Les villes d’université comme Bologne enfantèrent tout naturellement le docteur, le pédant ridicule, dont chaque mot est une délicieuse ânerie ; les modèles n’étaient pas rares dans un temps où l’engouement pour les lettres grecques et latines dégénérait aisément en folie ; c’était l’époque où Philelphe le Florentin et Timothée entamaient, à propos de la force d’une syllabe grecque, une querelle acharnée, dans laquelle le dernier jouait et perdait sa grande barbe et en mourait de chagrin. […] On fut dès lors en mesure de jouer des comédies aussi intriguées qu’on pouvait le souhaiter dans le pays de l’imbroglio. […] La comédie se joue comme avec les pièces connues d’un échiquier.
La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’occasion, la comédie écrite et soutenue, de réciter les œuvres de l’Arioste, de Bibbiena, de Machiavel, de l’Arétin. […] Ces gentilshommes avec lesquels l’avocat est en conférence sont deux petits chats qui jouent entre ses jambes. […] Nous venons d’indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’art telle qu’on la jouait dans les premières années du xviie siècle.
Peut-être la vogue des comédiens italiens, qui commencèrent de jouer en cette même année 1644, nuisit-elle à Molière et à ses amis. […] Quoi qu’il en soit, il est très certain que l’Etourdi a été joué à Lyon pour la première fois. […] Molière a emprunté autant aux comédies d’autrui qu’il a lues ou jouées, qu’aux souvenirs de sa vie aventureuse. […] C’est Racine qui nous l’apprend : « Les jansénistes disaient que les jésuites étaient joués dans cette comédie, mais les jésuites se flattaient qu’on en voulait aux jansénistes ». […] Tout cela est vrai quand on lit Molière ; mais tout cela apparaît faux, on du moins presque rien de tout cela n’apparaît quand on le voit jouer.
Vous dites que vous avez assez de moi, c’est bien plutôt moi qui ne veux plus de vous ; de vous à qui j’ai consacré ma vie et mon génie et les chefs-d’œuvre des maîtres ; de vous à qui j’ai voulu plaire, même en faisant violence à ma vocation sur la terre ; de vous qui m’avez fait jouer, même des drames ; de vous qui avez mis le sanglot à ma voix, la pâleur à ma joue, le désordre à mes cheveux, le poison à mes lèvres, le poignard à ma main ! […] Cette représentation, où Marivaux et sa légitime interprète se montraient dans tout leur éclat, pour la dernière fois, fut empreinte de je ne sais quelle fièvre inquiète avec toutes les agitations de la fièvre ; et le public et les comédiens semblaient animés des mêmes regrets ; les comédiens jouaient mal, le public écoutait mal, Tartuffe (on jouait encore Tartuffe !) […] On l’écoutait bouche béante, on la regardait, à la brûler, et tous ces regards, semblaient dire à leur tour : — C’est impossible, cette femme ne joue pas pour la dernière fois ! […] disait-elle, nous sommes venus de bien loin, mon mari et moi, pour vous voir jouer une fois encore, mais nous sommes arrivés trop tard ! […] Sa mère jouait la comédie, et aussi sa jeune tante dont la beauté était célèbre dans un temps où il était difficile de se faire remarquer parmi tant de beaux visages.
Il Cavaliere lui dit qu’il vient de jouer heureusement, qu’il l’a associée à son jeu, & lui remet une somme considérable. […] Allons, cherchez-lui une place, & je paierai ; je ne veux pas d’un Jardinier tourné comme un Z. » La derniere fois qu’on donna le Festin de Pierre aux Italiens, Madame Baccelli, Actrice sublime lorsqu’elle est en situation, qui a l’art de varier continuellement toutes les scenes jouées à l’inpromptu, & sur-tout de leur donner un caractere, en fit une qui, selon moi, n’auroit pas déparé le dénouement du Bourru bienfaisant. […] S’il n’eût été maître de ses Comédiens, auroit-il pu leur faire jouer le Misanthrope qu’ils trouvoient détestable ?
Le maître veut profiter de cette étourderie pour connoître à fond le caractere de la belle qu’on lui destine : en conséquence il ordonne à Jodelet de prendre ses habits & son nom, & de jouer son personnage, tandis qu’il jouera celui de valet.
je le connais parfaitement bien, je vous jure ; je l’ai joué très souvent dans ma maison de campagne, où milady donnait des spectacles magnifiques et très chers. […] Yes… On donnait les comédies à mes dépens : je me rappelle que c’était un membre du parlement qui avait joué le Tartuffe, et milady, mon femme, faisait un rôle dans le Georges battu, et puis content.
Notice historique et littéraire sur Le Bourgeois gentilhomme Le Bourgeois gentilhomme fut joué pour la première fois à Chambord, devant le Roi, le 14 octobre 1670. […] « Cependant on joua cette pièce pour la seconde fois. […] La pièce, jouée à Paris, le 23 novembre 1670, eut vingt-quatre représentations. […] En langage de littérature dramatique, on appelle l’honnête homme de la pièce, non pas précisément le personnage le plus vertueux, mais le personnage qui, étant exactement opposé à celui dont on joue le vice ou le ridicule, obtient au dénouement le triomphe dû à la probité ou à la raison. […] Cette comédie fut jouée sur le théâtre du Palais-Royal, le 24 mai 1671, et elle eut seize représentations consécutives.
Elle fut jouée sur le théâtre françois le vendredi 4 Juin 1706 ; elle eut sept représentations : elle tomba dans les regles à la cinquieme, & ne valut aux acteurs que 75 livres 7 sols. Elle est tirée d’une farce jouée l’an 1470, & qui décele le plus grand génie dans son Auteur. […] Dans la farce, Patelin se détermine à faire jouer les ressorts de son imagination pour se procurer un habit neuf. […] Elle fut jouée deux fois dans un jour12 pendant la fête de Cybele. […] Frontin se joue du vieillard, en lui disant que son fils est ensorcelé, qu’il ne parle plus, mais qu’il connoît un Médecin assez savant pour le guérir.
C’est un homme d’esprit, un homme intelligent, il a d’excellentes relations mondaines ; il ne faut donc le jouer ni en barbon ni en burlesque ; on peut le jouer en comique, mais non pas en burlesque. […] Un grand acteur mort récemment, Provost, jouait toujours en drame le rôle d’Arnolphe, qu’on avait toujours joué en comique. […] Les trois premiers actes seulement furent joués en mai 1664. […] Tartuffe fut joué le 12 mars 1664 ; il fut joué dans quelles circonstances ? […] On admire Shakespeare et Goethe, on se passionne pour Schiller, on ne joue assidûment que nos auteurs.
Toutes les fois qu’on joue cette piece, tout le monde se récrie sur l’intérêt que la fille de Pantalon excite ; pour moi, je la trouve moins intéressante dans son bois, au milieu de ses bêtes, qu’Arlequin dans son lit de paille entouré de brigands qui vont y mettre le feu. […] On projette de rompre ce ridicule mariage à force de jouer des pieces au prétendu. […] M. de Pourceaugnac gagne le frippon d’Exempt à force d’argent : le coquin de Sbrigani fait promettre à l’Exempt qu’il n’abandonnera pas M. de Pourceaugnac ; qu’il s’enfuira avec lui, & qu’il aura grand soin de lui, c’est-à-dire qu’il ne le laissera parler à personne qui puisse l’instruire des tours qu’on lui a joués.
LA VÉRITÉ FABULISTE, Comédie en un acte, jouée le 27 Décembre 1731, par M. […] Lemaure, qui venoit de jouer le rôle d’Amour dans le ballet des Sens. […] Petit-Pas, qui avoit joué celui de Zéphyr dans le même ballet, & qui partit un beau matin pour l’Angleterre.
« La plus grande partie, me dira-t-on, n’a été jouée que sur des théâtres particuliers, ou dans le pays étranger ». […] (Les deux Bourguemestres sortent en saluant Madame la Hollande tristement, la main sur leur joue.) […] Tous vos membres étant des provinces unies, Mais qui ne l’étant plus, toutes ces harmonies Ne font plus qu’un chaos : enfin tout est péri ; D’un concert que c’étoit, c’est un charivari : Les esprits y manquant, la gangrene succede ; Il faut pour lors courir au périlleux remede ; Il faut, dis-je, extirper, & jouer des couteaux.
[Les femmes dans Molière] Dans le tableau si vrai et si varié que Molière a tracé de la comédie qui se joue en ce monde, les femmes, qui forment la plus belle et, dit-on, la plus capricieuse ou, si l’on veut, la moins raisonnable partie de l’espèce humaine, devaient nécessairement avoir leur part dans les rigueurs de notre grand poète dramatique. […] Je l’ai vu jouer il y a déjà bien longtemps par l’aimable Mlle Dupuis, à côté de Mlle Mars qui jouait Célimène ; eh bien, le souvenir que m’a laissé la première est resté aussi vif et plus charmant peut-être que celui de la grande actrice elle-même. […] Molière connaissait trop bien le monde pour n’avoir pas observé quel rôle important jouent dans les familles ces braves filles que nous appelons aujourd’hui bonnes, à cause sans doute qu’elles ne le sont plus, et qui, placées par leur condition dans une situation très subordonnée, n’en exercent pas moins une très grande influence sur ceux-là mêmes qui s’appellent leurs maîtres, et que, le plus souvent, elles conduisent à leur gré ; cela était vrai surtout du temps de Molière.
Cette comédie fut jouée à Paris sur le théâtre du Petit Bourbon, le 28 Mars 1660. […] Voilà la piece telle qu’elle est jouée en Italie, telle que les anciens Comédiens Italiens la représentoient à Paris quand Moliere jugea à propos de s’emparer du sujet. […] Tous les deux jouent sur des mots bas & des tournures burlesques ; mais Moliere sera désormais exempt d’un pareil reproche.
Cette petite piece fut jouée au Louvre le 29 Janvier 1664. […] Même lazzi, même bavardage dans la scene italienne ; avec la différence que lorsqu’Arlequin se déguise en Docteur pour la jouer, il ne manque pas, en faisant l’énumération des sciences, de demander à son interlocuteur s’il veut apprendre l’orthographe. […] Lorsqu’Arlequin la joue sous le déguisement du Docteur, il ajoute ordinairement, pour se faire respecter : « Savez-vous ce que c’est qu’un Docteur ?
Il se joua l’a un de ces drames que connaissent bien les notaires, les médecins et les confesseurs. […] Il obtint bientôt après le droit exclusif d’exploiter ce genre : défense fut faite à tout autre de faire jouer en France des tragédies lyriques. […] Les bonnes relations cessèrent le jour où Lulli eut obtenu la permission d’établir un théâtre pour y jouer des opéras. […] Loiseleur pense et croit certain que Molière a été condamné par sa femme à jouer dans la vie le rôle de Sganarelle. […] A. de Conty,sortans de Pézenas de jouer pendant la tenue des Estats, et s’en allant à.
La ville l’accueillit presque aussi favorablement, lorsque, le 9 novembre suivant, il fut joué sur le théâtre du Palais-Royal, où il eut vingt-cinq représentations consécutives. […] Notice historique et littéraire sur Le Festin de Pierre La troupe de comédiens italiens qui jouait alternativement avec celle de Molière sur le théâtre du Petit-Bourbon, avait donné une imitation de la comédie espagnole, de Tirso de Molina, intitulée El Burlador de Sevilla y Combidado de piedra (Le Trompeur de Séville et le Convié de pierre). […] Après la mort de Molière, et à la demande de sa veuve, Thomas Corneille la mit en vers ; elle fut donnée en cet état le 12 février 1677, fut jouée treize fois d’abord, et est restée depuis au courant du répertoire. […] « À quoi songiez-vous, Molière, quand vous fîtes dessein de jouer les tartuffes ?
Cette piece fut jouée le 8 Mai 1664 à Versailles, & le 9 Novembre de la même année, à Paris, sur le théâtre du Palais Royal. […] Le faux Médecin lui dit que c’est pour y jouer le rôle d’Eve, & causer la chûte d’un Adam. […] « Charles Coypel, d’une famille fertile en grands peintres, & même très savant dans cet art, né en 1695, & mort en 1752, avoit composé plusieurs pieces de théâtre, dont quelques-unes ont été jouées à la Cour, les autres sur des théâtres de société. […] J’ai mis toutes ces pieces sous l’année 1718, parceque le 10 Juillet de cette année on joua à la Comédie Italienne une piece dudit sieur Coypel, intitulée les Amours à la chasse, & que c’est la premiere qu’on connoisse de lui.
Et véritablement il n’y a que l’autorité d’un Louis XIV qui puisse enfin l’écraser90, comme il n’y a que cette autorité qui ose permettre qu’on le joue. […] Car la passion qui a conduit Tartuffe à jouer son rôle scélérat, est autant cupidité que luxure : chez Harpagon, l’amour de l’argent n’aboutit qu’à la honte ; chez Tartuffe, il atteint au crime ; et la pente est facile, de l’usurier qui prête au denier trois 109, à l’imposteur qui capte le bien des familles110 ; aussi facile que celle qui entraîne don Juan de la débauche à la mort. […] Bien qu’aucun des autres n’ait survécu, on ne distinguait pas alors celui de Molière ; on le confondait môme avec celui des Italiens, qui jouaient alternativement avec la troupe de Molière sur le même théâtre (Voir J. […] Fénelon approuvait Molière, et dans le Tartare, il a réservé une place aux tartuffes : « Il y remarqua beaucoup d’impies hypocrites, qui faisant semblant d’aimer la religion, s’en étaient servis comme d’un beau prétexte pour contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules.
J’ai entendu dire à l’inimitable Carlin un mot bien précieux, que je rapporterai : c’étoit après la représentation d’une comédie à grand spectacle, dans laquelle il avoit joué le premier rôle. […] Notre Pantalon joint le talent de faire de bons canevas à celui de les bien jouer, Madame Baccelli aussi.
Dans la plus grande partie des pieces à scenes détachées, c’est, comme l’a remarqué Riccoboni, une Divinité personnifiée qui joue le premier rôle. […] Le sieur Devisé, auteur du Mercure, s’en plaignit à M. de la Reynie, Lieutenant de Police, qui se fit apporter la piece ; & l’ayant trouvée trop bien faite pour en priver le public, il permit qu’elle fût jouée sous le nom de comédie sans titre : elle eut le plus grand succès. […] Si nous la souffrons, c’est parceque Préville y joue admirablement bien cinq rôles différents, sur-tout les trois derniers.
Je suppose présentement que nous ne connoissions pas l’Ecole des Maris, & qu’on la joue pour la premiere fois ; gageons que nos femmes les plus décidées, mais très exactes sur les bienséances, trouveront les fourberies qu’Isabelle fait à son tuteur indécentes chez une Demoiselle bien née. […] Je ne m’étonne plus s’il a joué d’adresse. […] Léandre m’a joué : qu’est-ce qu’il aura dit ?
Les règles sont recettes dont il se joue. […] L’hypocrisie a donc joué un grand rôle dans la poésie française, parce qu’elle en a joué un grand dans la société française. […] Quand le Tartufe fut joué pour la première fois, il avait écrit Les Précieuses ridicules, L’Ecole des femmes, qui, par quelques scènes trop libres, avaient déjà fait grand tapage, et d’autres pièces qui n’étaient pas de nature à lui assurer une haute réputation de piété. C’était, du moins pouvait-on penser ainsi, un libertin qui jouait la fausse dévotion, mais non pas au profit de la bonne.
Il y aurait eu, de la part de Molière, une impudente contradiction à désavouer publiquement le dessein de jouer l’abbé Cotin, et à le faire paraître ensuite sous ses propres vêtements. […] Il avait encore donné depuis à l’auteur du Misanthrope une marque de son malin vouloir, en essayant de persuader au duc de Montausier qu’il était joué ouvertement dans le rôle d’Alceste. […] monsieur, lui avait-elle dit, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ! […] Le 7 janvier 1674, la troupe de Molière obtint une lettre de cachet, portant défense à tous autres comédiens de la jouer, tant qu’elle ne serait pas imprimée. […] Reprise de nouveau le 19 novembre de la même année, elle fut jouée encore, onze fois de suite ; ce qui fait monter à soixante-deux le nombre total des représentations.
Parcourons quelques-unes des comédies anciennes dans lesquelles on a joué des professions, & voyons si, à présent que les choses ont si bien changé, on pourroit remettre avec succès le même sujet sur la scene. […] Turcaret se pique du fol orgueil d’avoir pour maîtresse une femme de condition qui le joue, le hait, le méprise, le pille, & le trompe pour un chevalier ; lorsqu’il envoie un billet au porteur, excellent, & de fort mauvais vers à sa maîtresse ; lorsqu’il veut faire jetter sa maison trente fois à bas pour la faire construire de façon qu’il n’y manque pas un Iota, & qu’il ne soit pas sifflé de ses confreres ; lorsqu’il prétend être connoisseur en musique parcequ’il est abonné à l’Opéra ; lorsqu’il admet à sa table un Poëte qui ne dit rien, mais qui mange & pense beaucoup ; lorsqu’il vend des emplois ; lorsqu’il en donne aux rivaux qui l’embarrassent ; lorsqu’à la priere de sa maîtresse il fait un commis de ce laquais naïf qui prie la dame de se servir toujours du même rouge, afin de plaire à son protecteur, & ne pas le mettre dans le cas d’être révoqué ; lorsqu’il refuse de payer à sa femme une modique pension & qu’il se ruine pour une fripponne à laquelle il donne pour dix mille francs de porcelaines, un carrosse, une maison de campagne, &c. […] Les Italiens jouent un canevas intitulé le Docteur Avocat des Pauvres, dans lequel le fils de Pantalon, après avoir tué à son corps défendant le fils du Docteur, est prêt à perdre la vie.
Madame Dandin méprise, comme de raison, son mari, & lui joue quantité de tours très sanglants. […] Gitte feint de se jetter dans un puits ; Angélique fait semblant de se tuer d’un coup de couteau : voilà toute la différence qu’il y a dans le tour que jouent ces deux honnêtes femmes à leurs époux. […] Je m’en suis convaincu en voyant jouer Pantalon avare, comédie italienne, dans laquelle on a mis en action le conte de Bocace.
Damis & Crispin son valet, ridiculement habillés, jouent auprès du premier Tuteur les rôles d’antiquaires. […] Lélio joue ces quatre rôles différents. […] On parle d’un Auteur qui doit jouer les Philosophes dans une Comédie.
Au même titre, Julie, dans M. de Pourceaugnac, se présente d’abord avec trop de délicatesse et de pudeur, pour être capable du rôle qu’elle joue pour dégoûter son provincial prétendant411. […] Remarquer particulièrement le mot à Angélique à son oncle Béralde, quand celui-ci veut faire jouer à Argan le premier personnage dans la Cérémonie du Malade imaginaire : « Mais, mon oncle, il me semble que vous vous jouez un peu beaucoup de mon père » (act.
Et voulant bien l’honorer de sa protection, il lui ordonna de le venir trouver en Languedoc avec sa Troupe, pour y jouer la Comedie. […] La Salle du petit Bourbon lui fut accordée pour y jouer alternativement avec les Italiens. […] Il travailla donc sur son propre plan & en forma une petite Comedie qu’il fit jouer le 1. de Juin 1663. […] C’étoit une Comedienne de la troupe que Moliere trouva à Lion la premiere fois qu’il y joua. […] Malgré tout cela les bigots continuerent leurs cabales, & le premier President refusa la permission de jouer la Piéce, quoique le Roi l’eût accordée.