La première pièce régulière qu’il composa, fut l’Étourdi ; il représenta cette comédie à Lyon, en 1658. […] Il joua devant lui l’Étourdi, le Dépit Amoureux et les Précieuses Ridicules. […] * 121 L’étourdi , ou les Contre-Temps, comédie en cinq actes en vers, représentée à Paris, sur le théâtre du Petit-Bourbon, le 3 décembre 1758122.
M. le Prince de Conti, qui l’avoit fait venir jouer plusieurs fois dans son Hôtel à Paris, l’encouragea ; & ce Prince allant en Languedoc pour y tenir les Etats, ordonna à Moliere de le venir trouver avec la Troupe qu’il avoit formée, pour y jouer la Comédie : Moliere partit avec sa Troupe, qui eut bien de l’applaudissement en passant à Lyon en 1653. où il donna au Public l’Etourdi, la premiere de ses Pieces, qui eut autant de succès qu’elle en pouvoit esperer. La Troupe passa en Languedoc, où Moliere fut reçu très-favorablement de M. le Prince de Conti : il y fit representer l’Etourdi, le Dépit amoureux & les Précieuses ridicules. […] L’Etourdi, ou les Contre-temps, Comédie en Vers, cinq Actes, a été jouée la premiere fois à Lyon l’an 1653.
On y représenta l’étourdi, piéce en cinq actes, qui enleva presque tous les spectateurs au théatre d’une autre troupe de comédiens établis dans cette ville. […] L’étourdi reparut à Béziers avec un nouveau succès, le dépit amoureux & les précieuses ridicules y entraînérent tous les suffrages ; on donna même des applaudissemens à quelques farces qui, par leur constitution irréguliére, méritoient à peine le nom de comédie, telles que le docteur amoureux, les trois docteurs rivaux, & le maître d’école, dont il ne nous reste que les tîtres. […] L’étourdi L’étourdi, ou les contretems, comédie en cinq actes en vers, représentée à Paris sur le théatre du petit Bourbon, le ; décembre 1658. […] Quoiqu’il n’ait fait que l’ébaucher dans la comédie de l’étourdi, elle n’est point indigne de son auteur. […] L’étourdi, ou les contretems, comédie en cinq actes en vers, représentée à Paris sur le théatre du petit Bourbon, le ; décembre 1658.
Nous avons passé en revue les pièces entières dont, à l’origine, il emprunte la trame : ainsi L’Étourdi, Le Dépit amoureux dans toute sa partie romanesque, Dom Garcie ; probablement Sganarelle pour l’enchaînement des situations ; Le Médecin volant, parmi les essais de jeunesse. […] Les Fourberies de Scapin ont la marche aussi alerte, l’allure aussi dégagée que L’Étourdi ; elles ont la même origine que les fourberies de Mascarille, et par elles la dernière période de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement.
Citations (Note 1, page 5. ) L’Étourdi, acte V, scène IV. […] L’Etourdi, acte V, scène IV.
Célie dans L’Etourdi ; Isabelle et Agnès dans les deux Écoles. […] L’Etourdi, act. […] L’Etourdi, act.
Il vint à Lyon en 1653 et ce fut là qu’il exposa au public sa première Comédie ; c’est celle de L’Étourdi. […] Cette Troupe dont Monsieur de Molière était le Chef, et qui, comme je l’ai déjà dit, prit le titre de la Troupe de MONSIEUR, commença à représenter en public le 3 Novembre 1658 et donna pour nouveautés L’Étourdi et Le Dépit amoureux, qui n’avaient jamais été joués à Paris.
Vous savez que son Cocu imaginaire est Il Ritratto des Italiens ; Scaramouche interrompu dans ses amours a produit ses Fâcheux ; ses Contre-temps ne sont que Arlequin valet étourdi : ainsi de la plupart de ses pièces ; et dans ces derniers temps, son Tartuffe n’est-il pas notre Bernagasse ? […] Arlequin valet étourdi n’a pas produit Les Contre-temps, car ce canevas ne devait pas être antérieur à 1662, et Les Contre-temps avaient été composés bien avant cette époque ; mais L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien.
Dans l’Etourdi, où est l’homme prudent ? […] Pour le prouver, jettons les yeux sur une des plus mauvaises, sur l’Etourdi.
Ce qui est certain, c’est que Molière a laissé dans Lyon même, beaucoup plus qu’à Bordeaux, troublé par les guerres civiles, un souvenir, une trace, et, disons tout, son premier ouvrage de longue haleine, L’Étourdi. […] L’Étourdi, dans tout ce voyage, fut la pièce de résistance. […] À la fin, quand pendant trois grands mois, L’Étourdi eut charmé les habitants de Lyon, on voit, cette fois, Molière et sa troupe, se diriger sur Pézenas, où se trouvaient les états du Languedoc. […] Le roi se tenait debout, appuyé sur le dos de la chaise où le cardinal était couché, et voilà comme il vit, pour la première fois, L’Étourdi et Les Précieuses ridicules.
Il joua toujours dans l’Etourdi le principal rôle, lequel fut rempli après sa mort successivement par les sieurs de La Grange, Hubert, Verneuil, (du Croisi, La Torillière, Montménil, et par les Dlles de Brie, du Pin, Raisin, etc. […] Il ne la fit pas même imprimer137, quoi qu’elle ne soit pas sans beautés pour ceux qui sçavent se transporter aux lieux, aux temps et aux circonstances dont ces sortes de divertissemens tirent leur plus grand prix » Dans l’Etourdi, qui est la premiere comedie de Moliere, on doit observer que le valet fourbe ne fait pas l’intrigue de la fable, comme il le paroît d’abord ; car il imagine toutes ses fourberies avec tant de jugement qu’il n’auroit besoin que de la premiere pour arriver à ses fins ; mais, l’étourdi détruisant par son caractère tout ce que fait le valet, et ce valet se piquant de réussir, ils composent tous deux une intrigue, dont on peut dire que le caractère de l’Etourdi est le premier mobile. On reprocha à Moliere que le valet paroît plus étourdi que ce principal personnage, puisqu’il n’a presque jamais l’attention de l’avertir de ce qu’il veut faire. […] Le Dépit amoureux, comédie de Moliere en vers et en cinq actes, fut joué à Paris immédiatement après l’Etourdi 138.
La première pièce que nous trouvons inscrite au répertoire de notre auteur, c’est l’Etourdi. […] La comédie de l’Etourdi, dans laquelle on rencontre des marchands d’esclaves, des filles qu’on achète et qu’on vend, est en dehors de nos mœurs; la scène se passe à Messine. […] La comédie de l’Etourdi est principalement une comédie d’intrigue, à laquelle le second titre de Contre-temps, donné par Molière lui-même, convient mieux que le premier. Lélie en effet n’est pas un étourdi, mais un malavisé qui arrive toujours hors de propos et commet une foule d’inadvertances. […] Le style du Dépit amoureux vaut mieux que le style de l’Etourdi; le tissu dramatique est plus serré.
C’est à Lyon qu’il trouve, encore vivant, le souvenir de Nicolo Barbieri, dit Beltrame, l’auteur de 1’lnavertito c’est à Lyon, que sur le modèle de l’Emilia et de l’Inavertito, Molière compose et fait représenter l’Etourdi. […] Quoi qu’il en soit, il est très certain que l’Etourdi a été joué à Lyon pour la première fois. […] Il convient d’ajouter que la pièce de Quinault est agréablement intriguée et raisonnablement ; mais, par rapport à l’Etourdi elle manque d’ampleur et de fond. […] Je passe rapidement sur ses premières pièces : l’Etourdi, le Dépit Amoureux, les Précieuses ridicules, Sganarelle, l’Ecole des Maris. […] Les débuts de Molière : l’Étourdi : qualités qu’il importe de la comédie italienne ; les Précieuses : comédie satirique ; l’Écoles des Femmes : sa philosophie.
La premiere piéce régulière qu’il composa fut L’Étourdi en cinq actes.
Molière, de retour à Paris, rapportait dans son bagage deux grandes pièces déjà jouées en province : L’Étourdi, ou les Contre-temps et Le Dépit amoureux, et quelques farces par lesquelles on avait coutume de terminer le spectacle, et dont l’une, Le Docteur amoureux, valut principalement à la nouvelle troupe, dans l’importante représentation du 24 octobre, la faveur du roi et de la cour. […] L’Étourdi, on le sait déjà, c’était L’Inavertito de Beltrame, que nous avons analysé précédemment. […] « Il contrefaisait d’abord les marquis avec le masque de Mascarille, dit un des interlocuteurs de La Vengeance des Marquis 42 ; il n’osait les jouer autrement, mais à la fin il nous a fait voir qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière, la première fois qu’il contrefit les marquis, dans Les Précieuses ridicules, eut recours au travestissement de Mascarille, le valet de L’Étourdi et du Dépit amoureux, rôles qu’il aurait joués avec le masque, suivant l’étymologie du nom (maschera, mascarilla).
L’Étourdi a, d’un bout à l’autre, tenu son public en haleine et a semblé le divertir fort. […] C’est une imitation assez prochaine, et dans quelques scènes même une traduction exacte de notre Étourdi. […] (L’Étourdi, Acte II, scène 1.) […] Molière donne enfin L’Étourdi comme par un coup de désespoir. […] Fouquet, surintendant des finances, L’Étourdi et Le Cocu, 500 livres.
Ensuite il voulut faire une Pièce en cinq Actes et, les Italiens ne lui plaisant pas seulement dans leur jeu, mais encore dans leurs comédies, il en fit une qu’il tira de plusieurs des leurs, à laquelle il donna pour titre L’Étourdi ou les Contretemps. […] Après avoir quelque temps joué de vieilles Pièces et s’être en quelque façon établi à Paris, il joua son Étourdi et son Dépit amoureux, qui réussirent autant par la préoccupation que l’on commençait à avoir pour lui que par les applaudissements qu’il reçut de ceux qu’il avait priés de les venir voir.
Il entra dans une troupe de comediens de campagne, & se fit connoître à Lyon en 1653. par sa premiere piece, qui fut l’Etourdi.
L’Étourdi est une œuvre charmante et gaie à ravir. […] De sa naissante comédie il avait entretenu la province, et déjà la ville et la cour adoptaient L’Étourdi comme une œuvre pleine de sourires. […] Certes l’Andromaque est un chef-d’œuvre, et voisin de la perfection, L’Étourdi est un essai, l’essai d’un homme de génie, il est vrai ; pourtant Andromaque, avant L’Étourdi fut impatiemment écoutée ! […] ne ressemble pas mal au hasard qui a dicté cette comédie : L’Étourdi. […] De quoi s’agit-il dans L’Étourdi ?
Jamais L’Étourdi n’a fait recette. […] Ceux-là seuls ne s’en amusent pas qui s’en vont chercher, dans L’Étourdi, une comédie de caractère. L’Étourdi ! […] il n’est pas ivre, il n’est qu’étourdi. Étourdi ne marque ici qu’un affaissement momentané des facultés intellectuelles.
Ainsi, avec L’Étourdi le succès venait, indiscutable. […] Ce n’est rien, cet Étourdi, un caprice, une fantaisie, un balbutiement de ce génie qui créera un jour Alceste et Tartuffe. […] Il suffirait, pour appuyer notre opinion, de comparer L’Étourdi, par exemple, à la fantaisie italienne d’où Molière a tiré ce pimpant chef-d’œuvre. […] Mascarille dans L’Étourdi. […] Il joua le rôle de Pandolfe dans L’Étourdi.
Arlequin, étourdi du coup, ne sait s’il a reçu un soufflet ou un coup de poing, & ignore par conséquent s’il doit s’en venger.
La premiere piéce régulière qu’il composa fut l’Etourdi, en cinq actes.
Établissement de Molière à Paris. — L’Étourdi ou les Contre-temps ; Le Dépit amoureux. […] L’Étourdi ou les Contre-temps. […] D’ailleurs, la versification de L’Étourdi est si aisée ! […] Cette pièce parut à Paris, pour la première fois, au commencement de décembre, un mois après L’Étourdi. […] Le style. — Plus correct que celui de L’Étourdi et du Dépit amoureux.
C’est l’esprit qui règne dans la scène de l’Etourdi 113 où Lélie se veut tuer, tient le fer prêt, sans que Mascarille dise autre chose que : « Tuez-vous donc vite. » À quoi Lélie, rappelé à la raison par le sens froid de son valet, répond fort comiquement : Tu voudrois bien, ma foi, pour avoir mes habits, Que je fisse le sot, et que je me tuasse114. […] L’Etourdi, act.
La Fronde, dans ses jeux parodiant la Ligue, Jusques au dénouement de sa bizarre intrigue Déroula devant toi son long imbroglio, Spectacle pour Thalie apprêté par Clio, Et de ton Étourdi dans ce drame frivole Tu vis plus d’un acteur anticiper le rôle.
Voyez l’Etourdi de Moliere.
L’Etourdi (1653), act. […] L’Étourdi, act.
Ils s’en retournèrent en province, et de nouveau les détails manquent jusqu’en 1653 ; mais on sait bien positivement que Molière demeura toute cette année là à Lyon, qu’il y eut le plus grand succès, qu’il y mit à bas deux autres troupes dont les meilleurs le suivirent, tels que Lagrange, Ducroisy, Duparc, Mlles Debrie et Duparc, et qu’il y donna l’Étourdi. […] La troupe, après s’être fait applaudir dans l’Étourdi, quitta Lyon; nos comédiens se rendirent à Montpellier, auprès du prince de Conti qui tenait là les États du Languedoc ; ils y donnèrent le Dépit Amoureux. […] Cette pièce est moins que l’Étourdi mêlée d’intrigues, de récits, d’aventures, mais en revanche, les cœurs s’y montrent mieux. […] L’intérêt naissait, dans l’Étourdi, de mille contre-temps inattendus. […] Il la supplia, cent fois, comme un enfant, d’être moins coquette, moins étourdie, moins dépensière, de vivre moins en dame de la cour, de se renfermer un peu plus dans son ménage; ses prières, ses larmes, tout fut inutile.
Si j’en faisois autant, je passerois chez vous Pour un franc étourdi. […] Qu’on ne dise pas, pour excuser Regnard, qu’il a voulu peindre un étourdi ; M.
L’Etourdi. […] Lélie dans l’Etourdi ; Cléante dans l’Avare.
III, IV ; l’Etourdi, act. […] III, Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation : « Les airs de Lulli, tant répétés dans le monde, ne servent qu’à insinuer les passions les plus décevantes, en les rendant les plus agréables et les plus vives qu’on peut par le charme d’une musique… : c’est là précisément le danger, que pendant qu’on est enchanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, ces sentiments s’insinuent sans qu’on y pense, et plaisent sans être aperçus ; » chap.
Molière était âgé de trente-trois ans : il débuta devant le parterre de cette ville par la comédie de L’Étourdi : c’était sa première pièce en vers ; elle étincelle de vives saillies et de boutades comiques ; le rôle de Mascarille est écrit avec une verve entraînante ; seul il suffirait à la réputation d’un auteur, et cependant il disparaît presque dans la gloire immense de Molière. Il faut avoir créé le Tartuffe pour n’être pas fier d’avoir composé L’Étourdi. […] Nous avons déjà parlé de L’Étourdi et du Dépit amoureux ; aussi ne reviendrons-nous sur ces deux comédies que pour faire observer qu’en y plaçant les rôles de valets sur le premier plan, Molière avait cédé à une sorte de tradition : c’était presque une obligation à cette époque, une mode empruntée aux Grecs et aux Romains. […] On a dit que Molière ne savait pas dénouer ses pièces : on met en avant, outre le dénouement du Tartuffe qui se fait par un ordre du roi, ceux de L’Étourdi, de L’École des femmes, de L’Avare, qui se font par une rencontre inopinée, par des reconnaissances romanesques, et de ceux-là on conclut contre les autres.