Mais, me dira mon Critique, votre Molière ne savait point tout cela ; vous dites vous-même qu’il n’eut point de succès dans le tragique : et toutes ces belles règles que vous venez de donner ne conviennent point à l’Acteur Comique.
Une seconde bonne fortune ne fut pas moins miraculeuse : une femme du monde qui ne veut pas être nommée, mais qui est bien connue, m’a donné huit portraits quelle suppose venir de la fille de Molière : la dame en question habite un petit château non loin de Saint-Germain ; elle sait par tradition que ce château a été meublé avec le mobilier vendu à la mort de M. de Montalant, mari et héritier de la fille de Molière, qui était allée mourir, comme on sait, à Argenteuil. […] « Ce qui semblerait venir à l’appui de cette allégation, c’est d’abord la connaissance parfaite de la langue italienne que possédait Molière, ensuite sa propension à mettre en scène des Napolitains et des Siciliens, et enfin, le dénouement de la comédie de l’Avare, fondé précisément sur les événements politiques qui venaient de se passer à Naples. » Mais ne serait-il pas permis de penser que M. de Modène, bon camarade de Molière, lui donna çà et là des scènes toutes faites dans ses premières comédies. […] « Il y a lieu de penser que l’opposition faite, suivant Grimarest, au mariage de Molière put venir de Geneviève. » Il ne faudrait pas, sous prétexte que Molière fut l’amant de Madeleine, dire qu’il ne fut pas l’amant de Geneviève.
Quelques phrases du morceau qu’on vient de lire, se trouvent déjà dans le Commentaire de la pièce.