Si Moliere, par exemple, pour peindre son Harpagon, avoit mis en même temps sous les yeux du spectateur, & les traits d’avarice de son enfance, & ceux qu’il fait lorsqu’il veut sacrifier sa fille à l’amour d’un homme qui la prend sans dot, cette duplicité d’action seroit choquante, parceque l’avarice d’un enfant est tout-à-fait différente de celle d’un homme mûr. […] Tous ces traits, s’ils n’arrivent pas à un homme dans l’espace de vingt-quatre heures, peuvent cependant arriver, sans choquer la vraisemblance ; aucun ne jure avec l’âge, l’état & le caractere actuel du héros.
Caracteres principaux ou qui ne doivent rien de leurs grands traits à un autre.
Le duc de Montausier ne se tenait pas pour offensé des applications qu’on lui faisait des principaux traits du rôle.