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51. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Le style de Térence est pur, sentencieux, mais un peu froid, comme César qui excellait en tout le lui a reproché ; celui de Molière dans cette pièce est plus châtié que dans les autres. […] Les scènes n’ont point entre elles de liaison nécessaire ; on peut en changer l’ordre, en supprimer quelques-unes, en substituer d’autres, sans faire tort à l’ouvrage : mais le point essentiel était de soutenir l’attention du spectateur, par la variété des caractères, par la vérité des portraits, et par l’élégance continue du style. […] Permettons à chacun d’en rire ; Défendons à tous d’en médire, Et déclarons que son auteur, Dans son style a de la douceur, De la netteté, de la grâce, Qu’avec tant de nature il trace Les sujets, et les passions, Et débite des mots si bons, Qu’un esprit bien fait, quoiqu’on die, Doit admirer sa comédie, Et le prendre, tout bien compté Pour Térence ressuscité, Commandons à tous les poètes, D’être fidèles interprètes De l’École, et de sa beauté : D’en dire bien la vérité, Et d’en parler en conscience. […] On convient qu’il avait tort de vouloir justifier la tarte à la crème, et quelques autres bassesses de style qui lui étaient échappées ; mais ses ennemis avaient plus grand tort de saisir ces petits défauts pour condamner un bon ouvrage. » « [*]Molière n’opposa pendant longtemps que les représentations, toujours suivies, de L’École des femmes aux critiques que l’on en faisait, et ne songea à les détruire, du moins en partie, qu’au mois de juin 1663 qu’il donna au public sa comédie intitulée La Critique de l’École des femmes. […]       Partisans du Festin de Pierre, Indignés de l’injuste guerre, Qu’un atrabilaire docteur, A fait à son célèbre auteur ; Je vous avertis qu’une plume, Artisane de maint volume, L’a défendu, mais du bel air, En un style énergique et clair, Et tout à fait, avec méthode, Sans citer Digeste, ni Code, Ne prenez pas Marc pour Renard, Car ici raillerie à part ; Et sans que personne s’offense, Ce n’est pas certaine défense, Qui depuis dix jours a paru, D’un auteur armé, non à cru, Qui carabinant, et peu ferme, Effleure à peine l’épiderme.

52. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Est-ce que j’ai besoin, moi qui vous parle, à mon réveil, de rencontrer de si beau style ? […] En ce moment de la journée, on ne vous demande qu’un journal, c’est-à-dire une page écrite en courant, au courant de la plume, en dehors de toute ambition littéraire ; où en voulez-vous venir, avec tout votre style ? […] Croyez-moi, mes chers confrères, quand vous voudrez rester dans les bornes légitimes du goût, du style, des convenances, de l’imagination et de l’esprit, soit que M.  […] quelle langue, et quel style ! […] Dans ses lettres à M. le maréchal de Bellefonds, l’évêque de Meaux raconte d’un style attristé, grave et touché tout ensemble, ce drame caché dont M. 

53. (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262

J’ajouterai qu’il prétendit que Moliere n’avoit pas attrapé leur style, quoiqu’il ne soit, selon lui, qu’un Plagiaire.

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