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221. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Qui ne se montre ami des vices devient ennemi des hommes.

222. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Elle était aussi bonne amie, et elle obligeait tout le monde. » Mademoiselle de Montpensier, qui certes n’était point une précieuse, s’est plu, dans son histoire allégorique de la princesse de Paphlagonie, à faire le portrait de la marquise de Rambouillet, d’après les témoignages des personnes de la cour qui l’avaient particulièrement connue.

223. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Il fait élever sa future dans l’imbécillité la plus complète ; il tient à peu près les mêmes propos qu’Arnolphe, et une femme de fort bon sens les combat à peu près par les mêmes motifs que fait valoir l’ami d’Arnolphe, l’homme raisonnable de la pièce, si ce n’est que dans Molière le pour et le contre est développé avec une supériorité de style et de comique dont Scarron ne pouvait pas approcher. […] Quand le Misanthrope est indigné de tous les traits de médisance que Célimène et sa société viennent de lancer sur les absents, sur des gens qu’ils voient tous les jours en qualité d’amis; quand il leur dit avec une noble sévérité : Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour; Vous n’en épargnez point, et chacun à son tour. […] Etait-ce un ami qui voulût être éclairé, et qu’il ne fût pas permis d’abuser? […] Tout ce qui est autour de lui le fait ressortir : sa femme, sa servante Nicole, ses maîtres de danse, de musique, d’armes et de philosophie, le grand-seigneur, son ami, son confident et son débiteur; la dame de qualité dont il est amoureux, le jeune homme qui aime sa fille, et qui ne peut l’obtenir de lui parce qu’il n’est pas gentilhomme, tout sert à mettre en jeu la sottise de ce pauvre bourgeois, qui est presque parvenu à se persuader qu’il est noble, ou du moins à croire qu’il a fait oublier sa naissance, si bien que, quand sa femme lui dit : Descendons-nous tous deux que de bonne bourgeoisie ?

224. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Il en est tout échauffé : tout scalfurat, comme on disait à Toulouse, du temps du poète Goudouli, le contemporain et l’ami de Molière… Tiens !

225. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

C’est aussi l’attitude de Lélie vis-à-vis de Mascarille, et, si l’on peut comparer à l’acte IV, scène 1 de l’Étourdi l’acte II, scène 1 de l’Emilia, à plus forte raison en doit-on rapprocher l’acte III, scène 2 du Parasite : LISANDRE Cher ami, je ne sais, je suis tout interdit, Le cœur me bat au sein, je tremble, je frissonne.

226. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

» Est-il donc impossible de concevoir un genre de comédie où le poète, loin de disparaître derrière ses personnages, se tiendrait cache sous leur masque, prompt à intervenir à tout moment dans leurs paroles et dans leurs gestes par un feu roulant d’allusions malignes, d’épigrammes lancées contre ses adversaires, de conseils sagement fous donnés à un public ami ?

227. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Je le viens de quitter ; il est fort mon ami. […] Quelques personnes assurent qu’il n’en fut pas témoin oculaire, & que son ami Boileau, devant qui la scene s’étoit passée, lui en fit part.

228. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Quant à Corneille, on lui découvrirait des choses -non moins surprenantes ; on lui révélerait par exemple que, bien des années avant Polyeucte, la mère Angélique de Port-Royal ayant, pour compléter son renoncement au monde, refusé un jour la porte de son couvent à son père qui la venait voir, c’est probablement à cette grande journée du guichet, à ce coup d’état de la grâce , que le poète a dû les plus belles scènes de Polyeucte ; qu’en conséquence lui, l’élève et l’ami des jésuites, se trouve avoir beaucoup d’obligations aux jansénistes, et qu’il peut figurer avantageusement dans une histoire de Port-Royal, où un parallèle entre Polyeucte et la mère Angélique, entre Pauline et M. […] Bornons-nous à rappeler qu’il vécut si bien en dehors de son siècle, que son siècle ne le comprit point, que son ami Boileau l’oublia absolument, lui et la fable, dans son Art poétique, et qu’enfin Mmede Sévigné elle-même, toujours citée parmi les rares esprits de son temps qui paraissent avoir apprécié le grand poète à sa juste valeur, parle pourtant de ses chefs-d’œuvre comme de bagatelles 3, jolies, il est vrai, mais peu dignes d’occuper des gens nés pour s’occuper de questions infiniment plus graves, comme celle de savoir quel a été le costume de M. d’Hocquincourt à la dernière promotion des chevaliers de l’ordre, ou si Mmede Ventadour aura le tabouret.

229. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Or comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamétralement opposées aux siennes ? […] Son ami Boileau lui communiquait probablement ses idées sur le rire grave et sur la plaisanterie froide, et alors Molière se décidait, après avoir abusé de la bouffonnerie, à se soumettre au régime du bon goût et de la régularité. […] Tel devait être en effet leur sort ; car les principes sur lesquels ces écrivains se sont fondés, tendaient à détruire toute espèce de forme poétique, non pas seulement celle qui n’est que conventionnelle ; ils rappellent l’ours de la fable, qui tue son ami en voulant le débarrasser d’une mouche importune.

230. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

mon pauvre argent, mon cher ami, on m’a privé de toi !

231. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

de deux amis qui se revoient après une longue absence.

232. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Sganarelle est tuteur d’une jeune fille, Isabelle, orpheline d’un ami qui la lui a fiancée par testament. […] S’il se résigna enfin à faire mieux que l’École des Maris, nous en devons une bonne part à Boileau, qui eut plus d’une fois à combattre ses scrupules, et à sommer son ami au nom de la postérité, dont nul autre, dans ce temps de merveilles, n’eut plus que Boileau le secret. […] Pour Philinte, c’est Molière donnant à quelque ami les conseils d’une raison aimable et indulgente.

233. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

... jeune Mousquetaire que la mort a trop tôt enlevé à ses amis, étoit extrêmement blond ; il lui est arrivé trente fois dans sa vie d’aller au bal, à visage découvert, de parler à ses parents, à son frere, à sa maîtresse même, sans en être reconnu : il ne mettoit, pour tout déguisement, que de la poudre brune dans ses cheveux, & du papier brûlé sur ses sourcils.

234. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Prends cet argent, prends-le, mon ami ; ne me fait pas enrager.

235. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Molière, heureux par ses succès et ses protecteurs, par ses amis et par sa fortune, ne le fut pas dans sa maison ; il avait épousé en 1661, une jeune fille née de la Béjart, et d’un gentilhomme nommé Modène*.

236. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Jourdain, n’était pas plus vil ; il était aussi plaisant, et il ne devait pas scandaliser davantage un siècle dont l’ami de Matta continuait à faire les délices. […] Boileau a dit, dans son Art poétique : Étudiez la cour et connaissez la ville ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l’agréable et le fin, Et sans bonté à Térence allié Tabarin : Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.

237. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

M. de Marmontel nous indique, dans sa Poétique, six sujets de comédie : le Défiant, le Misanthrope par air, le Fat modeste, le petit Seigneur, le faux Magnifique, l’Ami de Cour.

238. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Timon ruiné, abandonné ensuite par ses amis, trahi par sa maîtresse, fuit d’Athenes la rage dans le cœur, & la bêche à la main, travaille la terre pour y chercher de quoi vivre.

239. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Son pere est un de nos meilleurs amis.

240. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

On vient de me tirer, m’amie, Trois bonnes palettes de sang ; Mais, cherchant du soulagement,  Je me suis affoiblie.

241. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Baron, élève et ami de Molière, dans les Mémoires qu’il fournit à Grimarest, pour la vie de cet homme illustre, reconnaît que la femme de Molière est fille de Madelène Bejard, et de M. de Modène24.

242. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

— Abraham : Mon ami, si je te liois, Ne seroit-il point déshonnête ? […] Rentré chez lui, Patelin fait la leçon à sa femme Guillemette et, quand le drapier, tout alléché d’une prétendue oie en train de rôtir et d’un prétendu vin d’ami dont son client lui a fait fête, vient pour toucher son argent, et faire en même temps un bon repas, il ne trouve que Guillemette en larmes, et le mari agonisant en sa couche.

243. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

Le véritable Mario revient à Milan avec la sœur de Lélio qui la lui accorde, à condition qu’il épousera Flaminia ; & leur querelle de Genes ne sert qu’à les rendre meilleurs amis.

244. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Ami de la raison, soutien de la gaîté, Jamais avec les sots il n’a fait de traité ; Et si de nos plaisirs il était moins avare Leur espèce chez nous redeviendrait plus rare.

245. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Pendant la discussion, chaque adversaire trouve excellentes et sans réplique, soit de simples affirmations énoncées sans preuve aucune, soit des considérations fournies en faveur de son opinion par ceux qui la partagent, alors même que ces considérations sont sans fondement, absurdes et ridicules ; et par contre, chaque adversaire aussi trouve mauvaises et sans valeur les meilleures raisons que son contradicteur apporte comme preuves à l’appui de sa manière de voir, ce que Molière a si bien rendu dans le vers suivant emprunté à la comédie des Femmes savantes, et qui a passé en proverbe : « Nul n’aura de l’esprit hors nous et nos amis. » Après ces discussions passionnées, chaque adversaire reste de son avis : « On disputera fort et ferme de part et d’autre (comme dit Dorante à la fin de la pièce), sans que personne se rende.» […] Votre affaire ne peut être mise en de meilleures mains, et c’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit ; un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galères, et qui est exilé de son pays pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a entreprises. […] Tout en reconnaissant qu’il eût été heureux pour lui de ne plus aimer cette infidèle, il ne pouvait s’empêcher de l’aimer encore : « Quand je la vois (disait-il à son ami Chapelle), une émotion et des transports qu’on peut sentir, mais qu’on ne peut exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion ; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour tout ce qu’elle a d’aimable : n’est-ce pas là le dernier point de la folie ? […] « Comme nous sommes grands amis, Léandre me fit confidence de son amour et me mena voir cette fille, que je trouvai belle à la vérité, mais non pas tant qu’il voulait que je la trouvasse. […] Il me querellait quelquefois de n’être pas assez sensible aux choses qu’il me venait dire, et me blâmait sans cesse de l’indifférence où j’étais pour les feux de son amour. » Octave, devenu amoureux, tombe dans les mêmes exagérations que Léandre à l’égard de la personne qu’il aime, et il ne s’aperçoit point de ces exagérations qu’il blâmait quelques instants auparavant chez son ami.

246. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

« A ces mots, du bout de la rue, Clitandre crut que son ami vouloit le plaisanter ; il lui demanda d’un air surpris d’où il savoit l’aventure.

247. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Pendant ce temps le Marquis, qui ignore ce qu’est devenue Lucile, est au désespoir : il la retrouve avec la plus grande surprise chez son ami.

248. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La première scène du premier acte, où Alceste développe son caractère avec son ami, qui en a un totalement opposé ; la deuxième, où Oronte lui vient lire un sonnet, sont d’un excellent comique et d’une vérité sublime.

249. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Peu à peu, les petites intrigues se nouent391 ; le temps et le cœur s’usent à ménager les prétendants, et à tenir la balance égale entre tant de gens qui s’enhardissent pour la faire pencher de leur côté392 ; la vanité, l’audace grandit à mesure que le cœur s’amoindrit ; les vrais amis s’éloignent discrètement pour faire place aux faux amants ; on finit par se perdre soi-même au milieu de ses propres ruses, et par être impitoyablement humiliée par ceux-là dont on croyait s’être fait des esclaves en se compromettant393 ; et quand il n’en reste plus qu’un seul, celui qu’on a tourmenté sans pitié par tous les raffinements de la coquetterie, et qui pourrait seul rendre le bonheur avec l’honneur, celui-là, on n’est plus capable de l’aimer ; on le réduit au désespoir par une exigence indigne394 ; et l’on demeure perdue à l’amour qu’on n’a point connu, au monde qui met autant de froideur dans ses dédains qu’il apportait d’ardeur dans ses flatteries : heureuse encore si l’on n’est pas perdue au repentir, et si, dans l’âme desséchée, il reste encore de quoi aimer la vertu autrement que par nécessité : après cette jeunesse de Célimène, la triste chose \ de finir en Arsinoé !

250. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Francesco Andreini, par exemple se faisait annoncer par son valet de la manière suivante : « Tu diras que je suis le capitaine Spavente de la vallée infernale, surnommé l’endiablé prince de l’ordre de la chevalerie ; Trismégiste, très grand bravache, très grand frappeur, très grand tueur ; dompteur et dominateur de l’univers, fils du tremblement de terre et de la foudre, parent de la mort et ami très étroit du grand diable d’enfer. » Dans La Prigione d’Amore (la Prison d’Amour), de Sforza Oddi nell’academia degli Insensati detto il Forsennato (membre de l’académie des Insensés, surnommé le Furieux), comédie récitée à Pise par les étudiants, pendant le carnaval de 1590, le rôle du capitan est très développé, et se termine par le récit suivant, qui pourra servir de spécimen.

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