/ 329
279. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [16, p. 46-47] »

Un jour Molière, pour éprouver le goût de cette servante, lui lut quelques scènes d’une comédie de Brécour*, comédie qu’il disait être de lui : la servante ne prit point le change ; et après avoir entendu quelques pages, elle soutint que son maître n’avait pas fait cette pièce.

280. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [63, p. 100-101] »

On a rapporté de lui ce trait comique : Un jour qu’il était pressé par l’heure du spectacle, il prit une brouette pour se rendre promptement à la comédie ; mais cette voiture n’allait pas assez vite à son gré.

281. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [39, p. 69] »

Traductrice de L’Iliade (1699) et de L’Odyssée (1708) d’Homère, elle s’opposa aux libres adaptations de Houdar de la Motte et prit vivement position pour les Anciens dans son traité des Causes de la corruption du goût (1714).

282. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [85, p. 129-130] »

Molière prenait ses originaux partout où il pouvait les trouver.

283. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

La réponse de Préville est une leçon aussi bonne pour les auteurs que pour les acteurs : ils doivent d’ailleurs savoir que Zeuxis, voulant peindre une Helene, ne se contenta pas de prendre une seule belle femme pour modele, qu’il mit pour ainsi dire toutes les beautés d’Agrigente à contribution, qu’il copia ce que chacune d’elles avoit de plus parfait, & qu’il en composa son chef-d’œuvre. […] Prenons, sans balancer, le parti qui nous reste : Courons chez mon beau-pere ; allons me plaindre à lui.

284. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

On suit assez bien les transformations de ces types à travers le moyen âge, jusqu’à l’époque de la Renaissance, où leur rôle s’agrandit et leur succès prit des proportions nouvelles. […] Ses moustaches prirent des proportions formidables, etc.

285. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [48, p. 80-81] »

Je sais tout cela, monsieur, lui répondit Molière ; mais je suis accoutumé à ses défauts ; et il faudrait que je prisse trop sur moi pour m’accommoder aux imperfections d’une autre ; je n’en ai ni le temps, ni la patience.

286. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [53, p. 87] »

Un honnête homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans le moment, le détourne de le prendre ; ce qui irrite l’apothicaire, qui lui dit toutes les impertinences dont les gens de cette sorte sont capables.La première fois que cette pièce fut jouée, l’honnête homme répondit à l’apothicaire : Allez, monsieur, on voit bien que vous n’avez coutume de parler qu’à des culs.

287. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »

Enfin destitué de tout secours, et désespérant de pouvoir vaincre l’opiniâtreté de son âne, il prit le parti de se retenir aux ailes du théâtre, et de laisser glisser l’animal entre ses jambes, pour aller faire telle scène qu’il jugerait à-propos.

288. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [77, p. 118-119] »

Aussitôt ce valet le prend par le haut, et en dépouillant la jambe de son maître, met ce bas à l’endroit : mais comptant ce changement pour rien, il enfonce son bras dedans, le retourne pour chercher l’endroit, et l’envers revenu dessus, il rechausse Molière.

289. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Le grand Alcandre, pour avoir le plaisir de voir madame de Montespan, allait plus souvent chez madame de La Vallière, et madame de La Vallière, se faisant l’application de ces nouvelles assiduités, en aimais davantage encore madame de Montespan… Mais enfin… elle s’aperçut bientôt de la vérité… elle se plaignit au grand Alexandre, qui lui dit qu’il était de trop bonne foi pour l’abuser davantage ; qu’il aimait madame de Montespan ; mais que cela n’empêchait pas qu’il ne l’aimait comme il devait, et qu’elle devait se contenter de ce qu’il faisait pour elle… Nouveaux pleurs, nouvelles plaintes… Mais le grand Alcandre n’en étant pas plus attendri, lui dit une seconde fois que si elle voulait qu’il continuât de l’aimer, elle ne devait rien exiger de lui au-delà de sa volonté ; qu’il désirait qu’elle vécût avec madame de Montespan comme par le passé, et que si elle témoignait la moindre chose de désobligeant à cette dame, elle l’obligerait à prendre des mesures. […] Voltaire l’indique à l’année C’est plus de deux ans trop tard, « Dès l’an 1669, dit-il, madame de La Vallière s’aperçut que madame de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi. » Si la liaison du roi avec madame de Montespan n’avait commencé qu’en cette année, deux événements principaux de la période que nous parcourons, perdraient leur caractère et leur importance, savoir : la maladie dont est morte madame de Montausier, et la représentation de l’Amphitryon de Molière.

290. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [31, p. 59-61] »

194 Le public, confus d’avoir pris le change, s’indisposa contre la pièce.

291. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »

Le citoyen Bouilly, dans son Abbé de l’Epée 155 qui a fait courir tout Paris, semble avoir pris à tâche d’outrager le bon sens, et les premières règles de la comédie.

292. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124

La peine inutile que les uns prennent pour arranger cinq à six scenes sans suite & sans dénouement, l’estime, la vénération que les autres ont pour ces ouvrages décousus, prouvent assez que l’envie fait parler les premiers, & que leurs admirateurs ne connoissent ni les difficultés ni le mérite du genre qu’ils méprisent.

293. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [58, p. 95-96] »

Nommé proconsul en Espagne en -211 lors de la deuxième guerre punique, il prit Carthagène, battit Hasdrubal Barca en -209, puis grâce à ses alliances avec les principaux chefs ibères, commença la conquête de l’Andalousie et réussit à chasser les Carthaginois d’Esapgne (-206).

294. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Je ris, quand je le vois, par ses boutades, servir de risée à tout un salon de gens raffinés qui ne le valent pas130 ; je ris, quand je le vois offrir sa main, sa noble main, à une femme qui se joue de lui visiblement131, et refuser celle qu’une digne fille lui offre presque, vaincue par tant de vertu132 ; je ris, quand je lui vois prendre sa belle résolution De fuir en un désert l’approche des humains133. […] Il a clairement montré, par les plus risibles exemples182, la folie de ceux Qui prennent pour génie un amour de rimer183. […] Molière fut moins sévère que son ami, puisqu’il con¬sentit à prendre Quinault pour collaborateur (Psyché, 1671) ; mais ce fut par nécessité et par ordre, dans des ouvrages auxquels son insouciance l’empêchait d’attacher aucune importance (Voir Le Libraire au Lecteur, au commencement de Psyché).

295. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

prend mon esprit toutes ces gentillesses ? […] Ils n’ont pu résister, Madame, à notre effort :   Nous les avons taillés en pieces,   Mis Ptérélas leur chef à mort, Pris Télebe d’assaut ; & déja dans le port   Tout retentit de nos prouesses.

296. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »

Sans respecter votre rang Elle se prend à votre sang !

297. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [40, p. 69-70 ] »

Molière s’étant incliné, il lui prit la tête en lui disant : Tarte à la crème, Molière, tarte à la crème !

298. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Le roi, ou pour apaiser la favorite, ou pour la tromper, ou parce qu’il se persuadait qu’en effet cette glorieuse s’enorgueillissait de sa faveur, peut-être aussi par un peu de disposition prendre de l’humeur contre une résistance obstinée à des avances Qu’aucune autre femme n’avait jusque-là rebutées, se laissait aller à une légère bouderie, à l’expression d’un léger mécontentement. […] Elle le remercie plus bas, dans une lettre, du soin qu’il prend de ses affaires et de l’exactitude de ses comptes.

299. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Il voit aux prises la nature et la société, il devine l’éternel drame des passions mêlé aux passagères comédies de son temps.

300. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Poquelin qui prit alors le nom de Moliere faisait de petites comédies pour les provinces, Le docteur amoureux, Les trois docteurs rivaux, Le maître d’école, et quelques autres qui n’ont point été imprimées.

301. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Le temps n’a pas vieilli les Français, et Paris Est encore aujourd’hui ce qu’il était jadis : Chez ce peuple léger, d’une humeur si commode, L’inconstance toujours est le vice à la mode ; Au moindre vent qui souffle aussitôt nous tournons ; Nous savons à propos, adroits caméléons, Prendre forme nouvelle, et changer de visage, De goûts, d’opinion, d’esprit et de langage ; Libres ou dans les fers, sans nous plaindre de rien, Optimistes prudents nous disons : tout est bien. […] des sots d’alors d’autres ont pris la place !

302. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

En pleurant ce prince, on lui reprocha sa mort même ; ce furent en effet son malheureux amour pour la femme de son neveu, la persécution du jeune époux, et les préparatifs d’une guerre sans autre objet que celui de tirer la belle Charlotte de la cour de Bruxelles où le prince de Condé l’avait conduite, qui rallumèrent cet esprit de la Ligue que Henri alors dans sa sagesse et dans sa vertu avait pris tant de soin à calmer et à éteindre, cet esprit qui arma un bras fanatique contre lui4. […] Cette maison, qui s’appelait l’hôtel de Pisani, prit en 1600 le nom d’hôtel de Rambouillet.

303. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Mettons-nous à portée de le prendre continuellement sur le fait, & de comparer les détails, les scenes, les sujets avec les originaux, à mesure qu’il s’en empare.

304. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

Il a pris d’Aristophane* le comique, de Plaute* le feu et l’activité, et de Térence* la peinture des mœurs.

305. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

L’Impegno d’un acaso (les Engagements du hasard), tiré de la pièce de Calderon, Croire ce qu’on ne voit pas et ne pas croire ce qu’on voit, où Douville a pris le sujet des Fausses Vérités. […] monseigneur, voici une pièce de théâtre que je prends la liberté de vous présenter, et pour laquelle je vous prie de me faire donner cent coups de bâton.”

306. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Il n’est pas nouveau, mais il a pris de nos jours une signification plus étendue. […] C’est à Voltaire surtout qu’il faut s’en prendre, et de cette dénomination inexacte, et de toutes les erreurs historiques qui en sont résultées. […] Mmede Sévigné prend la liberté de se moquer un peu de ce choix.

307. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

La musique a pris dans nos mœurs une telle place que nous nous ingénions à la trouver partout.

308. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

Alors des archers viennent prendre Germain au collet & l’emmenent en prison comme un frippon.

/ 329