de Musset remplit son théâtre : il est l’amant de Camille, le neveu de Van Buch ; il montre trop d’esprit et trop de son esprit, quand il dispute contre son oncle ; 2º il rêve, il fait de la fantaisie sur la scène, de même que dans ses Nuits ou dans Rolla ; qu’est-ce qu’une comédie qui s’ouvre par le chant d’un chœur : « Doucement bercé sur sa mule fringante, Messer Blazius s’avance dans les bluets fleuris1 ?
Songez qu’en vous faisant moitié de ma personne, C’est mon honneur, Agnès, que je vous abandonne ; Que cet honneur est tendre, & se blesse de peu ; Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu, Et qu’il est aux enfers des chaudieres bouillantes, Où l’on plonge à jamais les femmes mal-vivantes.
L’idéal est celui que chercha à réaliser la commedia dell’arte, en réunissant dans la même personne le poète et celui qui se charge de faire vivre ses fictions.