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255. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

Enfin, il est bien plus plaisant de voir la Grange & du Croisy faire déshabiller leurs valets en présence des belles, auxquels elles ont donné la préférence, que d’assister à l’enlevement d’un homme qu’on arrête pour dettes.

256. (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80

Ces Comédies firent tant de honte aux Dames qui se piquaient trop de bel Esprit que toute la Nation des Précieuses s’éteignit en moins de quinze jours, ou du moins elles se déguisèrent si bien là-dessus qu’on n’en trouva plus, ni à la Cour, ni à la Ville, et même depuis ce temps-là elles ont été plus en garde contre la réputation de Savantes et de Précieuses, que contre celle de Galantes et de Déréglées.

257. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192

Madame était belle, aimable, coquette.

258. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Il a un rendez-vous la nuit dans l’appartement de la belle : il y va, quand il rencontre un jeune homme prêt à périr sous les coups de plusieurs assassins, le défend, le conduit avec lui chez Eugénie, le laisse dans une chambre voisine de celle où il entre. […] Un honnête homme lui reproche ses indignes procédés pour Fanni : ils la cherchent ensemble, ils voient sur un chemin écarté un enfant de sept ans, beau comme le jour, qui, la larme à l’œil, leur peint ses besoins, ceux de sa mere & de son grand papa : ils le suivent ; le Lord reconnoît Fanni, se jette à ses pieds, lui demande pardon : elle lui présente son fils & le conduit vers le lit de son pere.

259. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Ce qui fit dire à un grand prince qui le voyait jouer à Rome : “Scaramuccia non parla e dice gran cose, Scaramouche ne parle point, et il dit les plus belles choses du monde.” […] “Il me semble, dit-elle, que je vois Trivelin qui dit à Scaramouche : Que je t’aurais dit de belles choses, si tu avais eu assez d’esprit pour me contredire !”

260. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Il feint de croire que la charité seule le guide vers la belle dormeuse et veut pousser très loin ses soins charitables, quand son élève arrive. […] La belle répond qu’en attendant il voulait l’embrasser et qu’elle avait toutes les peines du monde à se défendre.

261. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203

Le maître veut profiter de cette étourderie pour connoître à fond le caractere de la belle qu’on lui destine : en conséquence il ordonne à Jodelet de prendre ses habits & son nom, & de jouer son personnage, tandis qu’il jouera celui de valet.

262. (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -

La France, en ses jours les plus beaux, A fait naître mille héros, Et n’a vu naître que Molière.

263. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Ci gist qui parut sur la scène Le singe de la vie humaine, Qui n’aura jamais son égal ; Qui voulant de la mort, ainsi que de la vie, Etre l’imitateur dans une comedie, Pour trop bien réussir, y réussit fort mal : Car la mort en étant ravie, Trouva si belle la copie, Qu’elle en fit un original.

264. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

Il étend ses largesses sur les savants étrangers ; il établit l’Académie des inscriptions et belles lettres, l’Académie de sculpture et de peinture ; il fonde le Cabinet des médailles.

265. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Jourdain auprès d’une belle marquise dont il est lui-même l’amant ; et, ce qui n’est pas une feinte, il enrichit sa maîtresse, qui va devenir sa femme, des dons précieux qu’il est chargé par un autre de lui faire accepter. […] Là, un maître d’escrime étale à nos yeux l’insolence brutale d’une profession qui est bien moins, peut-être, un apprentissage de bravoure que de poltronnerie, et qui ne voit rien de plus beau qu’un coup d’épée, paré, si ce n’est un coup d’épée donné ; et un précepteur de sagesse, après avoir débité d’admirables maximes contre la colère et l’orgueil, fait éclater dix fois plus d’orgueil et de colère que ceux qu’il vient de gourmander. […] Comme si le roman de La Fontaine et deux pièces de théâtre n’eussent pas suffi pour rendre l’histoire de Psyché assez vulgaire, la féerie l’emprunta à l’antique mythologie, et en fit, sous le titre de La Belle et la Bête, un conte destiné à l’amusement des enfants.

266. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Son maître en est en peine, quand le Jaloux, à qui la gouvernante a fait confidence du prétendu penchant que Don Juan a pour elle, vient le trouver, très enchanté de n’avoir plus en lui un rival, lui dit de mettre bas toute feinte, que sa belle lui a tout avoué, qu’il approuve sa tendresse, & qu’il va l’introduire auprès d’elle pour qu’ils puissent se parler tête à tête.

267. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304

La belle dame (madame de Montespan) ayant été à confesse à un prêtre qui lui a refusé l’absolution, elle en a été extrêmement surprise ; elle s’en est plainte au roi, qui très surpris lui-même, n’a pas voulu condamner ce prêtre sans savoir de M. de Montausier, dont il respecte la probité, et de M. 

268. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Le Marquis a beau nous le protester, nous trouvons que la Fleur n’a pas tort de l’accuser de folie.

269. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Il a bien pu parler en l’air, comme tant d’autres, de l’enfer, à son valet ; se moquer des croyances vulgaires en les assimilant aux superstitions, et mettre en avant son bel article de foi que deux et deux sont quatre 70 ; mais voilà un argument qui renverse tout cela : un homme qui « aime mieux mourir de faim que de commettre un péché71. » Il y aura lieu de revenir sur don Juan considéré comme esprit fort72. […] Fénelon approuvait Molière, et dans le Tartare, il a réservé une place aux tartuffes : « Il y remarqua beaucoup d’impies hypocrites, qui faisant semblant d’aimer la religion, s’en étaient servis comme d’un beau prétexte pour contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules.

270. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Le frère aîné de d’Urfé avait épousé cette belle par arrangement de famille ; et d’Urfé, désespéré, s’était fait chevalier de Malte.

271. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Argentine pleure, se désespere ; elle a beau dire qu’elle n’est point Flaminia, l’on ne veut pas l’en croire.

272. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Oui, j’abandonne tout ce vain éclat, en même temps que je m’éloigne des beaux sites de la France… » Il quitta, en effet, la France avec les Comici Fedeli ; mais, cette fois encore, il ne persévéra pas dans la résolution de renoncer au théâtre ; il continua à diriger sa troupe jusqu’à l’âge de soixante-treize ans, jusqu’en 1652.

273. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Carrousels, cavalcades, courses de bague, beaux chevaux, superbes équipages, habits magnifiques, bannières et devises galantes, tout concourait à rendre enchanteresse cette cour voluptueuse et splendide.

274. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

— L’assiéger — L’entreprise est fort belle, Et digne seulement d’Alexandre ou de vous : Mais Rome prise enfin, seigneur, où courons-nous ?

275. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Je me bornerai à remarquer dans cet ouvrage quelques sorties contre les précieuses, des mots grossiers qui reproduisent vingt fois une idée grossière, une scène licencieuse depuis longtemps interdite au théâtre, Arnolphe (c’est le vieillard), après un entretien avec Agnès dont la simplicité l’enchante, adresse cette apostrophe aux précieuses : Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments, Je défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance.

276. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Les hommes véritablement pieux ont une tout autre allure, et Molière a peint leurs mœurs avec une vérité qui prouve à quel point il les estimait, et que réellement il ne voyait au monde « chose plus noble et plus belle que la sainte ferveur d’un véritable zèle » : Point de cabale en eux, point d’intrigues à suivre ; On les voit pour tous soins se mêler de bien vivre. […] Avons-nous chez nos poètes les plus soutenus de plus beaux vers que ceux-ci : Quant aux volontés souveraines De celui qui fait tout, et rien qu’avec dessein, Qui les sait que lui seul ?

277. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Voyez ci-contre Scapin, d’après la planche 8 de l’Histoire du Théâtre italien : « Nous avons, dit Riccoboni, une estampe de cet habit dessinée et gravée à Paris par Le Bel, qui était un fameux dessinateur italien de ce temps. » Le costume traditionnel du premier zanni, c’est la veste et le pantalon blancs galonnés sur les coutures avec des lamelles d’étoffe ordinairement vertes, la toque blanche bordée d’un galon vert, le manteau à brandebourgs de même.

278. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Il n’est pas jusqu’à la Ruffiana qui ne montre le bout de sa cornette, quand Frosine essaye de marier Harpagon à la belle Marianne.

279. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102

Son grand-pere étoit fils d’une jardiniere d’Anet, appellée la belle Jardiniere, pour laquelle Henri IV avoit eu de l’inclination ; aussi Dufresny ressembloit-il beaucoup à ce Prince.

280. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Les historiens ont attribué l’indifférence de Louis XIII pour sa jeune et belle reine aux soins que Marie de Médicis et le cardinal de Richelieu, alors en bonne intelligence, prenaient de concert pour l’empêcher de prendre en elle une confiance dont ils étaient jaloux.

281. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Les dames y apprenaient que leur sexe ne doit pas les éloigner de la belle littérature.

282. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Un moment ; écoutez : Vous pouvez vous passer de brillants empruntés ; Vous êtes belle encore ; à quoi bon l’étalage De ces grands airs qu’affecte une prude sauvage ?

283. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

A l’acte V, le capitan Bellorofonte de Barbieri a disparu : mais il est remplacé par le Bohémien par amour Andrès, emprunté à la Belle Égyptienne de Cervantès.

284. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

O non pas, s’il vous plaît, mon mari, répondit Thérese ; mariez-la avec son égal, cela est bien plus sûr, & elle s’accommodera mieux avec des sabots & de la serge, qu’avec de beaux souliers & des cottes de soie.

285. (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181

Il est bon de dire en passant que la maîtresse du logis, la belle Sablière, pour parler comme Mme de Sévigné, aurait fort bien pu mettre du sien dans une composition d’une latinité plus correcte, car Corbinelli loue cette charmante personne d’entendre Horace comme le comte de Bussy-Rabutin et lui entendaient Virgile.

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