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47. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Quelle excellente farce, où triomphe enfin le bon sens personnifié dans l’honnête homme de père si justement indigné des pommades, du lait virginal et du haut style 286 ! […] Harpin pour lui offrir des vers de quinze syllabes et des poires de bon chrétien, pour jouer tour à tour l’amant langoureux et l’amant emporté 297 ; le beau style lui a si bien tourné la tête qu’elle ne sait plus parler français, excepté quand le naturel revient au galop 298 avec son vocabulaire trop peu précieux 299.

48. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Puis le jaloux s’assure de ses valets, il les style, leur fait répéter la façon dont ils chargeront Horace, s’il sa présente ; il médite de soudoyer pour espion le savetier du coin ; il veut redoubler de précautions… Le nigaud ne sait rien. […] Et dans quel style ils sont écrits, ces récits et ces monologues ! […] Les académistes reprochaient à Molière ses barbarismes, ses incorrections, et les libertés qu’il se donnait d’inventer de nouvelles expressions ; mais c’est tout cela, avec le vieux fonds de farce et de fabliau que La Fontaine allait piller aussi, c’est tout cela qui donne à son style cet éclat si franc, cette saine richesse et ce cossu qu’y admirait Sainte Beuve. […] Gautier la mit en beau style et Provost la mit en action. […] peut être du style noble ; ouf, non pas.

49. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Puis, lorsque, secondé par une troupe habile Il a fait applaudir et sa verve et son style, Audacieux et franc, comme les novateurs, Il ose de son art aborder les hauteurs. […] Déjà le marbre est prêt ; vis-à-vis la demeure Témoin de ses travaux et de sa dernière heure, Du haut du monument il pourra voir encor Ce théâtre où sa gloire en naissant prit l’essor ; Là, chaque âge est venu, de ce rare génie, Applaudir le bon sens, l’audace et l’ironie ; Ce style inimitable et ce vrai goût du beau, Cette ferme raison qui, radieux flambeau, Dans les replis du cœur projette sa lumière, Enfin cet art divin qu’atteignit seul Molière. […] Les façades latérales sont du même style.

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