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79. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Messieurs, leur dit-il, épargnez du moins un pauvre Vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre. […] Il est vrai qu’il s’en est lassé plus d’une fois ; & si ce n’avoit été l’attachement inviolable qu’il avoit pour les plaisirs du Roi, il auroit tout quitté, pour vivre dans une mollesse Philosophique, dont son domestique, son travail, & sa Troupe l’empêchoient de joüir. Il y avoit d’autant plus d’inclination, qu’il étoit devenu très-valetudinaire, & il étoit reduit à ne vivre que de lait. […] Cependant ses amis essayerent de les racommoder, ou, pour mieux dire, de les faire vivre avec plus de concert. […] dit-il ; il y a cinquante pauvres Ouvriers, qui n’ont que leur journée pour vivre ; que feront-ils, si l’on ne joüe pas ?

80. (1910) Rousseau contre Molière

» Cette très amusante première édition du fameux : « Je veux vivre !  […] Lui-même est au moins très partagé entre son désir de vivre toujours indépendant chez un grand seigneur et le désir plus raisonnable de vivre en homme du peuple, dans un petit logement, et d’un petit métier obscur et tranquille. […] Mais l’enseigne des vrais dévots est de n’en pas avoir, et pourvu qu’ils vivent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise. […] Les leurs ne lisaient point ; mais elles vivaient bien. […] En France, les filles vivent dans des couvents et les femmes courent le monde.

81. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Il faut avoir vécu avec cet homme pour le connaître. […] Alceste dit à Célimène : « Supposons que vous m’aimez, et dites-le-moi ; c’est une hypothèse, elle est fausse, nous ferons comme si elle était vraie, et je vivrai sur elle.

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