Donner la vie en spectacle aux vivants eux-mêmes ; peindre dans les personnages l’homme de tous les âges et de tous les pays ; transporter sur la scène la vie intime de la société tout entière ; embrasser d’un coup d’œil l’unité variée de la nature, « si féconde en bizarres portraits 22; »connaître l’homme, comprendre ce qu’il y a d’un et d’immuable dans ce « sujet divers et ondoyant 23 ; »suivre et saisir, dans le labyrinthe du cœur humain, les passions, ces Protées aux mille métamorphoses ; prendre pour type l’espèce et non l’individu ; attaquer les travers et les ridicules , abstraction faite des personnes ; tracer des caractères et non des portraits ; inventer et non copier ou contrefaire; n’emprunter à l’observation que des traits de caractère et d’effet, en les rendant plus vifs et plus saillants que la réalité, sans toutefois faire violence à la vérité et à la nature ; tenir compte des préférences des contemporains, tout en restant fidèle aux préceptes éternels de l’art ; en un mot, observer et créer, voilà le rôle du poëte comique ; et tel fut le secret de Molière. […] Cette offre de le suivre dans la solitude et d’acheter le pardon de ses fautes au prix d’une retraite, loin d’un monde qui la perd, n’est-ce pas l’image de ces pardons toujours inutiles où Molière se sentait entraîné par sa tendresse ? […] —Voir aussi, dans les Nouveaux Mémoires de l’Académie des sciences et belles-lettres de Berlin, 1770, le Discours sur Matière, par Bitaubé, p. 346. — Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartufe, par de Saint-Prosper, Paris, 1812.
Baron, La Thorillière, La Grange, Beauval, Chapelle, suivaient le convoi funèbre portant chacun une torche. […] La brochure, que l’auteur fait précéder d’une longue préface explicative et suivre de notes fort nourries, nous apprend d’où viennent ces fragments et nous fait en quelque sorte leur biographie. […] Emmanuel Raymond l’a suivi en ses pérégrinations dans le Languedoc. […] Mais nul n’a égalé, n’a suivi, même de loin, le maître. […] — une biographie suivie de Molière, mais une suite d’études assez curieuses, croyons-nous, et faites d’après des documents certains.
Juliette, chargée de la faire accepter, veut pousser sa maîtresse à bout, change le texte, & feint de lire ce qui suit : ACTE II. […] s’attache à lui pendant le repas, le suit ensuite dans le jardin, & voulant le faire rire, la gorge de la Présidente lui parut sur-tout un champ bien vaste.